Le renouvellement du parc automobile nous est régulièrement présenté comme un des leviers de la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur des transports. Cette proposition ne résiste toutefois pas à l’analyse qui, au-delà des simplismes, met en exergue les effets pervers d’une telle mesure. Démonstration.
L’Association des constructeurs automobiles européens (ACEA) est aux abois. Le marché va mal et le secteur enregistre cette année un recul des ventes qui va en s’accélérant : – 3,9 % sur les huit premiers mois par rapport à 2007, avec un pic de – 15,7 % en août.
Même si ces chiffres globaux masquent une réalité contrastée, la tendance est claire : croissance moyenne de 1,8 % dans les dix nouveaux Etats membres mais recul de 4,4 % dans les pays de l’ex-Europe des 15. Les perspectives pour le secteur sont donc peu réjouissantes. Car cette morosité observée dans la plupart des pays d’Europe occidentale n’est pas que conjoncturelle; l’augmentation du prix de l’énergie et la « perte de confiance des consommateurs » épinglées par l’ACEA n’expliquent pas tout. Les fondements de la crise sont également structurels : avec presque un véhicule pour deux personnes, le parc automobile arrive, dans beaucoup de pays, à saturation.
Abstraction faite de ses soucis conjoncturels, l’industrie automobile se trouve donc confrontée à un défi de taille : continuer à assurer la croissance des ventes dans un marché quasi-saturé. Seule voie de solution: augmenter la vitesse de renouvellement du parc […]
Vous pouvez lire l’article complet paru dans le magazine Imagine N°70