« The End of Suburbia: Oil Depletion and the Collapse of the American Dream », par deux réalisateurs canadiens (Gregory Greene et Barry Silverthorn), dresse l’état des lieux d’un monde où les réserves de pétrole diminuent, où son extraction se complique, ses prix augmentent et condamnent, à plus ou moins long terme, les banlieues Nord-américaines. Un mode de vie s’effondre.
L’ American Way Of Life est mort avec les derniers barils d’huile à bon marché. Et il n’y a pas de plan B pour remplacer le pétrole, dit le documentaire. Depuis la fin de la 2ème guerre mondiale, les braves américains ont investit la plupart de leur fortune dans des pavillons de banlieue, de plus en plus éloignés des centre-villes. Une aspiration légitime à une certaine idée de liberté, de grands espaces et d’esprit pionnier.
L’Amérique à gaspillé sa richesse dans un mode de vie qui n’a pas de futur, assure l’un des intervenants du docu. Plus globalement, le monde occidental brûle des combustibles fossiles pour se chauffer, se déplacer, s’approvisionner et produire de l’électricité (sauf en France ou on a fait un pari sur l’avenir de nos enfants avec le nucléaire).
Plus de 600 Millions de véhicules circulent dans le monde dont un tiers en Amérique du Nord. Un mode de vie a été créé autour du moteur à explosion: Les centres commerciaux se sont excentrés, la culture aussi avec les multiplex en périphérie. Ce nouveau mode de vie ne s’est pas greffé sur un tissus existant, comme une évolution naturelle, mais a bouleversé les habitudes, les paysages et les agglomérations. La route, favorisée par le puissant lobby des bétonneurs, a gagné. Á Paris, avec les grands travaux pompidolliens, les autoroutes investissent le centre, de même à Edmonton au Canada. Alors que le premier choc pétrolier au début des années 70, coïncidait avec l’épuisement des réserves US et une forte augmentation des importations.
Le phénomène de la « fin de la banlieue » reste largement ignoré des masses, les médias ne sachant proposer une autre une solution viable : L’hydrogène demande de l’électricité pour sa production, les solutions végétales posent le problème de l’alimentation humaine : Allons nous accepter qu’après le sous-sol arabe ce soit les bonnes terres arables qui servent aux gloutons SUV américains alors que des humains ne mangent toujours pas à leur faim ?
Georges « Daddy » Bush aurait déclaré en 1992, que le mode de vie américain n’était pas négociable, la planète entière ne suffira pourtant pas à perpétuer un tel projet de civilisation. Un évènement comme le 11/09 sert surtout à détourner l’attention des foules et à charger un bouc émissaire de l’imprévoyance des gouvernants.
Maintenant, je suis pas un copain à Ben Laden, hin, déconnez pas !
Source: http://topinambours.over-blog.com/article-2476612.html
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NB: Mensonges aux foules et La fin du dernier monde connu sont des titres de l’album « Le langage oublié »© Gérard Manset, 2003