Alors que le coût du carburant est le sujet brulant du jour, les médias choisissent de mettre en évidence les difficultés des ruraux, ces exilés des grandes cités dotées de transports en commun performants. Le gouvernement, lui, peine à faire baisser de quelques centimes le prix du litre, ce qui dans le meilleur des cas fera économiser une petite dizaine d’euros par voiture et par mois.
A l’occasion, on tourne en dérision sur les radios la recommandation de Christine Lagarde qui en 2007, alors ministre de l’économie déclarait:
«J’en appelle à intelligence des Français. Le postulat de départ est simple: les énergies fossiles vont devenir de plus en plus rares. Or, ce qui est rare est cher… En réponse, les Français doivent adopter des comportements et des modes de consommation différents à la fois pour préserver leur pouvoir d’achat et pour préparer l’avenir.»
Ces paroles, que l’on pourrait attribuer au plus vert foncé des militants écolos, ne sont pourtant pas audibles par la plupart des français faute de pédagogie. Car à y bien regarder, nos villes sont elles saturées de voitures par les ruraux qui viennent y travailler? Bien sûr que non, plus de la moitié des trajets domicile/travail sont inférieurs à 8 km, soit environ 10 à 15 minutes à vélo.
La proposition du « collectif pour l’essor du vélo à Toulon » est la suivante: laissez tomber la voiture un jour par semaine au profit du vélo. Là, le calcul est simple: un jour sur cinq, c’est 20 pour cent d’économie soit un sérieux plus pour le pouvoir d’achat cette fois.
Vous y gagnerez en temps, en santé, en efficacité. Vous contribuerez à moins polluer l’air de la ville, vous préparerez l’avenir en montrant à vos enfants que c’est possible et vous pourrez même offrir des légumes bio à vos nistons. Vous lutterez aussi contre la poussée énorme des industriels qui distillent froidement leur venin sur les radios nationales en prônant l’utilisation des gaz de schiste. (écoutez sur le lien ci-dessous à 2’15 ») .
Le collectif proposera prochainement une balade sur le thème du coût des carburants, en faisant le tour (à vélo) des stations services de la ville. Nous mettrons alors en valeur la plus « vertueuse »… celle qui propose les prix les plus élevés.
En attendant, rendez vous au moins une fois par semaine sur les pistes cyclables de l’aire toulonnaise dont nous souhaitons qu’elles soient à leur tour les victimes d’embouteillages inextricables…. mais ça, ce n’est pas pour demain.
Source: http://lamassecritique.fr/
Merci pour le lien vers France Info.
Bon, 2 à 4 centimes, on est dans un changement de prix « homéopathique » comme ils disent à la radio… car quand on aura 2 euros de plus au litre, ce sera autrement moins homéopathique !!!
Sinon, puis-je suggérer de revoir les chiffres suivants ?
« Bien sûr que non, plus de la moitié des trajets domicile/travail sont inférieurs à 8 km, soit environ 10 à 15 minutes à vélo. »
En effet, arriver à cette vitesse moyenne en circulation urbaine relève du professionnalisme cycliste. C’est peut-être plus logiquement 3km (et non 8) dont vous parliez !
Enfin, quand on y goûte un jour sur 5, on peut finalement parier que le passage à plus d’1 jour sur 5 se fasse facilement ensuite (sauf intempéries pour bon nombre… mais on sait qu’il existe des solutions pour se protéger contre la pluie… et surtout des revendications justes comme celle d’avoir une douche au boulot).
Et le JT de France2 insiste sur l’évolution du pouvoir d’achat en carburant sur les décennies passées :
Minutes de travail pour un litre…
1970 : 20 minutes
1985 : 13 min
2012 : 10 min
Bon, on n’est pas des enfants pourris gâtés ? Gâtés par la croissance ! Quel mauvais parent, celle-là !
Citation de l’article suivant :
http://www.leparisien.fr/flash-actualite-politique/essence-nucleaire-gaz-les-dossiers-sensibles-du-gouvernement-28-08-2012-2140474.php
Quant aux économies d’énergie, « elles impliquent des changements de comportement, qui ne peuvent intervenir que sur la durée, et font appel à une notion de sobriété (énergétique) difficile à faire passer dans l’opinion ».
Ün’seule-solution,/ laVELO-RUTION !!!
Les progressistes français ont énormément de mal avec la question de l’automobile et des déplacements périurbains. Le piège automobile est en train de se refermer sur les Français les plus déshérités, qui n’ont pu s’installer qu’en lointaine banlieue à cause de la spéculation immobilière dans les centres urbains.
Et, alors que la défense de l’automobile est plus proche des valeurs de droite que des valeurs de gauche, c’est la gauche qui se retrouve piégée entre sa volonté de justice sociale et les impératifs de long terme. qui visent une réduction de la bagnole.
Réduire le prix de l’essence relève d’un non-sens de plus en plus notoire. Le carburant, c’est un tiers du coût d’un déplacement motorisé. Mais c’est le seul qui saute aux yeux !
La facture de chauffage augmente ? Il y a tellement plus à gagner à isoler sa maison et à chauffer à 18 °C, et puis c’est bien fait pour les rurbains qui sont si énergivores !
Bonne idée le 1 jour sur 5 au boulot à vélo.
Je propose le vendredi, ce jour là en + c’est freeware, donc pas d’excuse 🙂
@legéographe
« … quand on y goûte un jour sur 5, on peut finalement parier que le passage à plus d’1 jour sur 5 se fasse facilement ensuite.. »
C’est bien l’idée, car parfois les gens disent ne pas prendre le vélo à cause des contraintes: accompagnement des enfants, faire les courses, horaires tardifs, météo, mais cela n’est pas vrai 5 jours sur 5 d’où la proposition d’essayer au moins une fois par semaine avec l’espoir que cela enclenche le changement d’habitude .
C’était aussi l’idée de « croissant et pignons »,(http://lamassecritique.fr/wp/?p=3255) dont la démarche fut récompensée par un « talent du vélo » (http://lamassecritique.fr/wp/?p=3944) chercher un prétexte, casser une habitude , s’adresser grâce à la mousse dans les médias à un public différent et sortir du cercle des convaincus.mais ça n’est pas si facile.
Pour en revenir à Christine Lagarde, on peut se demander si les socialistes ne sont pas plus dépendants des lobbies industriels, car C.L était aux affaires lorsqu’elle s’exprimait ainsi. Les pressions et les chantages à l’emploi doivent être les clefs de cette mise au pas.
En effet, la proposition de 1 jour sur 5 à vélo est une excellente solution pour amorcer un changement d’habitudes du grand public réfractaire à l’écologie appliquée.
Exemple similaire: A Gand, en Belgique, les institutions publiques ne servent que des repas végétariens tous les jeudi: http://un-jour-vegetarien.fr/
Savez-vous qu’en France, un jour végétarien par semaine représenterait 5 millions de véhicules en moins sur les routes?
http://un-jour-vegetarien.fr/documentation/un-lundi-vegetarien-5-000-000-de.html