Ma contribution aux Etats Généraux de l’automobile

Bravo Monsieur Chatel d’initier des Etats Généraux de l’automobile ! Que ce soit à l’échelle nationale ou planétaire, il n’y a pas d’autre évolution pour l’industrie automobile (très marquée « vingtième siècle ») que la « pondération ». Notez que la Ligue Contre la Violence Routière fait de ce terme l’accroche principale de son site (www.lcvr.org). L’industrie automobile doit donc anticiper et gérer son déclin commercial et abandonner son objectif naïf de devoir équiper chaque citoyen français d’un de ses modèles.

En effet, tout semble se liguer contre cette industrie dont, bientôt, la seule légitimité sera qu’elle emploie beaucoup de salariés: les médecins lui reprochent une liste sans fin de nuisances sur leur patients (asthme, bronchites, ostéoporose, sédentarité, stress, hypoventilation, hypovigilance, atrophie de l’hippocampe, insuffisance cardio-pulmonnaire, traumatismes), les naturalistes déplorent ses effets sur les écosystèmes et sur le climat, les urbanistes lui reprochent ses conséquences sur l’étalement urbain et la déshumanisation des villes, les paysagistes s’inquiètent des pollutions visuelles et lumineuses, les viticulteurs se plaignent des effets des campagnes antialcooliques sur leur commerce, les juristes déplorent l’encombrement des tribunaux…

Comme vous l’évoquez si justement dans votre discours, l’industrie automobile doit assumer sa mutation. Les nouvelles technologies permettront cette transition entre la vision individualiste du siècle passé et un usage modéré par les exigences de la vie en collectivité:

  • dissuasion de l’autosolisme par détecteurs mesurant le kilométrage des sièges passagers vides,
  • paiement automatique des péages et des taxes de stationnement par GPS,
  • possibilité de conduire un même véhicule selon plusieurs modes d’accréditation (du mode « voiturette » au mode « confirmé » en passant par un mode « probatoire »)
  • rétroaction (ou promotion) automatique d’un mode de conduite à l’autre par analyse des données comportementales qui permettrait, à terme, de supprimer le permis de conduire,
  • dissuasion de l’oubli des clignotants par GPS,
  • stockage électronique anonymisé des statistiques cinématiques et de respect des consignes du code de la route,
  • dissuasion par GPS du stationnement sauvage,
  • dissuasion par GPS du transit en ville,
  • dissuasion par GPS des trajets qui auraient pu être fait en transport en commun,
  • dissuasion par GPS des trop petits parcours (micro-déplacements),
  • modération par GPS des excès de vitesse,
  • abandon du changement manuelo-pédestre de vitesse qui est la cause de nombreux accidents,
  • application des technologies de l' »intelligence ambiante » au secteur de la conduite sur route,
Lire aussi :  La place de la voiture en ville

Nous voyons par ces quelques exemples (tirés du laboratoire d’idées lacpa.fr) que la numérisation à venir de l’automobile particulière permettra la modération souhaitée par tous les acteurs d’une industrie en fin de cycle.

Vous pouvez tous contribuer, comme je viens de le faire avec le message ci-dessus dans le thème n°1: l’automobile et les défis technologiques. Envoyez votre contribution au site gouvernemental officiel des Etats Généraux de l’automobile www.etatsgenerauxdelautomobile.com


Gilles Chomel
Labo d’idées sur l’auto du futur:
www.LACPA.fr
Les voies vertes du 06-ouest:
www.LecoLomobiLe.fr