Le vélo sur neige

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Cycler dans la neige est difficile. Mais pas infaisable. Il faut être motivé. Si vous êtes en ville sur une piste non déneigée, voici comment s’y prendre. C’est physique. Si vous avez peur, descendez du vélo!

Combien de temps allons-nous rester cloués au sol avec toute cette neige qui est tombée? On ne le sait pas encore.

Les routes sont à peine praticables. On se contente donc de tourner autour de chez soi sur son vélo urbain ou sur son VTT. Maxou a pris son fidèle destrier pour s’essayer à la neige fraîche. Travaux pratiques.

Exercice 1: »Rouler dans la neige fraîche »

Exercice 2: Persévérer!

Passez tout de suite sur un petit développement. Il faut des pneus crantés. J’ai des 700-28. Un peu grand pour « relancer » le couple.

Dès que vous rentrez dans la couche de neige, se mettre en danseuse, et contrôler vos trajectoires car le vélo va aller à hue et à dia, là où vous ne voulez pas. Cramponnez le guidon!

Respirez et soufflez! On doit vous entendre arriver…

Si le vélo butte sur une congère, soit vous passez en force, soit il s’arrête parce que vous avez manqué de « jus ».

Repartir! En contrôlant votre direction.

Choisir une trajectoire au large pour aborder un piéton ou un obstacle.

Dès que vous retrouvez la rue déneigée, vous êtes un pro. Vous méritez votre première étoile de cycliste-skieur, surtout si vous traînez des bagages.

Dans la rue, les voitures ont peur que vous tombiez: elles restent derrière. N’allez pas dans les congères en bord de chaussée!

Lire aussi :  Le vélo à 7 euros

Freiner mollement de l’arrière avec anticipation et prendre les virages grand rayon, petit pas, sans inclinaison.

Bien observer ce que font les voitures qui viennent au devant de vous!

Après 10 ou 15 bornes par moins 4°C, vous avez le droit de vous arrêter et de prendre le thé. Pas de glüwein!

Bravo!

Les vététistes vont bien se marrer de voir un « routier » affronter les sols mous…

On peut encore faire mieux avec le Ktrak…mais c’est plus cher…

ktrak

Photo : mattimattila – vélo sous la neige

22 commentaires sur “Le vélo sur neige

  1. herve

    Hello,

    bon après 2 chutes (sans gravité) j’ai repris la voiture ! désolé…

    peut être avec une roue avant cloutée ?

    Bonne Année !

  2. PHI

    Des deux épisodes neigeux qu’on a eus dans le sud de l’Île-de-France (où il a fait -20°C la semaine dernière), j’ai retenu que :
    1. Les premiers millimètres rendent le goudron et les sols lisses (pavés) très glissants, il faut faire très attention dans les virages et au freinage, en particulier dans les changements de direction.
    2. 1 ou 2 cm de poudreuse fraîche et encore vierge ne pose pas de gros problème d’adhérence.
    3. On commence à pédaler dans la choucroute sur le plat avec une couche de 5 cm non tassée. Le contrôle du vélo n’est pas évident sur neige foulée.
    4. Avec 10 cm de neige ou plus, sur un chemin plat non damé il vaut mieux pousser le vélo, car la vitesse est vraiment faible et le contrôle difficile. De plus, le vélo s’enfonce et la neige a tendance à être emportée par le pneu et la jante, pour ensuite s’incruster dans la mécanique et s’accumuler sur les freins, les rendant inopérants sans freinage régulier…

    Une fois la neige tombée, le top reste les routes dégagées, où les choses se passent comme par temps de pluie. Les « routes blanches » (neige bien tassée) sont très bien aussi, même s’il faut faire attention au verglas qui se cache sous la poudreuse. En cas de beau temps et dégel la journée, il faut rouler avant le coucher du soleil si on veut éviter le verglas.

    Les cyclistes habitués à la neige recommandent des pneus fins, qui ont une masse surfacique plus importante et « creusent » mieux leur trajectoire.

  3. apanivore

    En effet j’ai pu constater que la neige s’accumule bien sous les garde-boues et les freins donc 2 conséquences antagonistes : on en bave plus et le freinage est moins efficace. Par contre je trouve que c’est beaucoup plus agréable de rouler dans la neige « fraiche » que la ou elle a été tassée voire « fondue-regelée » et est devenu très glissante.

