Les élections municipales de mars 2020 constituent un moment clé pour la désignation dans votre ville d’un maire réellement favorable au développement du vélo et des transports collectifs et partisan de la limitation de la voiture en ville.
Nous l’avons vu récemment, on sent actuellement et depuis quelques mois un frémissement en ce qui concerne la pratique vélo dans de nombreuses villes françaises. Malgré l’absence encore trop générale d’aménagements cyclables de qualité, il y a de plus en plus de cyclistes dans les rues. Comme très souvent, les citoyens sont en avance sur les élus.
Beaucoup de maires sont en effet encore bagnolophiles. Autrement dit, ils pensent que les gens les ont élu pour faire circuler toujours plus de voitures et que les cyclistes sont ultra-minoritaires et que ce n’est donc pas la peine de faire des aménagements cyclables pour eux.
C’est en gros ce qu’avait déclaré l’année dernière Philippe Saurel, président de la métropole de Montpellier: « Beaucoup de gens utilisent le tramway, et faire des infrastructures pour les vélos, pour quelles soient utilisées par deux personnes, ce n’est peut-être pas l’idéal. »
Il ne l’avait pas vu venir, mais cette déclaration montrant la manière dont beaucoup d’élus perçoivent le vélo avait fait le tour du Web. L’association locale Vélocité lançait en effet le hashtag #Jesuisundesdeux sur les réseaux sociaux et faisait un carton. Depuis, Philippe Saurel a repris les discussions avec l’association vélo locale, il a débloqué 15 millions d’euros pour la circulation à vélo et il s’est même rendu à Copenhague pour s’inspirer d’une capitale qui compte plus de bicyclettes que de voitures.
On en est encore bien souvent là. Beaucoup de maires, et de candidats aux élections municipales de 2020, pensent encore que vous êtes en gros deux cyclistes seulement dans votre ville et que donc, ce n’est pas la peine d’investir dans le vélo.
Les élections approchant, il est peut-être temps de se rappeler au bon souvenir des candidats aux élections municipales. Et pour cela, tous les moyens sont bons, en particulier ceux qui font le « buzz » sur Internet: réseaux sociaux, blogs, photos montrant la réalité des aménagements cyclables actuels, etc. Bien entendu, les bonnes vieilles méthodes marchent aussi: courrier ou lettre ouverte aux candidats, adhésion à votre association locale vélo, interpellation des candidats dans les réunions publiques sur les thèmes du vélo et des transports publics et sur la limitation de la voiture en ville.
Avec ses petits moyens, Carfree France peut aussi vous aider. Nous avons plus de 7000 abonnés sur Carbook et près de 5000 abonnés sur Twitfree, on peut aussi participer à votre buzz!
Faites comprendre aux candidats aux élections municipales de 2020 qu’il y a plus que deux cyclistes dans votre ville!
Et si vous voulez agir dès à présent en pédalant, participez à la grande convergence du vélo dimanche 10 novembre 2019. Cet événement, c’est « Tous à vélo », opération nationale à l’initiative de Vélocité Montpellier. En local, c’est le 1er anniversaire de #JeSuisUnDesDeux et ses 1500 vélos réunis sur le parvis de la mairie de Montpellier. De nombreuses villes françaises y participent également: Brest, Grenoble, Lyon, Strasbourg, Nantes, etc. Renseignez-vous auprès de votre association vélo locale.
C’est l’opportunité de faire du vélo un véritable enjeu des élections municipales de Mars 2020.
Il y a la barometre des villes cyclables aussi:
https://www.parlons-velo.fr
Au revoir M. Rigaut !
Le problèmes c’est qu’il n’y a que deux cyclistes dans ma ville !
Pour ma part, je suis le seul qui roule couché dans ma commune ;o)…
https://www.20minutes.fr/bordeaux/2633299-20191021-bordeaux-maire-interroge-pertinence-contresens-cycliste-certaines-rues
on a, à bordo-bordel, un bouseux ripoublicain, kronkrounétocompatible, qui voudrait revenir sur les aménagements cyclables…
aux ordres de l’automobile club il a dû tenir compte des craintes des bagnolards équipés de belles berlines rutilantes, à la carrosserie au brillant fragile lors des croisements avec les clous…
ou alors les représentants des SUV-qui-pneu-la-planète-on-s’en-branle y ont fait part de leur grande frustration de ne pas pouvoir appuyer autant qu’il leur plairait sur le champignon en zone 20 ou 30… :
alors que les dites-zones voient systématiquement bafouées les règles de limitation de vitesse…
Bref, craignons fort que les prochaines échéances locales voient reconduire les bourgmestres les plus bagnolards en faisant perdre un temps très précieux aux sociétés urbaines à l’échelle de la terre entière… :
les modes de vie de la zone OCDE contribuant massivement au réchauffement climatique, directement et indirectement.
Le contre-sens cyclable est le défaut, pas l’exception : code de la route
Ce n’est pas la première remise en question, avec déjà une réponse officielle: http://www.senat.fr/questions/base/2018/qSEQ180303549.html
Simplement, plusieurs choses:
ignorance du code de la route
non respect des vitesses
tolérance en France des forces de l’ordre (zones 20-30 : jusqu’à 50km/h, « ça va »)
Dans les commentaires de l’article cité :
Et bien non, monsieur le bagnolard… C’est le code de la route tout simplement; Ce n’est pas le bénéfice de la taille ou du poids: le véhicule le plus encombrant doit céder le passage. Ou alors ce monsieur est ambulancier 🙂
@jol25 :
L’article que tu cites concerne les véhicules les plus encombrants :
» les conducteurs de véhicules dont le gabarit ou dont le chargement dépasse 2 mètres de largeur ou 7 mètres de longueur »
La majorité des voitures de tourisme sont en dessous de ces dimensions. Plus de 2 x 7 mètres, c’est un camion.
Certes, je suis d’accord, mais la règle de fait est : le plus gros laisse passer le plus petit, et pas l’inverse. Donc dans la logique… Il n’y a pas de règle spécifique aux cycles par rapport aux autres véhicules, donc cet article est en général cité pour régir cette situation aussi (n’en déplaise aux motorisés).
On peut ajouter : https://www.securite-routiere.gouv.fr/reglementation-liee-la-route/croisement-et-depassement
(en pente, c’est différent, ok)
Egalement : https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000037411312&cidTexte=LEGITEXT000006074228&dateTexte=20180919
Mais bon, dans les faits, en tant que cycliste, je ne me taperai pas un choc frontal à 2t sous prétexte que je suis dans mon droit 🙂
Les vrais enjeux ne sont ils pas de:
Demander à chaque candidat qui se présente des engagements précis sur les actions, les aménagements qu’ils sera en capacité de réaliser comme les vélos bus, le vélo taf, le vélo école, le vélo tourisme, le vélo livraison, les zones 30; la systématisation du double sens cyclable etc
Sur les aménagements quelle visions et cohérence dans un plan cyclable qui offrent le plus grand intérêt pour tous est il en capacité de produire? Le vélo ne peut pas être déconnecté de la mobilité pour tous et du transport durable.
Quel niveau financier ce candidat est-il en capacité de mobiliser pour développer la pratique du déplacement doux?
Les Gilets Jaunes (du moins ceux qui acceptent de discuter) prétendent au contraire que les élus en font trop pour les vélos et autres modes de déplacement doux pour bobos dont « personne n’a rien à foutre » (dixit).
Alors, qui croire ?