C’est reparti pour un tour. Après les deux billets précédents1, retrouvons Monsieur V., toujours autant persuadé que les idéologues, « c’est les autres ».
Il y a peut-être des questions qui ne vont pas vous plaire ? “À ce moment-là, soit on n’y répond pas, soit on y répond, mais confidentiellement” Monsieur V.
– Espritcritique.be : Une autre question, pour rester objectif, un peu dure mais je la pose : est-ce que la liberté de rouler en voiture pourrait justifier des marées noires ou des guerres, selon vous, par exemple ?
– Monsieur V. : C’est une question qui a été posée… est-ce que vous êtes l’interprète de certains, qui vous ont dit : « si tu voix X2, tu dois lui poser ces questions là ? »
– Espritcritique.be : Non, pas « si tu vois X3 » mais « si tu fais une étude en prenant un peu tout en compte, pose cette question-ci », voilà.
– Monsieur V. : Oui m’enfin, donc y’a des personnes, allez anti-voiture qui vous ont parlé, on le sent ! Mais c’est bien, c’est pas…
– Espritcritique.be : Je sais pas si c’est des personnes anti-voiture.
– Monsieur V. : Oui mais ce genre de questions, allez avouez : « est-ce vous croyez que rouler en voiture peut justifier le fait de marées noires »…
– Espritcritique.be : (Petit rire d’empathie niaise stratégique)…
– Monsieur V. : Allez bon, écoutez… vous riez vous-même. Donc c’est une façon de présenter les choses, de culpabiliser…
– Espritcritique.be : Non, non, non…
– Monsieur V. : Mais oui, m’enfin, c’est une méthode… moi je ne suis pas d’accord avec la méthode de culpabilisation…
– Espritcritique.be : Tout à fait.
– Monsieur V. : … et la méthode du catastrophisme… Donc pour le moment vous avez engagé votre conversation sur deux thèmes : le thème du catastrophisme, y’a plus de ressource…
– Espritcritique.be : Oui, on a glissé là-dessus, vous avez raison.
– Monsieur V. : Et puis après la culpabilisation, « rouler ça veut dire qu’il faut exploiter du pétrole, ça veut dire qu’il y a des marées noires ». Enfin, écoutez, ça c’est…
– Espritcritique.be : Parce qu’on pense beaucoup à la marée noire dans le golfe du Mexique…
– Monsieur V. : Bien sûr, mais ça, ça n’a rien à voir avec le fait de rouler, est-ce qu’on utilise du pétrole ou pas, est-ce qu’on veut l’industrie du pétrole ou pas. L’industrie sert beaucoup, vous l’avez dit vous-même, comme matière première pour tous les plastiques, ça n’a rien à voir avec rouler !
– Espritcritique.be : Non, mais la question de la liberté…
– Monsieur V. : La liberté de rouler, mais évidemment que nous sommes partisan de la liberté de rouler; y’a six milliards d’êtres humains qui sont partisans de la liberté de rouler !
– Espritcritique.be : La question, c’est…
– Monsieur V. : Évidemment la liberté de rouler.
– Espritcritique.be : Elle est peut-être posée un peu fortement, c’est vrai, mais où s’arrête cette liberté ?
– Monsieur V. : Où s’arrête la liberté de rouler? Mais où s’arrête la liberté de manger? Mais comme par hasard c’est de la liberté de rouler dont on parle! Mais moi je vous dis, où s’arrête votre liberté de manger? Est-ce que vous avez le droit de manger tout ce que vous voulez alors qu’il y a des gens qui crèvent de faim?
– Espritcritique.be : Ah oui…
– Monsieur V. : alors allons-y hein…
– Espritcritique.be : Peut-être qu’il y en a qui mangent trop et qui gaspillent trop, de, de… nourriture.
– Monsieur V. : Oui, m’enfin, alors, alors voilà, non mais ça va pas, je m’excuse ; la liberté de rouler… (rire)
– Espritcritique.be : Et en général, qu’est ce que les automobilistes classiques pensent de votre association ? Vous allez dans des salons je suppose…
– Monsieur V. : Est-ce que tout cela est en rapport avec votre mémoire, ça ?
