La voiture, cause de changement climatique

D’après un dossier de presse du réseau « World Carfree » et d’autres sources.

Le 28 Novembre 2005, dans un communiqué de presse, le réseau World Carfree Network a exhorté les représentants de plus de 180 nations, qui se rencontraient alors à Montréal pour le premier sommet sur le changement climatique depuis le Protocole de Kyoto, à reconnaître que les voitures produisent davantage d’émissions de gaz à effet de serre qu’aucune autre source.

« La Voiture est l’un des principaux facteurs de perturbation du climat de la planète », déclare Augustin Villegas, organisateur du réseau à Mexico. « Si les gouvernements veulent combattre le changement climatique, la première étape est de mettre en place des infrastructures pour la marche, le vélo et le chemin de fer, au lieu de le démanteler. » L’infrastructure ferroviaire du Mexique a été démantelée en grande partie en 2000, et aujourd’hui l’administration Bush envisage de faire la même chose avec la compagnie ferroviaire américaine Amtrak.

La plupart des gouvernements de la planète ne veulent pas sortir du système de dépendance de la voiture individuelle. Même l’Union européenne, qui est la plus active dans la lutte contre le changement climatique, a choisi de se concentrer sur les biocarburants, qui réduisent bien moins les émissions de CO2 que ne le ferait un passage aux transports publics et aux déplacements non motorisés.

De plus, les fabricants d’autos ne remplissent même pas leurs objectifs de réductions d’émissions pour les nouveaux modèles.

S’adressant au Programme Environnement des Nations Unies et au Forum environnemental de Daimler-Chrysler, Jos Dings, Directeur de la Fédération européenne pour le transport et l’environnement, a pressé l’industrie de se focaliser sur la production de voitures ayant un meilleur rendement au fioul ou à l’essence, plutôt que sur des carburants alternatifs.

Lire aussi :  Friends of the Earth envoie un huissier à Saab pour ses pratiques d’eco-blanchiment

Les préférences en matière de voiture dans l’économie occidentale, dit-il, déterminent largement le type de voiture qui sera adopté dans vingt ans dans les pays émergents. » « Avec le prix du pétrole et du charbon, nous exportons vers les pays émergents une bombe à retardement. »

L’industrie n’attendra pas l’objectif 2005 de l’Union européenne de moins de 120 grammes de CO2 au kilomètre pour les nouvelles voitures.

L’un des buts de la rencontre des Nations Unies est d’envisager l’après 2012, quand l’accord en cours sera arrivé à son terme. Les Etats-Unis ont déclaré qu’ils ne prendraient pas d’engagements supplémentaires après 2012.