Quatrième épisode d’une série consacrée aux îles sans voitures. Vous souhaitez passer des vacances réellement sans voitures? Vous voulez voir comment la vie sans voitures est possible? Visitez les îles sans voitures! Aujourd’hui: L’île d’Aix.
L’île d’Aix est une île française, baignée par l’océan Atlantique, au large des côtes de la Charente-Maritime. Elle est située au cœur du pertuis d’Antioche, entre l’île d’Oléron et Fouras, à l’extrémité nord de la vaste embouchure de la Charente.
Population: 219 hab. (2007)
Densité : 170 hab./km2
Longueur: 3 Km
Largeur: 0.6 Km
L’île d’Aix est une petite île de 129 hectares environ, qui a la forme d’un croissant de 600 m de large sur 3 km de long. Elle forme une commune appelée Île-d’Aix. Pour une île de cette taille, on est frappé par la variétés des paysages. On y retrouve tous les paysages du littoral de Charente-Maritime, plages de sable, falaises, forêt de pins, tamaris, marais.
L’accès à l’île d’Aix se fait exclusivement par voie maritime, l’île étant séparée du continent par un petit détroit de 6 km. Toute l’année, un service quotidien de bac assure la traversée depuis la Pointe de la Fumée, au nord de Fouras. Pendant la saison estivale, des liaisons maritimes sont assurées depuis La Rochelle ou les îles voisines de Ré et d’Oléron. Ainsi, plus de 250 000 voyageurs transitent en moyenne chaque année entre l’île d’Aix et le continent.
Pour se rendre à l’île d’Aix, il suffit d’une petite demi-heure de traversée à partir de la ville de Fouras. Les passages sont assurés toute l’année par le bac « Pierre Loti ».
Le bac transporte bien quelques véhicules utilitaires, mais on réalise tout de suite que l’on entre dans un monde pratiquement sans voitures. Les voyageurs avec leurs valises à roulettes, les résidents de l’île avec leurs petites remorques à deux roues pour les courses sur le continent, les vélos, les groupes de touristes d’un jour, rendent l’embarquement animé et pittoresque.
L’île est entrée dans l’histoire de France principalement comme faisant partie de la ceinture fortifiée protégeant la rade de l’arsenal de Rochefort. Ainsi deux forts sont édifiés sous Richelieu, renforcés par Vauban, reliés sur le contour de l’île par une série de batteries activées en temps de guerre. Il s’agit donc d’une île qui a un passé militaire important et ses forts, le fort de la Rade et le fort Liédot peuvent se visiter. Également, le célèbre Fort Boyard est situé à quelques encablures de l’île d’Aix.
Mais l’île est surtout connue pour avoir accueilli Napoléon Bonaparte en 1815. Après la défaite de Waterloo, Napoléon croit encore pouvoir fuir aux Amériques, et c’est ainsi qu’il part de Rueil pour rejoindre Rochefort puis Fouras. Dans la rade, il aperçoit deux frégates: la Saale et la Méduse. Au large se trouve aussi une flotte britannique qui ferme la rade de l’Ile d’Aix. Plusieurs projets sont élaborés pour cacher l’Empereur déchu, mais il refuse catégoriquement de se tapir comme un vulgaire rat. Napoléon, décide alors à bord de la Saale, de gagner l’Ile d’Aix le 9 juillet. Après plusieurs jours de réflexion, observant de la fenêtre de sa chambre les vaisseaux anglais faisant le blocus, il décide de se rendre et rédige une lettre. Et c’est d’Aix que le 15 juillet 1815 il embarque sur un canot, pour aller se rendre. Il monte à bord du Bellerophon qui va l’emmener sur le chemin de l’ultime exil.
Aujourd’hui, l’île d’Aix est principalement connue pour ses huitres et son tourisme. L’ostréiculture est en effet une des activités essentielles de l’île d’Aix, comme dans les trois autres îles charentaises qui forment un archipel (Ré, Oléron et Madame). Il existe officiellement deux ostréiculteurs implantés à la sortie du bourg.
L’île d’Aix possède aussi une ferme biologique qui équilibre son activité avec différentes productions, maraîchage, élevage de chevaux percherons, d’ânes du Poitou, de mulets…
Le tourisme y exerce également une importance économique primordiale, stimulant certains particularismes insulaires, comme l’absence du trafic routier. En effet, la circulation automobile y est interdite, à l’exception de véhicules utilitaires d’insulaires, et quelques véhicules autorisés de particuliers ce qui en fait une destination fort appréciée des amoureux de la nature et des amateurs de tranquillité et d’exotisme.
