Carfree lance le défi « Vingt ans sans ma voiture »

On ne compte plus les municipalités qui lancent leur opération « une semaine sans ma voiture », parfois même « un mois sans ma voiture » ou « deux mois sans ma voiture ». L’idée est simple: confier ses clés de voiture pendant une durée déterminée en échange d’une offre gratuite de « mobilités alternatives » (prêt d’un vélo ou d’une trottinette, abonnement gratuit aux transports en commun, à un système de vélos ou même de voitures en libre service, voire carrément un abonnement offert auprès d’un loueur de… voitures).

Pour le dernier exemple, on ne comprend pas toujours bien la démarche: on donne ses clés de voiture pour… obtenir gratuitement une voiture auprès d’un loueur. Il faut dire que ces opérations sont souvent financées en partie par… des loueurs de voitures. Loueurs de voitures qui ont tout intérêt à ce que vous laissiez votre voiture au garage pour… louer une voiture! En fait, dans le « sans ma voiture », c’est surtout le « ma » qui compte. Pour le reste, vous pouvez toujours continuer à faire de la voiture, du moment que c’est un service fourni par des gens qui gagnent de l’argent en fournissant des voitures.

On finit donc par ne plus trop bien s’y retrouver dans toutes ces opérations « une semaine » ou « un mois » sans « ma » voiture. L’objectif est-il de se passer réellement de voiture ou de faire la promotion des loueurs de voitures?

C’est pourquoi, on s’est dit que Carfree France, toujours à la pointe de l’innovation en matière de mobilité, se devait de lancer une véritable opération « sans ma voiture », labellisée Carfree. Et comme on n’est pas des petits joueurs, nous on lance carrément le défi « Vingt ans sans ma voiture ». C’est quand même un peu plus ambitieux qu’une semaine ou un mois, non?

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L’idée est simplissime: vous vendez votre voiture et vous vous engagez à ne plus faire de voiture pendant 20 ans. Avec l’argent de la vente, vous avez de quoi vous acheter un super vélo + une trottinette + une bonne paire de chaussures. Avec les économies annuelles réalisées sur l’entretien et l’essence de votre voiture, vous avez de quoi vous achetez un abonnement annuel de transport en commun. Elle est pas belle la vie?

En plus, comme on n’est pas des radins chez Carfree, on vous offre en plus de tout ça un super pack de mobilité « Vingt ans sans ma voiture ». Ce pack est composé d’un permis piéton, d’un abonnement annuel au plaisir et d’un certificat de bonne santé.

Vous aussi, participez au défi « Vingt ans sans ma voiture » !

11 commentaires sur “Carfree lance le défi « Vingt ans sans ma voiture »

  1. Jean-Marc Argirakis

    Ben moi ça fait déjà 11 ans sans ma bagnole … sans passer par des loueurs de caisses .. tout à la force des jarrets ..combat au quotidien . Et je peux prouver que c’est faisable .

  2. pedibus

    viiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiite :

    demandez aux Chinois des tunes pour recycler tous ces garagistes, concessionnaires et autres ouvriers de Ste-Gnognole, pour aller bosser dans leur future boaaaate, et qu’on lui trouve un nom… voyons…

    voilà :

    « On refait la ville »

     

    ça c’est du taf assuré pour plus de vingt ans, c’est sûr, pour effacer toutes les traces de ce putain de système automobile…

     

    ben moaaaaaaaaaaaaaaa j’y croaââââââââ…

  3. PMeBC

    De 1995 à 2012 sans bagnole. Je m’étais dis qu’en cas de besoin je louerais. Ça c’est produit en deux occasions! Comme quoi c’est pas si difficile de s’en passer.

    Vrai que de 2013 à maintenant j’ai dut en reprendre une comme outil de sécurité car j’habite un coin isolé, mais je ne l’utilise que très rarement.

  4. Vincent

    CarFree > Pour le dernier exemple, on ne comprend pas toujours bien la démarche: on donne ses clés de voiture pour… obtenir gratuitement une voiture auprès d’un loueur.

    C’est pas forcément stupide : vu qu’une voiture est garée 95% du temps, il est plus intelligent de passer à la voiture partagée, peu importe la formule (loueur canal historique type Hertz ou canal révolutionnaire type Autolib/Car2Go/Drivy/etc.)

    La limite du truc, c’est que la plupart des gens ont besoin de leur voiture au même moment : 8h et 18h. Pour que les gens abandonnent vraiment leur voiture et passent à l’auto-partage, il faudrait donc dimensionner le parc pour son usage maximum, avec le coût et le problème du stationnement qui vont avec. Et en banlieue, c’est encore plus improbable.

    Tant qu’il n’y aura pas de contrainte forte sur l’énergie/revenus, il est illusoire d’attendre un remplacement massif de la voiture par le vélo même dans les coins où c’est objectivement possible.

  5. Rémi

    Je propose plutôt la journée sans vélo, tous ceux qui font du vélo pour aller bosser prennent leur voiture, avec un peu de chance ça fera des bouchons de fou et le lendemain toutes les voitures remercieront les cyclistes d’avoir repris leur vélo !

  6. Sophie

    J’en suis à 14 ans sans ma voiture. Au début j’ai loué une ou deux fois par an. Et puis même ça je n’en ai plus eu besoin ou envie.

    Et 62 000 km de vélo en échange.

  7. Gnod

    Depuis 1997 sans voiture, nous sommes suis passés 4 fois par un loueur pour faire un déménagement et puis plus rien comme quoi ce n’est pas difficile de se passer de voiture…

    environ 1500 euros pour 3 / an comprenant vélos, train bus …. transports vacances compris…

    et plus de santé….

     

     

  8. Francis Vergier

    Plus de voiture depuis 1982 (soit 34 ans). Une ou deux locations par an.

    Beaucoup de marche au quotidien. Beaucoup de vélos et de trains pendant les vacances.

  9. zit

    Et quand on a pas le permis et qu’on a jamais eu de tas de ferraille puant, on fait comment ?

     

    ;o)

     

     

  10. Georgia

    Cet article me rappelle une très bonne réflexion lue sur un forum « simplicité volontaire » il y a quelques années (que je ne fais que rapporter donc) : la personne qui témoignait vivait en ville depuis toujours, avait abandonné sa voiture et était grande utilisatrice des transports en commun depuis 15 ans, payant son abonnement tous les ans, au tarif  plein. Et elle voyait surgir régulièrement des offres promotionnelles sur les abonnements de transport pour les nouveaux usagers (du type 50% de réduction pendant 1 an), pour les inciter à lâcher leur bagnole au profit des transports  en commun pour les trajets quotidiens.

    Elle ne contestait pas l’effet levier d’une telle mesure pour diminuer la part modale de la voiture, mais se sentait un peu dindon de la farce : elle qui évitait depuis 15 ans d’accroître embouteillages et pollution payait toujours plein pot, ses voisins qui consentaient enfin à lâcher leur voiture avaient droit à de supers promos… Elle proposait des idées intéressantes pour remercier la fidélité des non-automobilistes, du type « Tous les 10 ans, 1 an d’abonnement à prix réduit / gratuit », etc.

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