Vous serez comblés d’apprendre que le Rallye Nanar revient en 2019, et ira à nouveau polluer les terres d’Amérique du Sud ! Vous comprenez, l’Afrique, avec Boko Haram, les jihadistes, les zig-zag entre les différentes zones de tensions locales, les potentats, la situation tendue en Tunisie comme en Libye, ça devenait sacrément compliqué d’assurer la sécurité des « crétins bariolés ». Manquerait plus qu’un richard européen avide de sensations fortes se fasse dézinguer alors qu’il s’amuse innocemment à dégueulasser un pays loin de chez lui au son délicat de son V6 de plus de 300 chevaux…
On commence avec un bandeau alléchant qui fera se pâmer tous les suceurs de pétrole du coin: « DAKAR 2019 : 100% PÉROU, 100% DAKAR »
La 41e édition du Dakar -manifestation de « sport automobile » criminelle, fascisante, néo-colonialiste, et qui devrait être interdite depuis longtemps- se tiendra donc du 6 au 17 janvier 2019, sur un parcours en boucle avec départ et arrivée à Lima tracé en intégralité au Pérou. Pourquoi dans ces conditions continuer à l’appeler « Dakar » ? Pourquoi pas juste « Le Nanar »‘, ou La Course des Gros Cons ?
« Bâtie autour des déserts péruviens, l’édition 2019 du Dakar s’annonce comme l’une des plus sablonneuses de son histoire. Mais la visite élargie du pays offrira au-delà de l’épreuve des dunes une variété de terrains permettant à tous les types de pilotage de s’exprimer. » C’est sympathique : en Europe il commence à être admis -quoique du bout des lèvres- qu’un automobiliste pollue. Dés qu’on passe une mer voire un océan, le même abruti -et pourvu d’une voiture surgonflée encore ! – « s’exprime »… Comme le chien qui laisse sa merde sur un trottoir finalement. 😉
« Les inscriptions seront ouvertes à partir du 21 mai pour les catégories motos, quads, SxS, autos et camions : dossiers de candidature disponibles sur www.dakar.com. » Venez nombreux, caisseux crétins embourgeoisés, petites feignasses qui faute d’une activité physique minimale êtes atteintes par le Syndrome de l’Oignon (qui fait rétrécir la queue, gonfler le ventre, et pleurer les filles quand tu te désapes), mâles occidentaux dont la virilité décline mais qui pour vous prouver que vous êtes des vrais mecs souhaitez piloter une grosse bagnole à fond de train au milieu du désert -tuant ainsi en toute impunité des autochtones et détruisant nombre de sites archéologiques rares !
Les compétiteurs du Dakar ont vécu en janvier dernier « des retrouvailles à la fois chaleureuses et exigeantes avec le Pérou, dont ils ont découvert quelquefois dans la douleur des zones désertiques aussi somptueuses que délicates à aborder. Les dunes des régions d’Ica ou de Tanaka imposent l’humilité et de nombreux champions ont payé au prix fort cette leçon, de Sébastien Loeb à Sam Sunderland en passant par Nani Roma ou Sergei Kariakin. » L’addition n’a apparemment pas été suffisante, puisqu’ils reviennent tous pour remettre le couvert et dégueulasser un peu plus loin.
Le tracé de l’édition 2019, qui visite le Pérou sur dix étapes -c’est marrant, moi quand je visite quelque part, je dis bonjour en arrivant, j’enlève mes pompes en entrant, j’essaie de ne pas me montrer ni trop envahissant ni désagréable, et surtout je ne laisse pas derrière moi des monceaux d’immondices -, donnera l’occasion à tous les pilotes de « dompter leur nervosité et de travailler leur endurance sur terrain meuble, avec une montée en difficulté susceptible de maintenir le suspense sportif jusque dans les derniers jours. » « Le parcours majoritairement sablonneux, sur des terrains ouverts fait également appel à toutes les subtilités de navigation imaginables. » Je ne vois pas ce qu’il y a de sportif ni même de subtil à rouler cul posé sur un siège rembourré, pied dans le phare d’un gros étron à 4 roues, en rase campagne d’un pays qu’on va découvrir depuis l’autre côté du pare-brise.
« Les nouvelles régions au programme complèteront la panoplie des contraintes du rallye raid avec des pistes plus roulantes davantage taillées pour les experts de la trajectoire. Pour rejoindre Lima, il faudra maîtriser toutes les gammes. » La métaphore sportive étant déjà limite, ne me faites pas croire que les 500 connards sur la ligne de départ peuvent en outre être comparés à des mélomanes !
Dakar Semi-Marathon : la seconde chance
« Le Dakar peut parfois se montrer cruel, y compris avec les équipages les plus valeureux et motivés, quelque fois exclus de l’aventure sur une panne, un accident ou un «tankage» qui les contraint à l’abandon après seulement quelques centaines de kilomètres. En 2019, les autos, SxS et camions stoppés par un coup du sort en première semaine pourront retrouver la course à partir de la journée de repos et reprendre la compétition dans un classement distinct et en respectant des conditions strictes qui garantissent l’équité sportive, notamment sur les ordres de départ dans les spéciales. »
C’est comme le Paic Citron dans le temps : quand y en a plus, y en a encore. La nature pouvait être débarrassée de gros cons de pilotes qui heureusement sont tombés en panne ou se sont accidentés ? Eh bien non, l’organisation va les rechercher, et ils reviennent. J’en arrive à souhaiter qu’ils soient tous autant qu’il sont emportés par une tempête de sable ou coulés par une lame de fond au milieu de l’Atlantique. Certainement pas une grosse perte…
L’occidental qui vient tout écraser avec son gros 4×4 pour son propre plaisir dans des pays du Tiers-monde pas en mesure de se défendre, c’est chouette.
Personne pour se fendre d’une diatribe sur le Tour de France ? Il y a plus de bagnoles que de vélos là dedans… Bon à peu près pareil en fait si on considère la caravane (176 coureurs environ pour 170 véhicules) Il faut rajouter à ça les « locaux » (police et divers), qui ne se déplacent sûrement pas à vélo non plus. Mais il y a un véhicule « environnement » pour prôner le vélo ! (authentique!) Nous sommes sauvés.