Depuis 2014, Natureparif co-encadre et co-finance une thèse CIFRE portant sur l’évaluation de la qualité écologique des sols en Île-de-France, avec l’Institut d’écologie et des sciences de l’Environnement de Paris, dirigé par le professeur Luc Abbadie. Ce travail mené par Ludovic Foti a conduit à un plan d’échantillonnage unique de 180 prélèvements de sols urbains et ruraux dans les pelouses et les bois de la région parisienne.
Un premier article scientifique sur la concentration en éléments trace métalliques le long d’un gradient de pression urbaine a été publié dans la revue Science of the total environnement. Vous en trouverez un résumé en français ci-dessous:
Concentration en éléments trace métalliques le long d’un gradient de pression urbaine dans les sols de pelouses et de bois en région parisienne
La concentration, le degré de contamination et la pollution de 7 éléments traces métalliques (ETMs) ont été analysés dans 180 échantillons de sols des pelouses et bois de la région parisienne, le long d’un gradient d’activité humaine. Le fer (Fe), élément issu majoritairement de la roche mère, a été utilisé comme élément de référence. Le cuivre (Cu), le cadmium (Cd), le plomb (Pb) et le zinc (Zn) sont d’origine anthropique, tandis que l’arsenic (As), le chrome (Cr), et le nickel (Ni) sont d’origine naturelle. Le trafic routier a été identifié comme la principale source de pollution anthropique en ETMs. La seconde source identifiée pour le Cd correspondrait à l’activité industrielle de la région parisienne, notamment à celle des usines à ciment. Les caractéristiques du sol (comme la texture, le carbone organique (CO), l’azote total (Ntot)) racontent l’origine des sols et leur héritage le long du gradient de pression urbaine de la Région de Paris. L’histoire de l’usage des sols a été identifiée comme étant un facteur clé de compréhension des niveaux de contamination et de pollution des sols par les ETMs. Il apparait que les sols des bois sont davantage pollués que ceux des pelouses, probablement du fait de leur ancienneté et en raison de l’héritage des pratiques de gestion des sols ayant eu lieu pendant la période Haussmannienne. Les sols de pelouses sont quant à eux similaires aux sols fertiles agricoles car en majorité importés des plaines agricoles de la Région (principalement depuis les années 1950), et donc influencés dans une moindre mesure par les conditions urbaines en termes de concentration en ETMs. Nous avons relevé que les sols de bois urbains sont fortement pollués par le Cd, avec des risques potentiels sur les communautés biologiques. La concentration des ETMs d’origine anthropique augmente selon un gradient du rural vers l’urbain, et la concentration de la plupart des ETMs en milieu urbain est équivalente ou supérieure aux valeurs de référence réglementaires, posant la question d’un suivi à long terme.
Bien sur que l’automobile pollue les sols, il y a qu’à voir les tâches « arc-en-ciel » au sol quand il pleut. Et qui pour nous, cyclistes ou piétons, augmente en plus le risque de glissade.