Pour en finir avec le bagnolisme
La voiture ça tue, ça pue et ça pollue. Comment en finir avec cette dépendance grave de nos concitoyens à la bagnole ? Faut-il envisager un front de lutte contre le bagnolisme avec des actions de type terroriste contre les bagnolistes ? Ce serait sans doute très facile à mettre en œuvre au sein des agglomérations urbaines ou des campagnes isolées. Pourtant face à cette addiction grave (bagnolite aigüe) que constitue le bagnolisme ce genre de campagne risque d’être contre-productive, poussant ces êtres détraqués et malades que sont les bagnolistes dans des réactions suicidaires. Ce que nous voulons ce n’est pas la mort du pécheur mais sa rédemption. C’est pourquoi il serait bien plus intelligent de rendre impossible la vie du bagnoliste et de lui faire prendre conscience que sans sa drogue il serait bien plus heureux.
Comment procéder ? Il est très facile de bouchonner les rues, les routes et même les autoroutes. Les moyens sont illimités et les parades difficiles à mettre en œuvre. Il est également facile de rayer sournoisement les carrosseries, de pisser dans les réservoirs (ou d’y mettre du sucre), de crever les pneus, de déclencher à répétition les alarmes. Après 10 ans de ce genre de campagne intensive je vous fiche mon ticket que les riches ne se déplaceront plus qu’en hélico et les pauvres en transport en commun. Pour atteindre cet d’objectif il faut des militants antibagnolistes en grand nombre. Sur qui compter ? Pas sur les vieux chnoques embofinardés et bagnolo-dépendants. Il faudra donc utiliser la jeunesse. Or actuellement la jeunesse est bagnolarde, on lui apprend à le devenir à l’école. Il faut donc mettre un frein à la bagnolitude, réaliser un travail de sape, il faut ridiculiser le bagnolisme, le ringardiser, le rendre vil, méprisable et haïssable. Antibagnolistes de tous les pays unissons-nous pour en finir avec ce monstre qui tue, qui pue et qui pollue.
abourick
Dessin de Charb
Bien dit! En allant chercher mon pain, je déplace systématiquement sur la route des barrières métalliques que je trouve sur mon passage, ainsi que les poubelles, des panneaux mobiles de travaux etc…
Bien entendu, je raye des bagnoles, surtout les grises métallisées, ça se voit mieux! Parfois, je tartine un pare-brise avec du vieux ronron.
Mais c’est dangereux, certains sont prêts à tuer : la bagnole, c’est sacré! Alors soyez discrets, ou faites-le à plusieurs.
Il y a quelques jours, alors que je revenais de l’université, je marchais au milieu d’une petite rue du Vieux Lyon. Je dépassai alors un connard en train de faire son créneau. Je reste bien au milieu, il me colle, rien de plus normal. Il commence à s’impatienter, quand tout à coup, me voilà confronté à un dilemme de taille : j’aperçois un magnifique Cocker anglais au museau tout roux, presque rougeoyant ; je meurs d’envie, évidemment, d’aller le caresser, mais en même temps, je sens que mon devoir est d’emmerder ce gros con qui est persuadé d’être prioritaire parce qu’il est plus gros et plus rapide. Je continue donc mon chemin, en plein au milieu de la rue. Il fait vrombir son moteur pour m’impressionner, puis commence à gueuler : « marche sur le trottoir! ». Nous arrivons alors au niveau d’un commissariat, alors je lui propose de m’écraser devant les flics, sentant qu’il perd patience. J’entends la portière s’ouvrir, je cours vers la portière opposée et j’y raye un grand trait, puis je pars en courant, devant l’oeil complice de quelques cyclistes, piétons, et peut-être quelques flics à l’intérieur du commissariat, qui n’ont pas eu le temps de réagir. C’est vraiment réjouissant!