La promesse illusoire de la conduite high-tech

« Les bases ont été posées pour une autonomie totale, » annonçait Elon Musk en 2016, lorsqu’il assurait au monde entier que Tesla aurait une flotte de voitures sans conducteur sur les routes en 2017. « C’est deux fois plus sûr qu’un humain, peut-être mieux encore. » Les promesses d’utopies de conduite technofuturistes ont été omniprésentes partout où les entreprises technologiques et les constructeurs automobiles se rencontrent. Dans « Autonorama : The Illusory Promise of High-Tech Driving, » l’historien de la technologie Peter Norton affirme que les voitures sans conducteur ne peuvent pas être les « solutions de mobilité » sûres, durables et inclusives que les entreprises technologiques et les constructeurs automobiles nous promettent. Lire la suite…

Un livre pour balayer les idées reçues sur la gratuité des transports en commun

L’Observatoire des villes du transport gratuit publie son tout premier ouvrage, consacré aux détricotage des idées reçues sur la gratuité des transports en commun. Cosigné par plusieurs spécialistes du sujet, « La gratuité des transports : une idée payante? » (publié aux éditions Le bord de l’eau) est disponible en librairies depuis le 18 mars 2022. Lire la suite…

Ville contre automobiles

L’automobile a transformé radicalement nos villes, au point de s’imposer comme l’étalon de mesure de la planification urbaine. Architectes et urbanistes ont embrassé cette vision de la ville qui mène à des espaces pollués, peu sécuritaires, et dont les infrastructures pèsent lourd sur le trésor public. Devant l’urgence climatique, Olivier Ducharme veut renverser ce modèle pour redonner au piéton la place qui lui revient. Il mène dans ce livre une charge pour sortir de nos villes ces « requins d’acier », qu’ils soient électriques ou à essence, et remettre la vie de quartier et le transport collectif au centre de l’aménagement urbain. Pour se libérer des embouteillages et amorcer la transition écologique, nous devons avoir le courage politique de bannir l’auto solo de nos villes. L’automobile est un piège, il est temps de s’en libérer. Lire la suite…

STOP ! ou l’automobile en question

Les lemmings, vous connaissez ? Ces animaux que l’on trouve dans les pays nordiques présentent cette particularité, lorsque leur communauté atteint un seuil de surpeuplement qui menace leur équilibre, de se précipiter dans la mer où s’opère ainsi une sorte de suicide collectif… Chaque année, des milliers de Français meurent sur les routes, particulièrement à cette époque de l’année, entre avril et juin, où nombreux sont les week-ends qui permettent de s’évader de l’enfer du quotidien. Rien n’y fait – ni les conseils, ni les « Monsieur quelque chose » que le gouvernement nomme périodiquement, parce que l’opinion s’émeut. Le prix de l’automobile ? C’est ce que se sont attachés à évaluer Julien Fabre et Hervé Michael dans un petit livre, STOP ou l’automobile en question (*). Après avoir évoqué tour à tour le poids économique, politique et idéologique de la voiture, les possibilités techniques qui permettraient de vivre dans « un monde sans automobile… », ils proposent quatre objectifs à court terme que le contrôle populaire pourrait imposer: interdiction du centre des villes aux voitures, priorité aux transports en commun, temps de transport compris dans le temps de travail et nationalisation des entreprises de location de voitures. Mais ils proposent aussi une tactique dont nous livrons les éléments à votre réflexion. Lire la suite…

Utopie

Quittant le domaine des rêves, les Utopies en viendront à se dessiner en projets d’exécution, et l’humanité entière façonnera l’État Mondial définitif, l’État Mondial juste et beau, vaste et fécond, qui ne sera plus une Utopie, puisqu’il sera notre monde. — H. G. Wells Lire la suite…

Un voyage à vélo jusqu’au pays où le soleil ne se couche jamais

Marre de cette société grise et étriquée ! Mon rêve est esquissé. C’est décidé : loin de l’air pollué des cités bétonnées, je partirai. Sur mon vieux vélo, avec ma tente et mes sacoches, je traverserai la France, l’Allemagne, puis le Danemark. Je franchirai ensuite un petit bout de mer. Commencera alors l’aventure du Grand Nord. Au fil des fjords de Norvège, je découvrirai mes immensités rêvées, et j’irai si loin que les jours n’auront plus de fin. Lire la suite…

Ces voitures qui tuent

Ralph Nader, avocat et homme politique américain – il se présenta quatre fois consécutives à l’élection présidentielle américaine, en particulier avec le Parti Vert – a joué un rôle important dans l’histoire de la critique automobile. Il a publié en effet en 1965 un livre intitulé « Unsafe at any speed » (« Dangereuse quelle que soit la vitesse »), un livre qui a fait date dans la défense des consommateurs face aux lobbies industriels de l’automobile. Lire la suite…

La vélogistique

A l’heure du déconfinement et au moment où on parle de plus en plus de développer la pratique vélo, ce billet pour rappeler l’existence de mon livre sur le sujet de la vélogistique. La vélogistique, c’est le mot-valise construit à partir des deux mots « vélo » et « logistique ». Ce concept décrit toutes les utilisations possibles du vélo en matière de transport, de livraisons ou d’activités commerciales utilisant le vélo. Lire la suite…

Marcher

Inspiré par Ralph Waldo Emerson et son Nature, Henry David Thoreau (1817-1862) quitte à vingt-huit ans sa ville natale pour aller vivre seul dans une forêt, près du lac Walden. Installé dans une cabane de 1845 à 1847, il ne marche pas moins de quatre heures par jour. Pour l’auteur de La Désobéissance civile et Walden ou la Vie dans les bois, farouchement épris de liberté, c’est bien dans la vie sauvage – sans contrainte – que réside la philosophie. Par cet éloge de la marche, exercice salutaire et libérateur, Thoreau fait l’apologie de la valeur suprême de l’individu. Conférence donnée en 1851, De la Marche constitue un bréviaire indispensable de l’éveil à soi par la communion avec la nature. Lire la suite…

L’oiseau d’Amérique

Au vingt-cinquième siècle, l’humanité s’éteint doucement, abreuvée de tranquillisants et de drogues prescrits en masse par les robots qu’elle a elle-même programmés à cette fin. Le monde repose désormais sur les épaules de Robert Spofforth, l’androïde le plus perfectionné jamais conçu, qui possède des facultés inouïes… sauf, à son grand regret, celle de se suicider. Mais l’humanité moribonde se fend d’un dernier sursaut. Paul Bentley, petit fonctionnaire sans importance, découvre dans les vestiges d’une bibliothèque l’émerveillement de la lecture, depuis longtemps bannie, dont il partagera les joies avec Mary Lou, la jolie rebelle qui refuse ce monde mécanisé. Un robot capable de souffrir, un couple qui redécouvre l’amour à travers les mots, est-ce là que réside l’ultime espoir de l’homme? Professeur de littérature à l’université de l’Ohio, Walter Tevis (1928-1984) publie « L’homme tombé du ciel« , son premier roman, en 1963. Après un long silence, il revient à l’écriture en 1980 avec « L’oiseau d’Amérique« , comparé à sa publication au « Meilleur des Mondes » d’Aldous Huxley et à « Fahrenheit 451 » de Ray Bradbury. Lire la suite…