En ce jour du VENDREDI NOIR, j’ai fait 65 km à vélo dans la boue et dans les détours pour distribuer 8 affiches et 40 tracts de « La Prose du Transsibérien » prochain spectacle à La Station théâtre. J’aurais pu m’alléger la tâche et choisir itinéraire plus confortable et plus court sur le macadam bien propre offert par les collectivités aux automobilistes afin de préserver leurs carrosseries des outrages de la fange et leurs suspensions du vertige des nids de poule, mais l’âge venant, je n’ai plus la force de lutter contre la vitesse et le poids démesurés de ces engins conduits par des fats pressés qui n’attendent pas que la voie d’en face se libère pour dépasser les équipages vulnérables, sensibles et vertueux que nous formons avec nos montures lentes et légères dont la simplicité mécanique suscite le mépris des technocrates et des terroristes du progrès. Lire la suite…