Le bourg est formé de deux rues principales qui partent de la place d’Austerlitz, ancienne place d’Armes, espace herbeux et ombragé en montée douce vers le centre du Bourg. Ces deux rues, la rue Napoléon et la rue Gourgaud, sont composées de petites maisons basses bordées de roses trémières. Les herbes folles y poussent entre les pavés.
L’autre particularité est que l’île d’Aix possède le record national d’avoir deux musées nationaux sur son si petit espace insulaire: le Musée napoléonien et le Musée africain. Ces deux musées, qui ont fait l’objet de réaménagements intérieurs récents, sont pourvus de collections fort originales. Ils ont acquis une très grande notoriété nationale et contribuent à accroître la renommée de l’île d’Aix, que la proximité de Fort Boyard ne fait qu’amplifier. On peut également trouver sur cette île la Maison de la Nacre, musée privé qui nous apprend tout l’art du travail de ce matériau raffiné. C’est l’une des destinations touristiques les plus prisées des vacanciers et des touristes sur le littoral charentais.
L’absence de circulation automobile donne une impression de dépaysement quand on débarque, que l’on franchit la porte à pont-levis et que l’on arrive sur la place d’Austerlitz.
Il est possible de louer des vélos dès l’arrivée au port ou dans le Bourg. Des promenades en calèche sont également proposées à partir de la place d’Austerlitz.
Sur l’île d’Aix, il y a de multiples possibilités d’hébergement, locations, meublés, gites, hôtel et camping, ainsi qu’une dizaine de cafés et restaurants, mais une seule épicerie.
Moyens d’accès
L’embarcadère pour l’île d’Aix se trouve à la Pointe de la Fumée à Fouras, commune située à 12 km de Rochefort. La traversée dure de 20 à 30 minutes. Il y a des bus réguliers qui relient la gare de Rochefort et l’embarcadère de Fouras (comptez environ 45 minutes).
Sources:
Ile d’Aix sur Wikipédia
Site officiel de la Mairie de l’île d’Aix
Îles sans voitures
22 îles, 26 cartes, 168 photographies
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Ça donne vraiment envie d’aller faire un tour dans ces îles tous ces petits reportages!
Franchement bravo pour l’initiative et le résultat!
Étant gamin, j’y allais tous les ans pendant une semaine à la saison estivale. Nous étions logés chez feu mes deux grands oncles dans des conditions pour le moins exotiques. Ils habitaient sur la pointe de Coudepont (à l’opposé du bourg) dans le fort du même nom. L’un des deux était botaniste et son grand jardin regorgeait (et regorge encore) de senteurs et de couleurs apportées par des essences végétales nombreuses et variées. Jusqu’aux années 90, l’alimentation électrique était assurée grâce à une petite éolienne placée en hauteur sur la terrasse du fort. Nous y prenions nos douches, en plein air, le soir, avec de l’eau chauffée par le soleil car piégée dans un long tuyau noir préalablement déroulé.
Un de mes plaisirs était de partir faire le tour de l’île à vélo. J’aimais découvrir de nouveaux endroits bien que le territoire restât petit et qu’il fût difficile de s’y perdre. La forêt néanmoins offrait un excellent terrain de jeu pour « tenter l’aventure » !
