Dans un rapport paru aujourd’hui « Réinventer les villes bas carbone : trois conditions pour verdir les infrastructures » , le WWF estime que les investissements qui seront réalisés dans les villes du monde dans les 30 prochaines années s’élèveront à 250 000 milliards de dollars. Ce montant comprend les investissements publics et privés qui seront réalisés dans les infrastructures de transports (de biens et de personnes) et dans les bâtiments.
Or les villes concentrent près de 80% des émissions de CO2 et bientôt 70% de la population mondiale (projection de l’ONU pour 2050)
La croissance démographique se fera notamment dans les villes proportionnellement les plus petites (population inférieure à 1 million d’habitants) et dans les pays en voie développement. Ces villes n’ont pas forcément les moyens humains, techniques et financiers pour se développer directement vers une ville zéro carbone, sans passer par la case voiture et bâtiments énergivores, qui constituent le lourd tribut de nos villes.
Cela demande de développer la ville autour de la construction d’axes de transports en commun et de commerces de proximités ; de favoriser les vélos et les piétons ; d’investir dans les techniques et technologies éco-responsables : bâtiments zéro carbone et réseaux d’énergie intelligents fonctionnant aux énergies renouvelables. Les financements prévus dans l’accord de Copenhague et la coopération entre pays et territoires ont un rôle fondamental à jouer pour développer ces investissements permettant de limiter à 2°C le réchauffement climatique.
Il faut investir d’urgence dans la construction de villes bas carbone !
Les investissements que nous faisons aujourd’hui, pays développés, ou en voie de développement, détermineront la capacité des générations futures à se développer, tout en réduisant leurs émissions de gaz à effet de serre, et s’adapter à un climat qui sera sans doute au moins 2°C plus chaud. Ces 250 000 milliards de dollars d’investissement pourront, soit mener à une dangereuse augmentation de nos émissions de Gaz à Effet de Serre, soit participer à rendre des villes durables, plus agréables à vivre et à créer des emplois verts.
« Le 27 mars de 20H30 à 21H30, des milliers de villes dans le monde vont éteindre leurs lumières pour Earth Hour et montrer par cet acte symbolique leur volonté de lutter contre le changement climatique. Cependant les politiques d’adaptation au changement climatique doivent se penser dès maintenant car elles nécessiteront une révision des postes d’investissements. C’est ce nouveau pari que nous allons devoir affronter tous ensemble pour réinventer la ville de demain » déclare Serge Orru, Directeur général WWF-France
Source : WWF
Le problème revient toujours au même point d’après moi. Les personnes qui décident de ce qu’on va donner ou pas pour ce genre de choses ne sont pas représentatives de la population et ne veulent pas (ou ne se donnent pas les moyens de) faire bouger les choses dans le bon sens. Et ça c’est triste…
Un autre lien (plus?) intéressant: http://www.actu-environnement.com/ae/news/ville_durable_9896.php4
Le rapport WWF est dipso ici : http://www.wwf.se/source.php?id=1285816