Consommation d’énergie par passager.km selon les modes. Pour la voiture il s’agit d’une moyenne par personne tenant compte des taux de remplissage des véhicules.
Sources : ADEME, Observatoire de l’Energie, INRETS, calculs personnels.
Vers la sobriété énergétique
Se déplacer vite consomme beaucoup d’énergie (cela découle des lois de la physique !). De fait l’avion est plus gourmand que la voiture, qui est plus gourmande que le train (et va en moyenne plus vite de porte à porte), qui est plus gourmand que le bateau, qui est plus gourmand que le vélo…
Par ailleurs se déplacer à volonté requiert des moyens de transport surdimensionnés par rapport aux besoins courants : pour être sûr de ne pas avoir de problème le jour du départ en vacances, avec ses 3 enfants, la grand’mère et la canari, on achète une voiture à 5 places utilisée en moyenne par….1,5 personne, ce qui est d’un rendement énergétique déplorable.
Dans le cas de la ville (où réside 80% de la population en France, par exemple) le rendement énergétique de la voiture est de toute façon très mauvais face aux alternatives : on va aussi vite en vélo – qui pèse 15 kg tout au plus – qu’en voiture – qui pèse une tonne – sur les distances inférieures à 5 km, et cela pour promener les mêmes 70 kg de bonhomme.
En tenant compte de l’alimentation supplémentaire du cycliste (qui reste quand même plus mince que l’automobiliste) le passage de la voiture au vélo permet une division par 40 de l’énergie nécessaire au déplacement (à distance égale).
L’écart entre modes est encore plus important si l’on regarde les émissions de gaz à effet de serre:
Passagers : émissions de gaz à effet de serre par mode motorisé, en grammes d’équivalent carbone par passager.km
Sources : ADEME, INRETS, calculs personnels.
En supposant que l’on ne conserve que les moyens de transport les plus efficace énergétiquement, dans un tel monde « énergétiquement vertueux » subsisteraient :
- le train et le bateau pour les déplacements lointains (qui prendraient plus de temps, exactement comme il y a quelques siècles, quand l’énergie était rare),
-
essentiellement le métro, le bus, quelques voitures partagées (taxis inclus) et quelques camions en zones urbaines denses,
-
le bus, des voitures collectives partagées et quelques camions en zones urbaines moyennement denses,
-
des véhicules légers – ou des taxis – en zones rurales,
-
des moyens non motorisés (vélos, marche à pied, rollers, éventuellement « patinettes électriques ») pour les déplacements de proximité (disons inférieurs à quelques km), quelle que soit la zone.
Source: A quoi ressemblerait un monde « énergétiquement vertueux » ?
http://www.manicore.com/documentation/sobriete.html