La mort de l’automobile

La mort de l’automobile est une oeuvre d’art réalisée en 1980 par le belge Fernand Flausch (1948-2013).

Œuvre emblématique du Musée en plein air du Sart Tilman à Liège en Belgique, La mort de l’automobile, d’une hauteur totale de 5,5 mètres, connaît pourtant de nombreuses controverses lors de son installation en 1980. L’immersion dans un bloc de béton d’une Cadillac, ou plutôt d’une carcasse de voiture de luxe amputée de son avant par un accident, crée le scandale.

Ses détracteurs prônent l’automobile en tant que moyen de liberté tandis que ses défenseurs y voient une revendication écologique. La circulation croissante sur la route, diminuant la liberté du piéton et conduisant malgré tout à un certain nombre d’accidents mortels, est également dans le collimateur de l’artiste.


La mort de l’automobile, dessin. Fernand Flausch, 31-12-1977, 53 x 40 cm.

Le titre de l’oeuvre peut s’interpréter de manière littérale puisque à l’époque de sa création en 1980 et du choix de son emplacement, l’ancien tracé de la route du Condroz s’arrêtait à cet endroit. Actuellement, elle se trouve entre deux voies très fréquentées et cette nouvelle configuration peut influencer la lecture du public; l’automobiliste peut par exemple y voir une invitation à lever le pied.

En plaçant la voiture sur un socle habituellement réservé aux chefs-d’oeuvre ou aux héros, l’artiste souligne en tout cas la place centrale de l’automobile dans notre société.

À l’origine, Fernand Flausch avait imaginé faire disparaître sa sculpture avec des plantes grimpantes qui auraient investi petit à petit le socle en béton puis l’automobile échouée. Plusieurs essais infructueux n’ont pas permis à la végétation de se développer, est-ce encore un signe?

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Les vandales, amoureux ou agressifs, ont remplacé ensuite la végétation par quelques graffitis sur le socle, souvent appréciés par l’artiste amusé par ce type d’interventions.

En 2017, à l’occasion des 40 ans du Musée, les artistes Michaël Nicolaï et Zorg Aourir, petit-fils de Fernand Flausch, rendent hommage à cette œuvre célèbre en revêtant son socle d’une intervention graphique sous forme de graffiti où se sont glissées plusieurs allusions explicites à l’œuvre de l’artiste liégeois.

2 commentaires sur “La mort de l’automobile

  1. Lydie

    L’absence de commentaire sur ce sujet n’est il pas le signe que plus personne ne prend le temps de lire Carfree le site. Peut-être est ce que le sujet n’attire plus malgré la grave crise climatique et la disparition de la biodiversité? Dommage de voir disparaître le foisonnement des idées et l’absence d’actions concrètes parfois courageuses pour se diriger vers un monde du déplacement et de la mobilité différent. La mobilité décarbonée n’est toujours pas active pour les Français qui ne veulent pas et n’acceptent pas de transformer leur mobilité.  Le passage à un autre monde ne se fera pas sans difficulté et Carfree doit mieux prendre en compte cet état de la société Française.

  2. pedibus

    mais non Lydie on est encore là, du calme… seulement, comme la grenouille dans son bocal chauffant, les 50°C approchants, les synapses commencent à coaguler…

    toutes références à l’expression « les carottes sont cuites » sont évidemment complètement incongrues en ce moment, hein !

    on garde son sang froid (!) et on boit frais… en attendant de péter les thermomètres lundi prochain !

    https://images.meteociel.fr/im/78/6394/animumc5.gif

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