Un internaute a mis en place une page internet permettant de calculer la vitesse effective d’un véhicule particulier, dans l’esprit d’Ivan Illich, à savoir en ajoutant au temps de parcours de l’automobile le temps qui a été consacré à l’acquisition des fonds nécessaires à l’utilisation de ce véhicule, incluant son achat, son entretien, son carburant, son assurance. Lire la suite…
Les degrés de la mobilité
Extrait de l’ouvrage « Energie et équité », d’Ivan Illich (1973)
Le roulement à billes a été inventé il y a un siècle. Grâce à lui le coefficient de frottement est devenu mille fois plus faible. En ajustant convenablement un roulement à billes entre deux meules néolithiques, un Indien peut moudre à présent autant de grain en une journée que ses ancêtres en une semaine. Le roulement à billes a aussi rendu possible l’invention de la bicyclette, c’est-à-dire l’utilisation de la roue, — la dernière, sans doute, des grandes inventions néolithiques —, au service de la mobilité obtenue par la force musculaire humaine. Lire la suite…
Ivan Illich ou la ville conviviale
Ivan Illich (1926-2002) propose dans ses ouvrages une critique radicale des « institutions » (Église, école, hôpital, transports, machines, etc.) qui toutes, à un moment de leur déploiement, se révèlent contre-productives. Peut-on transposer au domaine de l’urbain ses analyses? Si oui, en quoi contribuent-elles à rendre intelligible ce qui « travaille » les villes à l’ère de l’urbanisation planétaire? Lire la suite…
Retour à Illichville
En 2008, nous avions fait état sur Carfree France de l’utopie urbaine qui s’intitule Illichville, du nom d’Ivan Illich, l’auteur d’Énergie et équité. Il s’agit d’un projet urbain réalisé par des artistes américains qui se situe en rupture avec la ville-automobile que l’on connaît aujourd’hui. Lire la suite…
Un certain regard sur Ivan Illich
Voici un document exceptionnel. Imaginez une émission de télévision de plus de 50 minutes avec Ivan Illich qui passerait à la télévision un soir de semaine. Impossible aujourd’hui, mais cela s’est passé à l’époque de ce que l’on appelait l’ORTF (Office de radiodiffusion-télévision française). Peu d’images filmées d’Ivan Illich sont disponibles. C’est pourquoi, ces 50 minutes où il parle en français en plus, sont précieuses. Lire la suite…
Ivan Illich
Ivan Illich (4 septembre 1926 à Vienne en Autriche – 2 décembre 2002 à Brême en Allemagne) est un penseur de l’écologie politique et une figure importante de la critique de la société industrielle, auteur du livre Energie et équité.
Conduire pour travailler ou travailler pour conduire?
L’Américain moyen consacre plus de mille six cents heures par an à sa voiture. Lire la suite…
Energie et équité – 1973
Ce texte majeur et précurseur d’Ivan Illich prévoyait, avec 30 ans d’avance, les problèmes posés par l’utilisation de hauts quanta d’énergie, comme la destruction de la structure sociale et du milieu physique. Il s’agit d’un classique de la littérature anti-voitures. Lire la suite…
Ivan Illich contre le système automobile
Ivan Illich, né à Vienne en Autriche le 4 septembre 1926 et décédé le 2 décembre 2002 à Brême en Allemagne à l’âge de 76 ans, est un penseur de l’écologie politique et une figure symbolique de la critique de la société industrielle. Il inventa plusieurs théories dont : Lire la suite…
La crise de l’énergie
La crise de l’énergie
Extrait de l’ouvrage « Energie et équité », d’Ivan Illich (1973)
Aujourd’hui il est devenu inévitable de parler d’une crise de l’énergie qui nous menace. Cet euphémisme cache une contradiction et consacre une illusion. Il masque la contradiction inhérente au fait de vouloir atteindre à la fois un état social fondé sur l’équité et un niveau toujours plus élevé de croissance industrielle. Il consacre l’illusion que la machine peut absolument remplacer l’homme. Pour élucider cette contradiction et démasquer cette illusion, il faut reconsidérer la réalité que dissimulent les lamentations sur la crise : en fait, l’utilisation de hauts quanta d’énergie a des effets aussi destructeurs pour la structure sociale que pour le milieu physique. Un tel emploi de l’énergie viole la société et détruit la nature. Lire la suite…
L’industrie de la circulation
L’industrie de la circulation
Extrait de l’ouvrage « Energie et équité », d’Ivan Illich (1973)
La circulation totale est le résultat de deux différents modes d’utilisation de l’énergie. En elle se combinent la mobilité personnelle ou transit autogène et le transport mécanique des gens. Par transit je désigne tout mode de locomotion qui se fonde sur énergie métabolique de l’homme, et par transport, toute forme de déplacement qui recourt à d’autres sources d’énergie. Désormais ces sources d’ énergie seront surtout des moteurs, puisque les animaux, dans un monde surpeuplé et dans la mesure où ils ne sont pas, tels l’âne et le chameau, des mangeurs de chardons, disputent à l’homme avec acharnement leur nourriture. Enfin je borne mon examen aux déplacements des personnes à l’extérieur de leurs habitations. Lire la suite…
Le gel de l’imagination
Le gel de l’imagination
Extrait de l’ouvrage « Energie et équité », d’Ivan Illich (1973)
Passé un certain seuil de consommation d’énergie, l’industrie du transport dicte la configuration de l’espace social. La chaussée s’élargit, elle s’enfonce comme un coin dans le cœur de la ville et sépare les anciens voisins. La route fait reculer les champs hors de portée du paysan mexicain qui voudrait s’y rendre à pied. Au Brésil, l’ambulance fait reculer le cabinet du médecin au-delà de la courte distance sur laquelle on peut porter un enfant malade. A New York, le médecin ne fait plus de visite à domicile, car la voiture a fait de l’hôpital le seul lieu où il convienne d’être malade. Dès que les poids lourds atteignent un village élevé des Andes, une partie du marché local disparaît. Puis, lorsque l’école secondaire s’installe sur la place, en même temps que s’ouvre la route goudronnée, de plus en plus de jeunes gens partent à la ville, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus une seule famille qui n’espère rejoindre l’un des siens, établi là-bas, sur la côte, à des centaines de kilomètres. Lire la suite…
Le prix du temps
Extrait de l’ouvrage « Energie et équité« , d’Ivan Illich (1973)
La vitesse incontrôlée est coûteuse et de moins en moins de gens peuvent se l’offrir. Tout surcroît de vitesse d’un véhicule augmente son coût de propulsion, le prix des voies de circulation nécessaires et, ce qui est plus grave, la largeur de l’espace que son mouvement dévore. Dès qu’un certain seuil de consommation d’énergie est dépassé par les voyageurs les plus rapides, il se crée à l’échelle du monde entier une structure de classe de capitalistes de la vitesse. La valeur d’échange du temps reprend la première place, comme le montre le langage : on parle du temps dépensé, économisé, investi, gaspillé, mis à profit. A chacun la société colle une étiquette de prix qui indique sa valeur horaire : plus on va vite, plus l’écart des prix se creuse. Entre l’égalité des chances et la vitesse, il y a corrélation inverse. Lire la suite…