– Espritcritique.be : Oui, oui, oui ! Je vous demande…
– Monsieur V. : J’ai pas compris, je crois que vous m’avez dit dans votre premier mail « je suis occupé à faire une étude concernant les associations qui défendent les autos, c’est ça le sujet du mémoire. Alors, les associations, est-ce qu’il y en a d’autres que nous ? Oui !
– Espritcritique.be : Y’a Touring.
– Monsieur V. : Oui, y’a Touring.
– Espritcritique.be : Et puis on m’a dit d’aller vers d’autres associations …
– Monsieur V. : Lesquels ?
– Espritcritique.be : Qui défendent les cyclistes… j’ai pas encore été
– Monsieur V. : Ah, qui défendent les cyclistes !
– Espritcritique.be : Aussi.
– Monsieur V. : Dans votre mémoire, vous parlez…
– Espritcritique.be : On parle d’intermodalité, mais j’ai pas encore été chez eux.
– Monsieur V. : ça c’est autre chose.
– Espritcritique.be : Vous pourriez peut-être me donner des conseils ?
– Monsieur V. : Je suis pas liberticide moi, mais je me bas contre les liberticides.
– Espritcritique.be : Y’a pas beaucoup d’associations de défense des voitures ?
– Monsieur V. : Y’en a deux. Enfin à ma connaissance…
– Espritcritique.be : Vous communiquez vous-même avec d’autres associations, en France ou dans d’autres pays?
– Monsieur V. : Écoutez, je vais me permettre de ne pas répondre à ça parce que je ne veux pas entrer dans des questions qui ne sont pas en rapport avec…
– Espritcritique.be : D’accord, d’accord.
– Monsieur V. : J’accepte volontiers de vous aider, d’ailleurs moi je vous intéresse parce que je suis une source d’informations, mais vous m’intéressez parce que vous êtes aussi une source d’informations. On va faire une opération win-win entre nous (…)
– Espritcritique.be : Donc la question m’est venue maintenant en discutant, je me demandais si vous-même vous alliez dans des salons, si vous êtes au salon de l’auto…
– Monsieur V. : Oui, on y va, bien sûr. Ça fait partie de notre métier. Mais je ne pense pas que vous pouvez faire une étude sur Y4. Vous m’avez dit « je veux faire une étude sur la mobilité »… alors… voilà, je crois qu’il faut rester…
Comme si l’épuisement des ressources avait quelque chose à voir avec la mobilité à Bruxelles
– Espritcritique.be : Evidemment, y’a la curiosité et des questions qui sortent du…
– Monsieur V. : Oui mais la curiosité, bon pour un premier entretien… moi je veux vous aider à résoudre votre problème, euh… mais je suis un peu… voilà, je vous en veux pas mais quand vous arrivez avec des questions qui montrent que vous avez été… je dis pas que vous adhérez à ce que vous me dites… mais qui montrent
– Espritcritique.be : Non pas du tout !
– Monsieur V. : Pas du tout… mais non, tant mieux, m’enfin vous avez le droit, vous êtes un homme libre ! Mais je veux dire que j’avais espéré que vous alliez aborder le problème : rouler en voiture à Bruxelles. Alors maintenant, on parle sur de l’épuisement des ressources, pour lequel… mais je reconnais que les adversaires de la voiture ont la foi dans leur mission, et donc la preuve c’est qu’ils vous ont déjà injecter des questions de ce genre. Comme si l’épuisement des ressources avait quelque chose à voir avec la mobilité à Bruxelles. Je vous ai répondu: un: y’a pas d’épuisement des ressources telles quelles; deux: y’a une surabondance de solutions de remplacement.
– Espritcritique.be : Vous parlez des adversaires. Donc, vous-même qu’est ce que vous pensez des anti-voiture, des défenseurs du vélo, comme le… le GRACQ c’est ça ? Ou Provélo ((Association (lobby) de cyclistes)) ?
– Monsieur V. : Oui, y’en a deux, c’est ça GRACQ et Provélo.
– Espritcritique.be : Qu’est ce que vous en pensez ?
– Monsieur V. : Mais moi je porte pas de jugement.
