En Bretagne sans ma voiture

Voyager sans sa voiture… réalité ou utopie? Quand on sait que 82% des français préfèrent utiliser leur propre véhicule en vacances, le pari de l’éco-mobilité semble difficile à gagner! Et pourtant, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie de Bretagne, acteur engagé en faveur du tourisme responsable et de la mobilité durable a lancé le programme « En Bretagne sans MA voiture. »

Dans ce cadre, 10 hébergements engagés dans une démarche environnementale ambitieuse ont décidé d’être les acteurs du changement du mode de déplacement de leurs clients et de leur faire vivre une expérience de vacances innovantes.

Depuis plusieurs années, les territoires et les entreprises touristiques bretonnes se sont engagés de façon responsable, à réduire leurs impacts sur l’environnement. La Bretagne est reconnue comme une destination d’innovations, d’expérimentations, de nouvelles pratiques touristique.

L’ADEME, en partenariat avec le Comité Régional du Tourisme de Bretagne accompagnent les professionnels du tourisme à s’engager vers une meilleure prise en compte du développement durable.

Ce livret présente 10 idées de séjour en Bretagne de 3 jours/2 nuits pour 2 pers avec hébergement, activités et restauration sans utiliser sa voiture.

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8 commentaires sur “En Bretagne sans ma voiture

  1. Rail76

    @Patrick sauf que les trains roulent lentement et les lignes sont toutes fermées sauf pour aller à Paris en plus de 2h depuis Rouen par exemple…

    Hervé Morin est quand même le fossoyeur du train, il faut pas l’oublier…

  2. zaph

    Très bonnes initiatives mais….

    Certes il faut encourager l’accès aux sites de villégiatures sans voitures mais nous avons aussi besoin que l’offre train suive cette tendance  de vacances sans voitures.

    L’abandon des « petites lignes », le fléchage des investissement sur les lignes à  grande vitesse font que le maillage ferroviaire laisse de coté bon nombre de destinations de vacances. Alpes, Massif central, centre de la France sont aujourd’hui très mal desservis.

    Sans parler des immenses possibilités ouvertes par l’association train et vélo qui sont découragées par l’absence de facilité d’embarquer les vélos dans les trains.

    Messieurs les élus, la transition c’est maintenant, changez de référentiel !

  3. Gwenael

    Depuis 2 ans, La Région Bretagne exige une réservation préalable et payante à l’embarquement des vélos dans les TER tandis que les Pays de Loire attellent des fourgons spéciaux pour transporter les vélos sans réservation.

    En Bretagne, de nombreuses « voies vertes » empruntent le tracé de petites lignes ferroviaires démantelées dans les années 50 mais la réhabilitation de ces lignes pour le transport ferroviaire, en centre Bretagne ou hors itinéraires touristiques, n’est jamais à l’ordre du jour. Par contre, les routes goudronnées restent acquises à la circulation automobile, avec des aménagements cyclables perclus de tours et de détours, de stops et d’élargissements de chaussées sur les terres arables ou naturelles.

    En Bretagne, le péage des automobilistes pour emprunter les quatre voies est un sujet tabou car il faut faire allégeance au lobby agro-alimentaire porcin et à ses transporteurs routiers.

    En Bretagne la mobilité est durable à moteur et le tourisme une innovation de carte postale.

    En Bretagne le Président de la Région se fâche contre les ayatollahs de la décroissance qui veulent empêcher la construction d’une usine de petits pains surgelés destinés à l’exportation et d’où partiront chaque jour 160 camions.

     

  4. Gwenael

    En Bretagne, le Tégévé emprunte désormais presque toutes les lignes et les omnibus ne peuvent plus s’arrêter dans les gares des petits patelins.

    En Bretagne, la croissance est magnifique et les zones commerciales industrielles et « artisanales » poussent comme des champignons à chaque bretelle de 4 voies.

    Sur les côtes de Bretagne les résidences secondaires sont plus nombreuses que les principales et les habitants locataires doivent déménager l’été pour enrichir les propriétaires.

    « Produit en Bretagne » ne souffre pas de contradiction, même quand c’est du pâté Hénaff de cochon hors sol.

    Il suffit de l’image d’un phare dans la nuit, d’une île parmi les moutons d’écume, d’un pêcheur au caban jaune et d’un cyclotouriste au bord de la mer pour que La Bretagne ne soit plus un pays de calvaires.

  5. pedibus

    oui Joffrin, encore une illustration de la nécessité de coupler urbanisme et transport dans nos analyses :

    la réponse à l’automobilisme et à l’auto-immobilisme des politiques publiques – à toutes les échelles –  est évidemment une profonde réforme foncière, une révolution même, au point que celle qui prétend à la majuscule deviendrait de la pâle gnognote en comparaison, exceptées les atrocités commises…

     

     

     

  6. Joffrin

    En réponse à Pédibus : la notion de système technique ou technicien chez Ellul est bien entendu pertinente, dans ce sens que tous ces objets techniques forment un ensemble cohérent ; de Ellul je n’ai lu que son livre sur la technique et ses cours sur Marx à Bordeaux ; fondamentalement, ça n’est pas pour moi un auteur de référence sur la technique paradoxalement : je préfère Illich (qui aimait bien Ellul), Marx et d’autres auteurs moins connus qui ne transforment pas la technique en une entité abstraite déifiée ; ici, on constate que pas mal de gens modestes sont trahis par des objets qu’ils produisent éventuellement ou consomment généralement, comme des voitures ; ils sont aliénés les uns des autres par des objets dont ils dépendent (c’est la même chose pour les Basques, les Corses etc.) ; ici, la notion d’ethnocide (en particulier chez Jaulin) n’a peut-être pas de sens (sur Jaulin, il faut lire exclusivement sa page wikipédia en anglais et pas en français, qui résume les principes élémentaires de la « mutilation of their “field of cultural potentialities” par des processus de réification) ; il est possible d’aller plus loin ; le problème redoutable posé ici, c’est que renoncer à un élément du système, c’est renoncer au reste et ça, personne ne voudra jamais le faire, même pas le plus écolo des écolo.

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