J’ai constaté, au fil des ans, un accroissement du tourisme et de mesures de protection liées à l’abondance humaine. Un endroit en particulier, sur la côte nord, est interdite aux vélo ! Il faut poser pied à terre et la petite reine, dans mes souvenirs, n’est pas autorisée à nous accompagner. En un sens, c’est regrettable mais c’est peut être mieux ainsi…
et 9999 / 10000 des tous tristes qui y viennent le font en
superpolluant
bagnole
ferrie
campinge-car pour vieillards soixante-huitards
—-
quelles sont
a ) la pollution MOYENNE de la venue de tous tristes
détruisant la vie ancienne de l île d aix
EMPREINTE CARBONE MOYENNE de ces fréquenteurs d ‘île
b ) DISTANCE KILOMETRIQUE MOYENNE
ALLER ET RETOUR
c ) mode de transport de venue
99% en energies fossiles ( petrole voiture petrole bateau , train à uranium )
d ) pollution totale INDUITE
hôtellerie services véhicules d’apport EXOGENE de bouffe
et total des fournitures
service de santé evacuation estivale des malades
helicoptère bateaux pompiers etc
UN TOURISME A 100 MILLIARDS DE KILOMETRES DE L ECOLOGIE
à conseiller pour un élu EE-LES VERTS
ménopausées à lunettes vertes senateurs députés
Quelle est la conso ANNUELLE de pétrole du
BAC ( à voile ??? )
Pierre LOTI
Sur la réalité des faits, tu as raison, Lec,
(le tourisme loin de chez soi, est souvent polluant…
encore que, pour des français, aller en france, sans utiliser d avion, voire sans utiliser de voiture, c est quand même moins polluant que d’aller en thailande ou au mexique en avion
de plus, aller en france, dans une région ne manquant pas particulièrement d’eau, est moins génant que d aller dans certains pays du maghreb, où les touristes consomment plus de 10 fois la quantité d’eau potable des locaux)
mais, plusieurs choses :
– c est du tourime de proximité (moins de 1 000 km… et souvent, moins de 500km pour les français)
– selon l’île, rien n’interdit d’aller à nantes ou vannes/lorrient, ou -pour Aix- La Rochelle, en train… voire d’arriver dans ces villes en vélo.
– celà montre à ces touristes, que la vie sans voiture est possible… voire souhaitable
(peut-etre qu’ils s’en souviendront, quand ils en auront marre de pester dans les bouchons qu’ils créent)
Une révolution des mentalités, indispensable au changement
Bien sûr, faire 3 semaines de woofing à moins de 200km de chez soi (car en y allant en vélo) serait bien mieux d’un point de vu écologique…
Et apprendrait plus de choses aux volontaires que le bronzing.
Mais tu trouveras moins de volontaires pour le woofing que pour le sleeping/bronzing avec apéro.
C’est quoi du woofing ?
http://lmgtfy.com/?q=woofing
woof ou woofing
c.f. les 5 premiers liens :
« World Wide Opportunities on Organic Farms »
places disponibles, au niveau mondial, dans des fermes pratiquant une agriculture biologiques
pour des volontaires
(c est gratuit… mais non rémunéré* : gite et couvert fournit en échange de plusieurs heures de travail-formation à la ferme par jour)
possibilité de travailler dans des fermes AB.
que ce soit pour monter un mur de ferme,
creuser une tranchée,
planter des trucs,
faucher des bidules,
ramasser des choses
.
.
.
* donc c’est un intermédiaire entre les vacances et le travail d’été (style vendanges ou autre travail saisonnier), permetttant, par ex, de travailler dans une Amap.
[pb du manque d amap en france, face à la demande… donc le woofing permet d aider l’installation de nouvelles amap/le développement d’amap existantes]
N.B.
bien évidement, si on est un amapien, une semaine (15j) de jardinage actif à son amap peut etre demandée… ce qui ne correspond pas à du woofing, même si, dans les fait, un amapien dans son amap et un woofeur sur la même exploitation vont faire exactement la même chose, contre le même dédommagement (gite + couvert).
donc, niveau vocabulaire, le woof ne se fait pas dans une amap dont on est membre.
—
le woof est de plus en plus utilisé par les cyclotouristes loin de chez eux :
celà permet de faire une pause, sans débourser un sou, avec gite, couvert et douche.
moins cher que les auberges de jeunesses/camping;
plus confortable que la nuit à la belle étoile
Yep.
Pour des vacances pas chères et riches en rencontres et relations humaines y’a aussi couchsurfing.
http://www.couchsurfing.org/
Même s’ils sont aussi utilisé en cyclorando, il y a une grosse différence entre le couchsurfing (canapé pour une/des nuit(s))
ou le warm shower (accès à une douche chaude) d’un coté (et le porte-à-porte empirique, qui en est un équivallent);
et le woofing de l autre.
d’un coté, même si on offre un restau et/ou un cadeau de remerciement, on bénéficie de l’hospitalité de nos hôtes;
de l autre, le woof, chacun rend service à l’autre :
On ne fait pas que trouver un point de chute qui nous rend service, pour notre balade touristique; on fait qq chose d’utile.
en couch surfing ou pire, en warm shower, le but est normalement de rester peu de temps, pour poursuivre sa route.
en woof, on peut faire une vraie pause.. d’une semaine jusqu’à plus d’un mois (utile lors d’un tour du monde / d europe / d amérique / … surtout s’il y a une saison non propice aux déplacements)
pratique aussi pour visiter la grosse ville à proximité de la ferme, les soirs et WE; ou pour avoir un point de chute où se retrouver, si des iténérants sur des parcours différents veulent se retrouver.