– Espritcritique.be : Pas nécessairement que sur le GRACQ et Provélo, mais aussi ceux qui se disent anti-voiture ?
Moi-même je suis cycliste, ça vous le mettrez dans votre papier ?
– Monsieur V. : Ah oui, mais ça c’est tout différent ! Et donc, c’est là… j’espère qu’on va quitter le domaine politique, idéologique, pour parler d’autres choses. Mais la grande différence entre le GRACQ ou Provélo, et Touring et Y5 de notre côté, c’est que objectivement le GRACQ et Provélo dans tout leurs écrits ils sont anti-voiture. Ils trouvent que la voiture c’est pas bien, qu’il faut remplacer cela par le vélo, etc. Tandis que nous, et ça vous pouvez le retenir et même l’afficher, nous n’avons rien contre le vélo. C’est tout différent. La relation d’une part entre le GRACQ et nous, c’est pas symétrique.
– Espritcritique.be : Vous, vous acceptez…
– Monsieur V. : Nous sommes très tolérants, nous sommes tolérants, nous sommes tolérants.
– Espritcritique.be : C’est important ça.
– Monsieur V. : Et comment donc ! Tandis que eux ne le sont pas. Parfois je prends ma priorité face à un vélo: « espèce de brute » ! Ils sont lancés, et y’a un noyau dur. Donc je fais une distinction entre la masse des cyclistes – mais moi-même je suis cycliste, ça vous le mettrez dans votre papier ? Je roule plusieurs fois par semaine à vélo pour mes déplacements fonctionnels, pas pour mes loisirs.
– Espritcritique.be : Et vous trouvez ça dangereux à Bruxelles ?
– Monsieur V. : Ah, oui mais ça c’est une autre question! On parle du vélo maintenant. On arrête pas de dévier du cœur… mais ça fait rien, moi je suis à votre disposition.
– Espritcritique.be : Non parce que…
– Monsieur V. : Je voudrais que vous vous rendiez compte qu’on arrête pas de dévier du cœur… mais le vélo, moi je roule! Et la réponse « est-ce que c’est dangereux » ? Ça dépend du cycliste avant tout. Faut pas venir dire, ça dépend des autres, des trams, ou des… non, non, non ! Ça dépend du cycliste ! Moi je dis « est-ce que c’est dangereux d’aller faire de l’escalade en montagne » ? Si c’est un alpiniste ou quelqu’un qui a des notions, non ! Si c’est quelqu’un qui n’y connaît rien, oui ! Et bien, pour le vélo c’est pareil. Est-ce que c’est dangereux ? En soi, ce n’est pas dangereux; mais c’est dangereux pour ceux qui ne savent pas maîtriser l’équilibre, le muscle, parce qu’il faut pouvoir un moment accélérer, la vision parce qu’on voit autrement qu’en voiture… donc rouler à vélo en ville c’est inévitablement réservé à ceux qui ont certaines qualités! Ça n’est pas un outil grand public. Et c’est la raison pour laquelle y’a que 3 ou 4% des déplacements… tout cela est très cohérent vous savez! Les faits, la réalité elle est cohérente, ce qui n’est pas cohérent, c’est l’idéologie, comme vous venez de voir. Mais donc c’est pas donné à tout le monde. Si on construisait une ville au départ, avec des pistes à vélo partout, tel que l’on puisse rouler en toute sécurité, ah bien oui ! Alors ce serait pas dangereux. Mais maintenant, c’est dangereux pour ceux qui ne savent pas… Allez, passez sur les voies de tram, moi je vais souvent rue Royale… vous êtes aussi cycliste ?
– Espritcritique.be : Oui, ça m’arrive.
– Monsieur V. : Prenez l’église Sainte-Marie, rue Royale, allez vers la Colonne du Congrès: les camions, à juste titre, je ne critique pas, sont parqués là pour décharger, donc vous devez monter sur la voie de tram… c’est un exercice qui n’est pas donné à tout le monde.
– Espritcritique.be : Non, ça peut être dangereux.
