Je me souviens facilement être assis à la table du dîner discutant du progrès avec mon père, appliquant sur lui toute l’expérience et la sagesse que j’avais rassemblé à l’âge de quinze ans. Bien sûr que nous vivons dans une ère de progrès, disais-je, regarde juste les voitures comme elles étaient moches et peu fiables et lentes autrefois, comme elles sont élégantes, efficaces et rapides maintenant.
Il a levé un sourcil, nonchalamment. Et quel a été le résultat d’avoir toutes ces merveilleuses nouvelles voitures élégantes, efficaces et rapides ? a-t-il demandé. J’étais déconcerté. J’ai cherché une réponse. Il a continué.
Combien de gens meurent chaque année pour ces voitures, combien sont mutilés et estropiés ? A quoi ressemble la vie pour les gens qui les produisent, sur ces fameuses chaînes de montage, le même travail routinier heure après heure, jour après jour, comme dans le film de Chaplin (Les Temps modernes).
Combien de champs et de forêts et même de villes et de villages ont été pavés pour que ces voitures puissent arriver partout où elles le veulent et y stationner? D’où vient toute l’essence utilisée, et à quel prix, et qu’est ce qui arrive quand nous la brûlons et la rejetons ? (…)
Source: Kirkpatrick Sale, Le Mythe du Progrès
Salut,
Quelle bêtise de croire que la réussite sociale est notamment visible avec la possession d’une grosse bagnole puissante !
Plus une voiture ets grosse et puissante plus la personne au volant montre sa faiblesse, celui qui est réelement puissant n’a nul besoin de faire l’étalage de sa puissance. De telles démonstrations sont la preuve d’un manque de confiance en soi. Enlevez la voiture, ces personnes ne sont rien, elles existent et jugent uniquement à travers la possession (voiture, maison, matériel high tech, vêtement haut de gamme…). Ces personnes se réfugient dans le superflu, n’étant rien sans.
Essayez seulement de leur parler… Vous rigolerez !