Quel avenir pour les hypermarchés avec un litre d’essence à 4 euros?

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Dans le cadre des chantiers City 3.0 et Mobility 3.0, Transit-City a lancé un certain nombre de réflexions sur la ville post-pétrole. A cette occasion, sera organisé le 26 septembre prochain un atelier sur le thème : Et cela ressemblera à quoi la grande distribution avec un litre d’essence à 4 euros ?

Sans préjuger de toutes les conséquences que cela va avoir sur la grande distribution et les modes de consommation de demain, on peut faire l’hypothèse que la figure du centre commercial périphérique cerné de rocades et d’autoroutes et entouré de parking va souffrir. Un supermarché peut-il exister dans un monde sans voiture ou dans un monde où l’essence sera réservée à quelques privilégiés? C’est probablement à la fin d’une aberration économique et écologique à laquelle on devrait assister progressivement dans la prochaine décennie.

Il y a quelques temps déjà, James Howard Kunstler prédisait dans le passionnant documentaire « The End of Suburbia« , la reconversion des centres commerciaux périphériques en lieux multifonctions où les gens peuvent vivre, travailler, acheter des biens. En d’autres mots, transformer des lieux d’usage unique en vrais villages urbains.

Le pétrole cher, c’est, en effet, la fin du fameux adage « No parking – no business ». C’est la fin du modèle ci-dessus, apparu dans les années 50 et 60 et présenté comme l’avenir radieux du genre humain: autoroutes, voitures et supermarchés.

Et l’annonce – sans doute – de nouvelles façons de nous déplacer et, donc, de faire nos courses. Peut-on imaginer que l’on passe de l’image de gauche à celle de droite ? (Plus d’infos sur le cartbike ou « vélo-caddie » ici)

Lire aussi :  Les bagnolistes refusent de mettre la pédale douce: quelle riposte préparer?

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L’idée peut – a priori – apparaître comme saugrenue, mais ce serait oublier qu’à Copenhague, Ikéa propose déjà des vélos avec des remorques pour ramener ses meubles chez soi.

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Les années à venir vont, donc, être passionnantes à vivre, car il va falloir tout remettre à plat, et revoir nos schémas de penser et de faire.

L’Atelier sera animé par François BELLANGER qui, en introduction, présentera « COMMERCES – Et s’il fallait tout repenser? »

La réunion se tiendra au Pavillon de l’Arsenal, de 8h45 à 11h00. 21 Bd. Morland 75004 PARIS. Métro : Sully Morland.

L’inscription est absolument obligatoire

Source: http://transit-city.blogspot.com/

5 commentaires sur “Quel avenir pour les hypermarchés avec un litre d’essence à 4 euros?

  1. Arno EcoAbita

    Bonjour,

    Je me suis posé exactement la même question l’autre jour en allant au supermarché en voiture (mon vélo est cassé). Je crois que je vais voir avec un copain soudeur pour faire un vélo caddie. Sinon tu connais le trike?

  2. CarFree

    salut,
    je connaissais, mais pas sous ce nom, en fait c’est un vélo couché, non? je crois savoir que le rendement est très bon et qu’on peut atteindre des vitesses élevés avec, mais pour les courses, il faudrait prévoir sans doute des adaptations…

  3. Max

    C’est bien de montrer cela. Là c’est une bonne idée pour les vélos avec une remorque. Il est vrai que utliser sa voiture pour aller au supermarché du coin faire ses course c’est limite… Mais avec un vélo doté d’une remorque c’est beaucoup plus facile. Félicitation.

  4. jko44

    A Nantes les principaux centres commerciaux (Atlantis, Paridis, Baulieux) sont désservis par les transports en commun (tramway et busway), et c’est pareil dans d’autres villes. Donc Centre commerciaux et voiture ne sont pas forcément liés. Meme si transporter des sacs de provisions dans un tramway n’est pas aussi pratique qu’en voiture, ça reste faisable.

  5. CarFree

    même si certains centres commerciaux sont desservis par les transports collectifs, à mon avis une minorité, il n’en demeure pas moins que ces mêmes centres commerciaux de périphérie sont faits essentiellement pour la voiture. La plupart sont situés en périphérie à proximité d’une rocade autoroutière ou d’un périphérique et ils sont posés en général au beau milieu de parkings gigantesques. Alors, même si certains sont accessibles en TC, l’arrêt de tramway ou de bus se trouve toujours en-dehors de l’espace privé constituant le centre commercial, imposant donc une marche à pied importante jusqu’à l’arrêt (en général avec ses courses à porter puisque les systèmes de rangement des caddies se trouvent sur les parkings).

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