– Monsieur V. : Moi, je le fais, je m’amuse, ça entretient ma forme physique, mais enfin, bon! Les cyclistes ne peuvent pas prétendre faire le hold-up sur Bruxelles. Je suis cycliste, je respecte les cyclistes, j’approuve le fait de rouler à vélo! Parce que chaque fois que quelqu’un fait un déplacement à vélo, il n’est pas dans sa voiture, on peut pas être à la fois au volant et à vélo. Donc c’est bien de rouler à vélo.
Les faits, la réalité elle est cohérente, ce qui n’est pas cohérent, c’est l’idéologie
– Espritcritique.be : Mais ils restent minoritaires.
– Monsieur V. : Mais ils resteront toujours une minorité! Ils ne seront même jamais à 20% dans une ville comme Bruxelles, dont les politiques qui se basent sur un développement énorme du vélo pour dire que la voiture doit être utilisée 20 % en moins, c’est une politique de l’autruche, c’est un indice d’inconscience anthropologique. L’être humain ne fonctionne pas contre son confort et sa sécurité. Donc, mais encore une fois ce n’est pas la tâche de Y6, ça ce sont des parenthèses. Mais moi je veux bien d’autre chose.
– Espritcritique.be : Mais la voiture est quand même importante dans la société, c’est clair que quand on parle de cela, on sort quelque fois un peu du sujet…
– Monsieur V. : Ce serait beaucoup mieux que de faire ces exercices idéologiques, de se concentrer sur l’anthropologie basique, sur l’économie basique, sur l’opérationnalité basique, sur la société, les relations sociales basiques… j’espère que vous le ferez; La conclusion: la voiture est irremplaçable. C’est tout! (rire)
– Espritcritique.be : Parlons de Touring justement alors. Touring notait dans un article du 3 mars 2010 – vous voyez que j’ai de l’info, mais je l’ai trouvé sur votre site – : « Personne n’aime être coincé dans les embouteillages, mais force est de constater que pour un grand nombre de gens, la voiture reste la seule alternative valable ». Quel est l’autre versant de cette alternative selon vous? Ou comme vous venez de dire « la voiture est irremplaçable ».
– Monsieur V. : … pour une série de déplacements, hein. Faut pas jouer au journaliste tronqueur.
– Espritcritique.be : Non, non, ça c’est pas du tout mon style.
– Monsieur V. : Non, non, je sais. Elle est irremplaçable pour une série de déplacements. Et si on ne sait pas l’utiliser, imaginons maintenant une taxe de 500% sur l’achat du véhicule, et bien ces déplacements ne se feront pas, c’est tout! Les gens ne vont pas prendre leur vélo pour aller chercher leur gosse à l’école, aller le conduire chez la belle-mère… ça n’existe pas ça! Pour beaucoup de déplacements, c’est la voiture ou le néant. Il faut dire les choses comme ça… vous devez mettre ces expressions. Et donc je dis que je suis pour le vélo, pour l’usage du vélo: un. Deux: cet usage est inévitablement limité.
– Espritcritique.be : Mais là on dévie aussi, parce que vous parlez du…
– Monsieur V. : Mais non parce que la conclusion c’est que la voiture restera un outil indispensable au déplacement et que si on veut, ce que moi j’accepte, que les gens se déplacent moins en voiture à Bruxelles, fassent moins de kilomètres, l’alternative c’est le transport en commun, ou la motorette, ou le taxi, c’est pas le vélo, c’est tout. Donc moi je suis sans état d’âme.
– Espritcritique.be : Je vais vous citer trois types de voiture – parlons de la voiture puisqu’elle est pour beaucoup de déplacements indispensable –, laquelle est pour vous la plus efficace en ville ? Une voiture familiale type break, une smart, ou une 4X4 ?
– Monsieur V. : Bien, écoutez, ça encore, je sais pas qui vous a suggéré cette question…
– Espritcritique.be : Y’aura peut-être des questions bêtes ?
– Monsieur V. : …mais cette question n’est pas… oui, mais qui vous l’a suggérée ? Elle ne vient pas de vous cette question!
– Espritcritique.be : Quand on fait un questionnaire, on le soumet aussi à d’autres gens de son entourage ou des gens de…
– Monsieur V. : Oui, mais m’enfin moi je ne vais pas parler des 4X4, c’est l’obsession.