L’expérience des îles sans voiture est surtout une conséquence de leur isolement, qui les force à avoir une économie localisée. Les résidents permanents doivent avoir quasiment toutes leurs activités sur place, et donc n’ont pas l’utilité d’une voiture.
Sur le continent les facilités de déplacement font qu’on a des besoins plus éparpillés géographiquement, entre les lieux de travail des membres d’une famille, les écoles, les centres sportifs, les lieux d’achats, … tout peut être beaucoup plus loin.
Finalement la leçon qu’on devrait tirer de ces îles, au delà de l’expérience sans voiture, c’est un modèle de relocalisation.
Mais ça demanderait une sacré volonté collective pour l’appliquer à des villes en dépit de l’absence des contraintes qui l’imposent aux îles.
Les contraintes existent hors des îles, aussi.
elles sont juste différentes :
– prix du carburant
– prix de l entretien des routes
– surface utilisée par les routes
ou, dans la ville
– étalement urbain et augmentation des distances
…
Des contraintes qui vont -globalement- aller en augmentant.
Plus l’énergie deviendra chère, moins il y aura de « volontaires » pour utiliser sa voiture (-3% entre cette année et l année dernière, pour l’instant, en france).
Et, quand on voit la grèce, l espagne,.., ou détroit (entre autre), on peut supporter que de moins en moins de municipalités (en france et en occident) auront les moyens de s’offrir le luxe du tout automobile.
Petit lien :
http://owni.fr/2011/05/17/la-data-enfourche-son-velo-sur-les-routes-de-leurope/
surtout la carte avec la proportion d’utilisation du vélo dans les déplacements domicile-travail + domicile-étude
[les pays qui utilisent le moins le vélo… même si elles utilisent peu la voiture (mais utilisent plus des TEC subventionnés par les municipalités), sont les pays aux économies les pires : il faut bien payer les infrastructures voiture et/ou TEC et salaires des employés des TEC… et celà se répercute d’une façon indirecte sur les perfomances de l’économie]
Je pense que les vélos c’est vachement bien car ça a deux roues, deux roues qui me rappellent la dualité de l’être humain tout en y ajoutant une dimension de recommencement éternel !
Nonobstant, je mène une guerre farouche contre le monocycle, qui est pour moi, une pâle parodie du vélo. Sur ce je pense tout de même aller passer mes vacances dans un cadre « sans voiture » donc propre et sain pour les enfants !
Bravo l’île d’Aix !!
@ LEC et Jean-Marc :
En fait, le tourisme est bien souvent une gabegie, à un maillon ou à un autre… (Exemples : Voyez-vous du tri sérieux des déchets dans les campings ? Le voyage en camping-car, même à raison de 50 km par jour, est-il écologique ?).
En revanche, il existe toujours des moyens de voyager « peu » (c’est jamais nul, se déplacer a toujours plus dépensé que rester immobile… le voyage est juste le pari fait par un voyageur que sa dépense lui apportera quelque chose) énergivores. Se déplacer à vélo pour traverser la France, que ce soit en plantant la tente ou en dormant chez l’habitant, via le porte-à-porte, via Couchsurfing ou via Warmshowers, dépensera moins et refait nouer contact avec le « moins vite »… ce qui est un peu le but des vacances… vivre « moins stressé » !).
Moi qui lis ces pages sur Carfree, je ne m’imagine pas d’aller en voiture particulière jusqu’à Fouras pour embarquer ensuite pour l’île d’Aix, d’une part parce que je n’en ai pas, d’autre part parce que ce n’est pas déstressant… Si j’y allais, ce serait certainement à vélo… (Nota Bene : la distance m’en séparant est de bien plus de 500 km, ce n’est donc pas par privilège de proximité que j’opterais pour le vélo… juste une question de revoir ses pratiques… je visite très souvent ma propre région, plutôt que d’aller sur les Maldives, si l’on veut faire une référence à une politicienne « écologiste »).
Enfin, pour ce qui est de Warmshowers, pour l’instant, je ne l’ai utilisé que pour rester une semaine chez l’habitant, ce qui est tout sauf une visite-éclair.
Idem en Couchsurfing : j’ai toujours réussi à faire du passage chez mon hôte Couchsurfing un arrêt au bout de mon voyage, et pas une courte nuitée.