Comme le « Vélib » parisien, le « Villo » bruxellois est produit en Hongrie. Il sort d’une usine où les ouvriers sont payés deux euros de l’heure et gagnent à peine 350 euros par mois, bien en-dessous du salaire moyen hongrois.
C’est à Tószeg, une ville de 4700 habitants à 120 kilomètres au sud-est de Budapest, la capitale hongroise que sont produits les vélos de location de JCDecaux. La multinationale néerlandaise Accell a obtenu le contrat de production du « Vélib » via sa filiale française Lapierre. Elle a confié la fabrication des vélos à son usine de Tószeg.
La main-d’oeuvre y est flexible à souhait et les salaires très bas. Le journaliste français Frédéric Thérin s’est rendu sur place pour le compte du magazine « Challenges » (Le Nouvel Obs) en janvier dernier.
Il témoigne: « Là où l’usine est implantée, pas très loin de Budapest, il y plus de 10% de chômage donc en fait il y a énormément de demandeurs d’emploi. Ils n’ont aucun mal à trouver des ouvriers pour cette usine. Les employés travaillent en moyenne 5 jours par semaine de 6h à 14h30 avec seulement deux pauses de dix minutes et un déjeuner de 20 minutes. En travaillant tout ce temps là, ils ne peuvent gagner au maximum que 352 euros par mois. Les cols blancs gagnent encore moins puisque l’on parle à peu près de 340 euros par mois« .
Pour un salaire horaire de 2 euros, les 400 ouvriers de Toszeg produisent plus de 200.000 vélos par an. Ils gagnent moins que le salaire moyen hongrois dans un pays où il n’existe pas de salaire minimum garanti.
En d’autres termes, s’il permet de promouvoir la mobilité douce et participe au développement durable, le « Villo » de la firme JCDecaux n’a, en revanche, pas grand chose d’éthique.
(P. Carlot et M. Baele)
Source: RTBF.be

Rédacteur du site Carfree France, spécialiste des questions relatives au vélo et aux aménagements cyclables.
Site personnel: https://velooze.wordpress.com
La mondialisation du STO ne se fait donc plus seulement par l’auto, elle se fait aussi par le vélo. Le « capitalisme vert » du 21e siècle est un perfectionnement encore plus pervers que le capitalisme automobile conventionnel du 20e siècle.
Que ce soit par l’auto ou par le vélo, comme « Hiroshima le Goulag est partout ! »
STO : Service du Travail Obligatoire imposé par l’Allemagne nazi pour soutenir son effort de guerre.
Voir sur Carfree : La mondialisation du STO par l’auto
Et tout cela pour quoi? simplement pour que le groupe à plus d’argent… pour que ils gagner plus, sur de dos de pauvres salariés Hongrois, ah cupidité, quand tu nous tiens! Ils ont jamais assez d’argent.
Pour info, quand l’actualité se télescope… des salariés du fabricant de pots d’échappement belgo-néerlandais Bosal, à Annezin (Pas-de-Calais), se sont vu proposer des CDD en Hongrie à 425 euros par mois (pour 40 heures par semaine)… L’histoire ne dit pas si c’est pour aller fabriquer des vélibs pour Decaux…
http://www.humanite.fr/2009-07-28_Politique_Un-reclassement-pas-classe-du-tout
Seuls les consommateurs qui regardent les étiquettes peuvent faire changer les choses par un boycott des produits fabriqués à l’étranger. L’Europe sert de couverture aux patrons et aux politiques pour externaliser sans le dire. Mais on ne peut pas reprocher à des entreprises capitalistes de chercher le profit en externalisant. Comme toujours, le pouvoir est entre nos mains, et seulement les nôtres…
Je voulais juste savoir combien coute un velib, quel est son prix? Son prix de fabrication n’est certainement pas cher, mais combien ils sont vendu á la collectivités?
Je suis hongroise, alors je serai tres interressée par le benefice que JCDecaux fait sur notre dos.
Judit Morva
Et comme ça ne lui suffit pas, dès qu’il y défaillance du système, c’est de ta faute, et il te vole tes 150 euros de caution !