    Il parait que la parade la plus simple pour adhérer est celle de nos grands-pères : de la bonne vieille ficelle enroulée autour des pneus. Je n’ai pas encore essayé, il faudrait que je vois comment rendre ça compatible avec les freins : sur une seule roue peut-être ?

    Et si la neige est blanche, le vélo ressort toujours tout noir (!) et nécessite plus de nettoyages à cause du sel (qui corrode) et du sable (qui fait crisser les engrenages) sur la chaussée en cette période.

  4. Sagel

    Pour avoir testé aussi, le seul problème n’est pas les centimètres de neige, la route mais … les garde-boues enveloppants (eh oui, quand on n’a pas de VVT, on fait avec le VTC) !
    La neige se coince entre la roue et le garde-boue, gèle et bloque tout.

    Combien de fois j’ai du m’arrêter, prendre une clé et enlever la neige amassée 🙁

  5. Legeographe

    Bravo. Mais, ayant constaté que le vélo n’était pas si facile que cela et un peu plus dangereux qu’en temps normal (autour et dans Clermont-Ferrand), j’ai préféré courir. Une petite perte de temps sur le vélo, mais une réconciliation avec les trottoirs que je ne connaissais plus depuis un moment. Bon, j’avoue que les trottoirs à pied sont dangereux et nécessitent aussi une attention soutenue (les pavés, les dalles, les bouches d’égout, les plaques métalliques, tout ça n’est pas bon pour y courir… le cauchemar des cauchemars étant vraiment les dalles)

  6. PHI

    Concernant les automobilistes, j’ai remarqué que le revêtement blanc sur la route les rend peureux et tout gentils. Quand l’asphalte sombre réapparaît suite au déneigement, leur instinct d’autosoliste revient au galop…

  7. Alain

    Quand l’article dit que les voitures restent derrière par peur que l’on tombe, pas chez moi. Elles foncent comme d’hab » et n’hésitent pas à serrer.

    Ce qui m’a le plus gêné, ce n’est pas la neige. J’ai roulé sur la route en prenant toute la place (pour ne pas me faire serrer dans les trottoirs verglacés). Par contre, le gel gelait mes antivols.

  8. chatdegouttière

    A Lausanne, le problème que j’ai rencontré cette semaine était la pente.
    On trouve rapidement l’attitude « marcher sur des oeufs », nécessaire au maintien de l’équilibre (grands rayons de braquage, pas d’accélérations ou de freinage violents), mais le manque d’adhérence empêche tout simplement dans certaines rues pentues de monter le dénivelé, on perd un demi-tour de roue à chaque tour de pédale, voire on reste sur place!
    Le plus dangereux reste de s’arrêter à un feu rouge en bas d’une de ces rues pentues… Prudence.

  9. Pim

    @PHI, j’ai remarqué ca aussi. Au feu de la grande avenue où je traverse quotidiennement, les voitures (3 à 5) grillent souvent l’orange + le rouge (1 à 2) à 70km/h (alors qu’il sortent juste d’un radar à 50km/h 80m avant… hem). Les jours de neige, ca roule à 30 maxi, c’est le pied !
    Surtout que vu ca bouchonne 150m plus loin, ca vaut pas le coup de dépasser le 30. Mais va faire comprendre ça à Monsieur ChuisPresséChuisEnR’tard

  10. Antec

    Très bonne analyse PHI !!!

    Mais sinon le vélo sous la neige c’est génial, tout est génial sous la neige… faut dire qu’on en a quand même pas tout les hivers en Picardie.

  11. Cycliste Bisontin

    Mon expérience perso :
    Avec un vélo de ville (années 60, pneus d’époque usés et donc lisses) :
    – 1 à 2 cm de poudreuse ne changent rien (mis à part qu’il faut éviter les freinages brusques, et se méfier s’il y a du verglas sous la poudreuse).
    – Une belle épaisseur de poudreuse n’empêche pas de rouler, à condition qu’elle soit vierge. Il suffit de savoir bien tenir son guidon (J’ai fait du VTT à une époque, et d’autres amusements d’adolescents tels que traverser un champ de boue en mobylette, ça aide).
    – Par contre, la même épaisseur de poudreuse déjà souillée (typiquement, une bande cyclable non déneigée mais dans laquelle quelques voitures ont déjà mordu ou stationné, ou encore une piste cyclable sur laquelle de nombreux piétons ont marché) devient un enfer.
    – Et sur une route non déneigée mais fréquentée par les voitures, ça roule à peu près mais il y a un fort risque de finir par terre à la moindre erreur (vécu).
    – Eviter la dynamo qui oblige à pédaler plus fortement (et qui de toute façon se remplira de neige et arrêtera de tourner).