Ce serait beaucoup mieux que de faire ces exercices idéologiques, de se concentrer sur l’anthropologie basique, sur l’économie basique, sur l’opérationnalité basique, sur la société, les relations sociales basiques
– Espritcritique.be : Parce que votre association défend aussi la mobilité, comme Touring, qu’on puisse moins être dans les embouteillages…
– Monsieur V. : Oui, pas comme Touring, comme tout le monde, tous les Bruxellois souhaitent ça.
– Espritcritique.be : Donc, est-ce qu’il y a une stratégie du choix de la voiture, ou est-ce que les pouvoirs publics…
– Monsieur V. : Oui, les pouvoirs publics, allez-y…
– Espritcritique.be : … devraient intervenir là dedans, dans le choix d’une voiture, ou faire que les gens prennent des plus petites voitures.
– Monsieur V. : Une familiale, une smart ou une 4X4, poser la question comme ça c’est révéler d’abord la haine du 4X4, qui est absurde sur le plan technologique… Toute ma vie, j’ai résisté à l’emprise de l’idéologique sur le physique et sur l’objectif. Y’en a dans le domaine religieux, y’en a dans tous les domaines, dans le domaine économique…alors, non, bon écoutez ! L’idéologie ça va pas. Je ne veux pas parler des 4X4, moi je n’ai pas de 4X4, mais ce n’est pas l’objet.
– Espritcritique.be : Moi non plus, moi non plus.
– Monsieur V. : Donc voilà !
– Espritcritique.be : Parce que vous trouvez qu’on en a fait un débat…
– Monsieur V. : Un débat complètement faussé, n’est-ce pas. Le problème, c’est la pollution créée par les voitures, je veux bien en parler, ça c’est un problème objectif: il faut réduire la pollution. La 4X4 n’augmente pas ou ne réduit pas la pollution, ça n’a rien à voir. Mais il y a l’encombrement, on peut trouver que les 4X4 dans les parkings posent des problèmes, dans les parkings publics, qu’elles sont trop larges. Mais écoutez, y’a combien de pourcent de 4X4 à Bruxelles? 4% peut-être, c’est le cas de le dire ! Donc c’est pas un problème, moi je refuse de… alors la smart ou la familiale, m’enfin, excusez-moi mais c’est une question idiote. On choisit en fonction de ses besoins. La personne qui vous a formulé cette question-là…
– Espritcritique.be : … est un idiot !
– Monsieur V. : Oui, vous pouvez lui dire de ma part. Idiot ou vicieux7.
– Espritcritique.be : Alors, parlons des solutions de parcage. J’ai des chiffres concernant la France: « En France, de 1973 à 2004, le parc de voitures a plus que doublé, passant de 14,3 à 29,9 millions de véhicules, pour une croissance de 14% de la population8 ». Les chiffres relatifs doivent être peu ou prou semblables en Belgique. Quelles sont vos solutions de parcage si le nombre de voiture croît ainsi de façon exponentielle ? Et là je crois que je touche à une question importante de votre association, de Touring…
– Monsieur V. : Oui, et de la vie des gens, de l’économie…
– Espritcritique.be : Quelles sont les solutions de parcage en sachant que la voiture occupe de l’espace, tout simplement.
– Monsieur V. : On y est, on est plus dans les marées noires…
– Espritcritique.be : Et certains diront « occupent de l’espace au détriment d’autres »…
– Monsieur V. : Toutes ces questions ont été inspirées de…
– Espritcritique.be : J’arrête ma question.
– Monsieur V. : Non, mais vous avez raison de les poser. Là la question est: il faut un arbitrage sur la voie publique en fonction de critères objectifs, et surtout pas en fonction de visions idéologiques. Je prends un exemple: dans les petites rues de quartiers denses où vivent les gens aux revenus modestes, ils ont une voiture comme tout le monde… donc y’a 400.000 voitures à Bruxelles, ça vous saviez. 400.000 c’est ça. Environ 300 et des milles, je crois que j’ai ça ici.
– Espritcritique.be : Voitures de société ?
