Les beaux jours reviennent. Des minutes de lumière en plus tous les jours, une température qui incite à sortir de sa boîte en fer pour retrouver la sensation du vent dans les cheveux… Bref, la période idéale pour émettre des messages forts en faveur des modes de déplacement doux.
La Ville de Paris l’a bien compris, qui ce 21 mars a lancé en fanfare une initiative hardie : jusqu’à 400 euros de subvention pour l’achat d’un scooter électrique. En prime, 40 bornes de rechargement, soit 300 prises, seront mises gratuitement à disposition de leurs propriétaires pour refaire le plein d’électrons, produits comme chacun sait de manière parfaitement préservatrice de l’environnement, à partir de l’air du temps et donc d’un coût nul.
Pour ceux qui sont déjà fatigués de pédaler, un « espace mobilité électrique » permet de choisir la machine électrique la plus adaptée à leurs besoins, financé par la Ville de Paris… et EDF. Étonnant, non ?
Favoriser le développement de véhicules à moteur – quelle qu’en soit la source d’énergie – dans une ville aussi concentrée que Paris, dotée d’un réseau performant de transports en commun et d’un système de vélos en libre-service, on cherche la logique…. Surtout si on ajoute qu’un cyclo ou scooter électrique, c’est toujours lourd et encombrant, et surtout que c’est 10 à 20 fois plus dangereux que le vélo.
Les cyclomoteurs électriques sont peut-être intéressants pour des personnes qui éprouvent des difficultés à accomplir les efforts (légers !) nécessaires à la propulsion humaine. Par exemple, on voit bien le bénéfice que les fauteuils motorisés apportent aux personnes à mobilité réduite. Mais on aurait pu, pour résoudre cette question, pour les autres, aider plutôt à l’achat de vélos à assistance électrique à peine plus lourds qu’un Velib’ qui, ne dépassant pas 25 km/h, ne présentent pas les inconvénients des scooters.
À défaut de financer les vélos sur les deniers publics, gageons qu’on pourra bientôt se réjouir de l’installation à côté de chaque station Velib’ de buvettes-cafeteria municipales (bio !) réservées aux cyclistes, où ils pourront se désaltérer et se restaurer gratuitement. Comment imaginer en effet que le carburant des scooters électriques soit gratuit, si ce qui fait avancer les cyclistes reste payant ?
Source: www.mdb-idf.org
Image: Hummerlib’
EDF a vraiment besoin de nouveaux marchés..