Dans notre série « je travaille avec mon vélo », on avait déjà vu le médecin à vélo, la livraison de pizzas à vélo ou même les déménageurs à vélo! Aujourd’hui, on s’intéresse aux plombiers à vélo, sans doute un métier d’avenir!
Ils ont un vélo jaune de facteur et travaillent à Toulouse (centre-ville et quartiers alentours), ce sont les Zéco-plombiers, des plombiers à vélo qui ont vu tout l’intérêt d’utiliser le vélo pour leurs déplacements professionnels.
Sur Carfree, on reçoit souvent des messages ou des commentaires du genre: « La vie sans voiture, c’est bien sympa, mais pensez un peu aux artisans ou autres métiers dont la voiture est l’outil de travail principal! ». Une manière de dire qu’on est bien gentil avec nos théories fumeuses sur la fin de l’automobile, mais qu’il faut arrêter de faire chier les professionnels qui n’ont pas d’autre choix que d’utiliser leur voiture ou leur camion pour transporter leur matériel et leurs outils.
D’une part, j’ai toujours trouvé que ce genre de commentaires masquait une bien triste vision des choses. En gros, l’artisan serait un « auto-entrepreneur », forcément de droite, toujours en camion ou en camionnette qu’il gare en vrac sur les trottoirs ou les bandes cyclables, en insultant au passage piétons ou cyclistes, car il bosse, lui!
D’autre part, la réalité montre qu’on peut tout à fait développer une activité de plomberie avec dépannages à domicile fondée uniquement sur l’utilisation du vélo.
C’est ce qu’ont fait trois plombiers de Toulouse et pas seulement pour des raisons écologiques, tout simplement car c’était la solution la plus pratique, la plus efficace et la moins chère. « Notre gros problème était le mode de déplacement lié à la voiture, explique Arane Dumont, plombier. On était fatigués de subir les embouteillages, de se prendre des PV et surtout de chercher une place de stationnement. Un jour l’un de mes collègues, plombier de père en fils depuis plusieurs générations, m’a raconté que son grand-père au début du XXe siècle se rendait sur ses interventions en vélo. L’idée a fait son chemin. »
Les plombiers ont opté pour le « partage salarial » ou comment être à la fois salarié et entrepreneur : « Un concept professionnel initié par la coopérative Coop’action de Ramonville ».
Après avoir, durant six mois, expérimenté leur nouvelle façon de travailler, le résultat est au rendez-vous : « Le client nous appelle, on lui fixe un rendez-vous et j’arrive à vélo muni de sacoches de voyage avec tout mon attirail de plomberie ». Le prix lui aussi se fait plus doux : environ moins 20% que le tarif normal. Une économie réalisée sur la voiture, entre essence, assurances et frais de stationnement. « Le client bénéficie de cette aubaine économique ».
Les Zéco-plombiers ne proposent pas seulement des solutions économiques, ils ont aussi une approche écologique de leur métier en proposant de petits travaux pour économiser l’eau et l’énergie.
Et apparemment, les clients en redemandent et adorent les plombiers à vélo!
Source: Les plombiers écolo se déplacent à vélo, La Dépêche, 12 avril 2010.
Voir aussi: vélogistique, le livre!
Superbe. Z’ont tout compris ces plombiers!
Bravo pour cette initiative !
L’article, plus complet, explique que leur but n’est pas seulement d’intervenir chez les gens comme tous les plombiers, mais aussi de former les clients aux bases de la tuyauterie.
Je veux bien faire pareil pour l’informatique !
Idem pour le jardinage !
Comme quoi… De plus en plus de travails se découvrent accessibles en vélo, et tant mieux 😀
petite coquille : c’est « portage salarial » et non partage.
est ce le chauffe eau 210 l qui vient lui même, à pied ou en bus ?
nouveau business, faites travailler vos clients, IKEA, prendre son essence etc et là c’est la même chose, le même principe
c’est le client qui va chercher avec sa voiture, son chauffe eau électrique ou il se le fait livrer !
