L’automobiliste-mouton, appelé aussi parfois “l’automouton”, est grégaire, ce qui est propre à “une espèce animale qui vit en groupe ou en communauté sans être social” (Petit Larousse). Tous les matins, il part à la recherche de sa pitance et retourne tous les soirs à la bergerie, ce qui provoque des embouteillages devant la bergerie. Il passe ainsi le plus clair de son temps à ruminer dans les embouteillages.
L’automouton pratique également la grande transhumance deux fois par an, une fois pendant l’hiver pour rejoindre les alpages et faire du ski, une fois durant l’été pour rejoindre les zones côtières et faire dorer sa laine. Le berger “Bison futé” s’occupe alors du troupeau afin de le mener à bon port.
Tout au long de l’année, on pratique la tonte de l’automouton, ce qui donne lieu à de grandes fêtes dans les villages. Cependant, avec sa laine on ne tricote pas des pulls ou des écharpes, mais de nouvelles routes afin d’augmenter le troupeau et le faire engraisser.
La sortie de la bergerie le matin
La France possède ainsi un beau troupeau de 30 millions d’automobilistes-moutons, et peut ainsi en exporter quelques millions tous les étés à l’étranger. Mais, ils reviennent toujours en France car ils ne peuvent vivre trop longtemps en-dehors de leur bergerie. En effet, l’automouton ne subit pas la concurrence internationale: chaque pays a son propre troupeau, mais peut l’engraisser avec des produits d’importation comme le pétrole par exemple.
De manière générale, l’auto-mouton perd le sens de l’orientation dès qu’il quitte sa zone de paturage habituelle, et ce, même en France. Il erre alors dans les rues et sur les routes sans trop savoir où il va, et se fait rabrouer par les auto-moutons locaux.
Enfin, comme le troupeau est important, il participe à l’effet de serre, mais l’automobiliste mouton n’y peut rien, car il faut bien qu’il fasse ses besoins quelque part!