Parking à vélos à Amsterdam Centraal. Le “fietsflat” à la gare centrale d’Amserdam contient 10 000 vélos, et l’ancien (5 000 vélos) sert toujours…
On dit que les voyages forment la jeunesse, mais étant donné le nombre d’adultes qui voyagent, il y a certainement plus que ça. Benoit Dumas, conseiller d’orientation au Collège Lionel-Groulx, écrit:
“L’étude qualitative qui a été menée en 1999 avait permis de saisir qu’une période significative hors d’un contexte familier amène des réflexions, des prises de conscience qui permettent aux voyageurs de revoir certains aspects de leur vie. Certains voyageurs sont plus drastiques et radicalisent leur mode de vie (d’un côté ou de l’autre!), mais plusieurs font le bilan du pour et du contre des situations vécues et arrivent à des points de vue plus nuancés.”
Quand Arnaud Rousseaux a déménagé pour un an dans les Pays-Bas, il s’est immergé dans la culture néerlandaise, “traversant différentes composantes des journées, saisons, lieux et cultures, afin de recueillir des données issues d’observations et entretiens”. Je tente ici de résumer son livre, en utilisant plusieurs extraits. C’est un livre qui se lit très rapidement, car il est rempli de photos, une image valant mille mots…
La place actuelle du vélo dans la société néerlandaise est le résultat d’une volonté politique de faire face à la saturation des voies de circulation dès les années 70. L’état néerlandais a, entre autres, choisi d’encourager le déplacement urbain à vélo. Ce choix peut se comprendre puisque, selon une étude de la Direction Générale des Transports de la Commission Européenne, en une heure et sur une largeur de 3,50 mètres peuvent passer 22 000 personnes en tramway, 19 000 à pied, 14 000 en vélo, 9 000 en autobus et seulement 2 000 en voiture.
L’auteur note que bien que coûteux, le principe de ségrégation des trafics, séparation matérielle des espaces dédiés à chaque moyen de mobilité, est un des éléments primordiaux du succès remporté par le vélo dans les villes néerlandaises. De plus, “si les Pays-Bas ont fait le choix de limiter la vitesse et l’accessibilité des voitures en ville, des “rings”, routes périphériques, permettent de la contourner à grande vitesse.
À Groningue, 87% des jeunes se rendent à l’école à vélo, contre 4% au Havre (J. M. Michot, 2001). Vers 7 ans les enfants commencent à se déplacer seuls à vélo pour de courts trajets, comme aller à l’école ou rendre visite à un ami. Se déplacer à vélo semble tout à fait naturel à cette petite fille de 10 ans, Gerda, qui confère un caractère plus exceptionnel au transport en voiture. Les règles de sécurité sont transmises par les parents mais également par l’école.
Toute la population baigne dans cette culture. Les personnes âgées préfèrent parfois des vélos adaptés, tels les tricycles, ou les vélos électriques. Et comme au Québec, il y a parfois de la neige à Groningue. D’accord, il n’y fait pas aussi froid, mais la météo est responsable pour beaucoup de chutes. Pourtant, le flot de vélos ne désemplit pas, et beaucoup confient de bons souvenirs d’enfance relatifs au vélo et à la neige.
Je me suis procuré un exemplaire de ce livre chez Lulu
http://www.lulu.com/content/857283
Par Nicolas Marchildon
http://nicolas.marchildon.net/carnet/
Domage que je ne sois pas en photo dans ce livre.