BILAN
les services livraisons ont de beaux jours devant eux
ou est ce simplement un recentrage sur le coeur de métier du plombier URBAIN : L INSTALLATION – le savoir faire, la main d’oeuvre
pour le matériel, vu les marges, les clients achètent directement à CASTO ou LEROY MERLIN ou autres – pas de gestion de stock pour nos plombiers light
EN RESUME : ce sont des plombiers de proximité de centre ville – ils ont un rayon d’action limité mais leurs clients sont les uns sur les autrex à raison de 4/5 étages -très bonne densité urbaine
CQFD en péri-urbain, plus de maisons, moins de clients au m2 et plus de distances à couvrir – donc pas de plombier à vélo
@Laurent RSVMV:
Encore un cas particulier bien choisi pour discréditer l’idée de se passer de voiture dans le cas général.
J’aimerais bien savoir quelle est la part des « installation des chauffe-eau de 210L » dans l’ensemble des interventions de plombier…
Et oui, le jour où il faut amener un chauffe-eau de 210L on prend autre chose qu’un vélo de facteur !
Quand au cas des lotissements de banlieue, je crois qu’on a déjà eu des discussions dans Carfree sur la viabilité d’un tel système…
après les docteurs aux pieds nus de la Révolution chinoise
les plombiers sur 2 roues sans moteur
le résumé, c’est simplement une lecture business pour dire bien vu ! et c’est complétement logique (ni plus, ni moins)
l’analyse (en d’autres mots) d’un côté le savoir faire, le plombier, il se déplace à vélo et vend un savoir faire (coeur du métier) en minimisant ses coûts de déplacements et en optimisant son temps de déplacements
ACTIVITE MATERIELS :en complément, les matériels sont apportés par transporteurs ou les particuliers, par un tiers
c’est le positionnement d’une activité en centre urbain
et sa caisse à outils ????, comment il la trimbale le plombier, en bandoulière ???
ou fait-il les réparations à mains nues, avec des petits doigts magiques
il a sans doute un top case ou une carriole pour des opérations lourdes ?
à un moment, faut juste rester un peu terre à terre et au contact de la réalité
MEACULPA : pour vidanger un chauffe eau, plein de calcaire, il fera l’affaire
pour les lotissements, ils sont là, il faudra faire avec
ou les raser de façon stalinienne ou à la mode préfectorale
GARI, il ne faut pas voir le mal partout !
j’aurai pu prendre aussi le remplacement d’une cuvette de toilettes cassée, ou idem pour une baignoire, une baignoire balnéo et même un simple un bac à douche, la liste est longue
vive les fuites et les vélos
@laurent RSVMV
il faudrait d abord connaitre la proportion de travaux nécessitant peu de matos :
changement de joints, débouchage, changement de siphon,…
Possible que celà soit une fraction non négligeable du travail de tous les plombiers.
De même, il peut demander, avant de venir, les travaux à faire, pour prendre le matériel particulier à emporter.
Mais surtout, sur la photo carfree, on voit une longueur de pvc, ou, encore mieux, sur la photo du lien d’origine, on voit 2 longueurs de cuivre :
En plus des longueurs de cuivre (et d’un jeu de clés/tournevis/pinces/chevilles-visses), une cintreuse portable (baïonnette cintreuse), une pince à emboîture, un petit fer à souder et une perceuse élec sont principalement ce dont a besoin un plombier pour faire/réparer une installation.
Vu qu’il transporte deja les longueurs de cuivre… le plus difficile à transporter en vélo, et qu’il n est pas livreur de cuivre, la photo montre qu’il fait/répare des installations, et ne se contente pas seulement de changer des joints.
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Pour ma part, pour transporter de telles longueurs, je conseillerai un vélo rallongé…
il faut aussi ce dire qu’il existe des accessoires pour ce déplacer avec des matériaux (remorques, sac, bagage…)