– Monsieur V. : Non, non, m’enfin, pourqu… qu’est ce qui vous a… ohh ! on vous a, on vous a bombardé de slogans. D’abord c’est le 4X4, les voitures de société9…
– Espritcritique.be : Non, je pensais que vous alliez dire 400.000 voitures privées et 300.000 de sociétés. Moi je connais pas encore bien les chiffres.
– Monsieur V. : C’est pour ça que je vous les ai donnés.
– Espritcritique.be : Donc 400.000 voitures à Bruxelles.
– Monsieur V. : Mais il faut arrêter, allez ! Un homme comme vous, faire un mémoire d’un certain standing. Ne vous laissez pas arrêter par la problématique des 4X4, des voitures de sociétés… même les voitures de sociétés, c’est avant tout un problème de taxe.
A suivre…
A.P
1. Voir les articles précédents: 1. http://carfree.fr/index.php/2011/10/06/la-force-du-nombre-1/; 2. http://carfree.fr/index.php/2011/10/15/la-force-du-nombre-2/
2. Il cite son nom
3. Son nom
4. Le nom de l’association
5. Son association
6. Nom de son association
7. On en apprend sur soi
8. Atlas du Monde Diplomatique
9. Les voitures de société constituent la moitié du parc automobile en Belgique, et de ce fait, un grave problème… enfin, ça dépend pour qui !
Quelle tare! 🙂
il commence à avoir des doutes…
La liberté de rouler et de manger, ont malheureusement une limite commune, mon cher monsieur V.
Le meilleur passage c’est celui sur le vélo réservé à une élite car trop dangereux 😀
Ça commence à chauffer, dites-donc, dans le dialogue !
Je dirai…………………….JEAN-CLAUDE VAN DAMME!!
Plus sérieusemnt, j’aurais été curieux qu’il développe ses solutions concernant le parcage des bagnoles, notamment cette phrase :
» Là la question est: il faut un arbitrage sur la voie publique en fonction de critères objectifs(…). Je prends un exemple: dans les petites rues de quartiers denses où vivent les gens aux revenus modestes, ils ont une voiture comme tout le monde… »
A moins que ce soit dans le 4ème volet.
Une petite question : pourquoi l’association et ce Monsieur V restent anonyme? Par peur de représailles, pour éviter une diffamation ou autre? Sinon, j’aime bien les questions ou il refuse de répondre, ou quand il ne voit pas le rapport entre marée noire, guerre et utilisation de la voiture.
Kohyanne, je l’explique dans mon premier billet. Cet entretien s’est fait « masqué », c’est-à-dire sans que l’interlocuteur connaisse mon identité véritable.
Par respect pour lui et pour me protéger je ne souhaite pas dévoiler son nom ni celui de son association. Mais cette dernière, pour quelqu’un d’un peu futé, pourra être retrouvée facilement.
« Rouler à vélo en ville c’est inévitablement réservé à ceux qui ont certaines qualités! Ça n’est pas un outil grand public. »
Alors que la bagnole, par rapport au vélo, y’a pas de soucis, c’est accessible à tous, c’est tout à fait grand public.
Je trouve assez incroyable cette façon de dénigrer le concept de l’idéologie. Ce monsieur passe son temps à dire, à se vanter qu’il ne fait pas d’idéologie : quelle étrange chose. L’idéologie est quand même ce qui permet de construire un société en commun un minimum pensée et réfléchie. Se vanter de ne pas faire d’idéologie, c’est se vanter de ne surtout pas réfléchir à la vie en société.
Mais surtout, c’est se mettre un doigt dans l’oeil jusqu’au coude : que fait ce monsieur si ce n’est de l’idéologie ? La seule chose qui lui permet de dire qu’il ne fait pas d’idéologie est que – pour l’instant – cette idéologie est portée par l’ensemble de la société, et donc ne se retrouve pas en opposition avec l’idéologie dominante (puisque c’est la même). Absence d’opposition = absence de réalisation que cette idéologie existe.
Le « noyau dur » des cyclistes extrémistes, étant en opposition, font effectivement étalage de leur idéologie…
Je trouve cette série d’article intéressante, sans préjuger de la méthode utilisée pour l’obtenir (je ne suis pas assez calé en déontologie journalistique pour en juger – d’ailleurs, y-a-t-il risque de procès éventuel ?)