    Conclusion : j’ai ressorti un VTT qui passe partout sans se poser de question (y compris des itinéraires à travers les pelouses, que je ne pernds pas habituellement…), et ce bien qu’il n’ait pas de frein à l’arrière (je sais, c’est imprudent).

  12. Gari

    Moi le vélo sur la neige, j’adore, mais je triche : j’ai trois roues 🙂
    Et c’est le pied intégral !

    (une recherche sur « recumbent trike tadpole » dans votre moteur de recherche favori permet d’en savoir un peu plus pour ceux qui se demande ce que c’est).

  13. Cycliste Bisontin

    Gari : moi aussi j’ai un trike, mais il patine dans la neige. Alors je vais tester la solution de Bipbip38 (c’est mon seul vélo qui n’a pas des freins à patins).

    Apanivore : oui mais mes vélos (à part le trike) c’est de la récup’. Alors la dynamo est celle d’origine et puis c’est tout. 🙂

  14. Tom34

    Ce matin (comme tous les jours), je passe la rivière à gué… et quelques mètre après… plus de freins !
    L’eau avait gelée sur le bord des roues 🙂
    Donc j’ai roulé un moment en serrant les freins pour les chaufer et retrouver l’adhérance.

    Bonne route,
    TOM.

  15. Legeographe

    C’est assez plaisant en effet de faire du vélo sur la neige parce que :
    1- il y a moins d’automobilistes, et la voirie ressemblerait presque à certaines heures à celle d’une ville écomobile ;
    2- les automobilistes sont bien plus prudents et vous emm****** pas à cause du manque de vitesse : ils sont déjà contents de se déplacer sans accidents ; en somme, il testent notre sentiment de tous les jours en toutes saisons : arriver sans accident sur le lieu d’arrivée sans accident est assez satisfaisant quand on n’est pas bien protégé !

  16. Cycliste Bisontin

    Malheureusement, la pluie est de retour chez moi. Donc non seulement la dictature des motorisés a repris, mais en plus ils se permettent de nous asperger sans aucun respect avec la neige fondue et sale qui reste sur la route.
    Il y a des jours où j’ai envie de devenir très violent. 🙁

  17. Nicolas

    Bonjour à tous,

    Je viens de découvrir carfree. Articles sympa et bel état d’esprit qui correspond au mien, je m’abonne !

    Et quand on a pas de voiture, qu’on habite Grenoble et qu’on veut aller skier, la solution c’est le véloski !

    Un exemple de sortie :
    http://polyathlon.fr/blog/2009/12/26/belledonne-sud-traversee-du-grand-colon/
    Et les photos qui vont avec :
    http://picasaweb.google.com/polyathlon.fr.2/VeloSkiGrenobleRefugeDeLaPra#
    http://picasaweb.google.com/polyathlon.fr.2/VeloSkiRefugeDeLaPraGrandColonGrenoble#

    Evidemment, c’est plus drôle au printemps quand les routes sont dégagées…

    Et plein d’autres idées de sorties à véloski sur http://www.veloski.fr.

    Bon vélo à tous !

  18. bike&train

    La neige n’a pas du tout perurbé mes habitudes cyclistes, et j’ai même eu le plaisir de voir un 4×4, arriver derrière moi, glisser et finir dans un poteau. Même sur la neige, le vélo est plus sur et plus rapide!

  19. Marc

    Je viens de passer deux mois d’hiver en vélo à bruxelles, dont 1500 km fort enneigés. Et ça a passé chaque jour…Plutôt sportif ! Curieusement, pneus peu crantés mais fins qui traçaient une bonne ornière dans la neige…Que du bonheur mais double de temps à chaque fois…Jusque -10 ça va, mais ilne faut pas dépasser 35-40 minutes…

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