Comment les industriels de la voiture autonome nous transforment en cobayes

Selon Christopher Mims du Wall Street Journal, les conducteurs des voitures semi-autonomes de Tesla aident à former l’intelligence artificielle qui pourrait un jour faire fonctionner des systèmes de conduite entièrement autonomes.

Même si vous ne possédez pas de Tesla, vous faites partie, ou pourriez bientôt faire partie de l’expérience massive de l’entreprise dans le domaine de la sécurité automobile.

Il y a déjà plus de 200 000 voitures Tesla sur les routes, et toutes ces voitures construites après le début de 2015 sont capables de pilotage automatique, c’est-à-dire de conduite semi-autonome. Cela fait des conducteurs, et de toute personne rencontrant ces voitures sur la route, des cobayes qui aident à former l’intelligence artificielle que Tesla espère finalement utiliser pour un système de conduite entièrement autonome.

Au cours de cette expérience, au moins deux personnes sont mortes en conduisant une voiture Tesla qui s’est crashée alors que le pilote automatique était en route, mais le patron de Tesla Elon Musk soutient que le système continue de s’améliorer et que, dans l’ensemble, les voitures Tesla sont plus sûres qu’elles ne le seraient sans la technologie.

Les sociétés Alphabet (Google), Waymo et Uber entre autres, font également des essais routiers dans les rues publiques. Elles font des expériences à des échelles beaucoup plus petites, bien qu’un véhicule autonome Uber ait heurté et tué un piéton en mars. Par la suite, Uber a suspendu son programme d’auto-conduite. La PDG Dara Khosrowshahi a déclaré qu’il reprendra d’ici quelques mois.

Ces expériences sont basées sur un certain nombre d’hypothèses concernant les capacités de l’Intelligence Artificelle (IA) et la compatibilité des humains et des systèmes de conduite partiellement autonomes. Si les constructeurs automobiles se trompent sur l’un d’entre eux – et il y a des raisons de croire qu’ils se trompent – nous verrons presque certainement plus d’accidents de voiture avec la conduite automatique, à mesure que la technologie semi-autonome se banalise.

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Source: https://www.wsj.com/articles/in-self-driving-car-road-test-we-are-the-guinea-pigs-1526212802

Photo: Accident mortel du 23 mars 2018 d’un SUV Tesla avec le système d’assistance au conducteur du pilote automatique engagé, sur l’autoroute 101 à Mountain View. Photo : KTVU/presse associée

5 commentaires sur “Comment les industriels de la voiture autonome nous transforment en cobayes

  1. Prolo

    @jol25 :

    Un vieux rêve : je peux pas passer à droite y’a une autre voiture, je peux pas aller tout droit y’a une voiture, je peux pas aller à gauche y’a une voiture, ah si seulement je pouvais passer par dessus !

    Et puis s’il y a des embouteillages en l’air au dessus des embouteillages, avec un moteur plus puissant je peux toujours voler plus haut que les autres !

    Génial on va pouvoir embouteiller l’espace en 3 dimensions \o/

  2. Adrien L.

    « Rooooh, il y a des bouchons sur le Stratosphérique ! Ca va nous prendre des heures pour y aller… »

    Citation du Doc Hemmet Brown dans Retour vers le Futur II.

    Comme quoi le fantasme des bagnoles volantes remonte à loin ! Et d’ailleurs je serais curieux de voir comment mettre en ouvre ces mer(de)veilles lorsque le Peak All nous aura frappés de plein fouet, nous les « développés ».

    Ou alors je vous propose une version Low tech inventée il y a fort longtemps par ce monsieur :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Otto_Lilienthal

    A bon entendeur. 😉

  3. jol25

    J’ai l’impression que mon commentaire a été pris au premier degré. C’était pure ironie de ma part.

    Ce n’est malheureusement plus de la science fiction. D’une part, cela risque d’arriver plus vite que les voitures réellement autonomes (c’est à dire sans conducteur). D’autre part, on reporte effectivement en 3D un problème qu’on ne sait pas traiter en 2D. Tout le monde sait que c’est plus simple.

    Enfin toutes les technologies récentes intègrent les fameuses « terres rares » et/ou fonctionnent au nucléaire (pardon: électrique, c’est plus propre) qui ne font que reporter les mêmes problèmes sur d’autres causes. Tout ça pour dire que je plussoie à vos commentaires 🙂

    Mais il y a les indécrottables qui espèrent toujours LA solution miracle. Personnellement, je n’y crois pas. La solution n’est pas technique, elle serait humaine, et c’est beaucoup plus difficile.

  4. Vince

    La voiture autonome c’est juste pour la croissance : il n’y a pas de demande pour une telle évolution. Cela ne correspond pas à un besoin.

    D’ailleurs la voiture elle-même ne correspond nullement à un besoin pouvant être facilement être remplacée par la marche à pied, le vélo et les transports en commun, innovations déjà existantes.

    Concernant la voiture autonome on peut se demander ce qui remplacera les innombrables publicités basées sur le plaisir de foncer seul sur des routes désertes et sinueuses dans des paysages somptueux.

    La voiture autonome remplacera en effet le conducteur autonome : qu’est-ce qui justifier une fois de plus que l’homme accepte d’être neutralisé, inhibé, dépossédé de son autonomie à ce point ?

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