Vous avez déjà sans doute vu ce geste « guerrier » à la fin des masses critiques ou des vélorutions et qui consiste à lever bien haut son vélo à bout de bras, montrant ainsi le pouvoir du vélo et surtout son faible poids en tant qu’outil convivial de déplacement, à la différence des voitures bien évidemment.
Ce geste porte un nom peu connu, le « bike lift », difficilement traduisible en français. On pourrait parler de « soulevage de vélo » ou de « porté de vélo ». Dans le monde anglo-saxon, on parle aussi parfois de « bike salute » ou « salut cycliste ».
Comme tout ce qui a trait aux masses critiques, il semble bien que le concept vienne de San Francisco. Une masse critique (de l’anglais critical mass, terme également utilisé en français) est une manifestation à bicyclette, organisée simultanément le dernier vendredi du mois dans plus d’une centaine de villes dans le monde.
Le mouvement a démarré en effet à San Francisco: la première masse critique y eut lieu le 25 septembre 1992 avec une cinquantaine de participants. Le mouvement est devenu international et des masses critiques sont maintenant organisées en Amérique du Nord, Europe, Australie, Asie et Amérique Latine. On estime qu’il y a actuellement 325 villes où elles sont organisées. Ce mouvement se rattache aux mouvements environnementalistes et aux mouvements altermondialistes, notamment au mouvement Reclaim the streets ou, en France, au mouvement Vélorution.
Mais revenons au « bike lift ». Apparemment, il s’agit d’un geste spontané et symbolique né aussi à San Francisco le 5 septembre 1997. Au départ, il s’agit d’un geste réalisé par les cyclistes qui assurent la sécurité du cortège aux intersections, en s’arrêtant pour empêcher les voitures de passer et de rompre la masse critique. Par la suite, le geste est réalisé en général à la fin de la masse critique.
Selon Quentin Stevens, qui décrit le phénomène dans son livre « The Ludic City: Exploring the Potential of Public Spaces« , il s’agit d’un acte qui sert un objectif bien précis: « Soulever les vélos à l’unisson est une démonstration métaphorique de la force du collectif cycliste ». Le symbolisme politique de cet acte est amplifié par l’endroit où il est réalisé: face à des automobilistes aux carrefours ou face à un bâtiment symbolique qui constitue la destination finale de la masse critique: mairie, préfecture, etc.
Par extension, le geste est devenu un des symboles forts de la masse critique, repris sur de nombreuses affiches, détournements ou œuvres d’art.
Les photos
Les affiches
Les détournements
Note à moi-même : ne jamais aller à une « masse critique » en triporteur avec les gamins…
Mon bike lift perso , avec un vélo couché c’est déjà moins facile ! 🙂
http://nikos47.free.fr/bike_lift_jma.JPG
Et moi donc, il pèse 35 kg et souvent 60 !
Promis je vais faire de l’haltérophilie dans un club.
Difficile d’être Carfree !
Moi je propose le renversement de voiture. A trois ou quatre, c’est très facile. On peut ensuite faire une photo avec un garsfree sur la bagnole qui fait le bike lift. Ca peut faire classe après une teuf. Non ?
Le renversement de voitures, ça existe déjà…
http://carfree.fr/index.php/2005/05/23/le-smart-tipping/
http://carfree.fr/index.php/2005/05/23/le-smart-tipping/
bon dieu dommage qu’on puisse plus commenter les contributions archéologiques : voilà la solution pour débarrasser nuitamment les trottoirs qui servent de parking aux riverains; juste une épaisseur d’un ou deux cartons, double ou triple cannelure, entre la bouzine culbutée et la chaussée, pour ne pas esquinter la carrosserie et nuire au bien d’autrui… et ça remplacerait avantageusement la rangée de potelets préventifs pour le stationnement illicite.
quant au biclou par dessus les épaules dommage encore que les Chinois reviennent pas à leurs premières amours : ça ferait alors vraiment effet masse…
Ne jamais aller à une « masse critique » avec le vélo électrique et la carriole ou la remorque 😀