Je dis arrêtons-tout! Y’en a marre de tous ces ouvrages cyclables qui ne font que nous compliquer la vie! Je vais devenir un apôtre des espaces indéterminés, comme Pierre Sansot qui revendique une anarchie joyeuse pour les vélos.
On n’en est pas loin de l’anarchie joyeuse devant tous ces ouvrages inaboutis qu’on nous inflige à chaque carrefour, à chaque giratoire, où tantôt on doit rouler sur le trottoir, tantôt sur la route.
Je me remémore ce responsable d’un club cyclotouriste qui, désabusé, constatait que nos chutes à vélo sont aussi nombreuses sur les ouvrages cyclables qu’ailleurs, là où il n’y rien de spécifique construit pour nous, les cyclistes.
Les cyclotouristes se plaignent?
Comment une grand fédé comme la FFCT peut-elle rester absente du débat?
Je les connais les responsables locaux et départementaux: ils sont absents du débat. Il siègent pourtant, oui. Mais ils ne disent rien dans les instances.
Pour tout dire, ils s’en foutent ou sont la plupart dépassés par le phénomène des grandes agglos.
Alors qu’ils ne viennent pas se plaindre si ça ne leur convient pas!
Force est de reconnaître que nos concepteurs s’ingénient à parsemer sur nos trajectoires un tapis hétéroclite de bandes, d’obstacles en tous genres, de panneaux, de pierres propres à nous décourager…et à nous faire casser la gueule. Pour tout dire.
Si l’intention est louable puisqu’au départ il s’agit de dissuader les intrus à quatre roues d’entrer sur nos territoires réservés, il faut admettre que dans la plupart des cas, le remède est pire que le mal.
Regardez ce cliché ci-dessus pris à Rixheim.
Il a fallu l’intervention du CADReS local pour expliquer aux concepteurs qu’un voyageur avec remorque ne pouvait pas passer sur cet itinéraire de la VR6 (Nantes-Budapest)…et qu’au surplus on pouvait chuter dans la pénombre lorsqu’on ne connait pas les lieux en détail .
Les exemples de malfaçons sont nombreux.
Ce matin encore je parcourais en long et large le CD55 qui relie Kingersheim à Baldersheim en compagnie d’un représentant de la Direction des Routes du CG68.
Du pointillisme!
Ce que d’autres nomment du saupoudrage…
Piste des trois frontières Illzach
J’avoue être sidéré par l’amateurisme de ceux qui dépensent notre argent.
Des tronçons de bandes cyclables macadamisés de 3 mètres de large qui ne mènent nulle part, des amorces de traversée de giratoire dont personne ne sait quand la réalisation finale interviendra, des trottoirs élargis au détriment des cyclistes, des pistes bi-directionnelles obligeant à traverser deux fois des axes dangereux, des signalisations horizontales non adaptées,…
Entendons-nous: je n’incrimine pas les exécutants qui font avec les moyens alloués mais j’incrimine l’absence de cohérence et de compréhension du fait cycliste.
Quel ingénieur comprendra un jour que construire de telles montagnes russes sont non seulement inconfortables pour les cyclistes mais en plus dangereuses la nuit?
Les montagnes russes de Sausheim ou trente ans d’avenir cycliste raté!
Ainsi sur ce CD55, comment a t-on pu imaginer que le franchissement du pont de l’Ill devrait se faire à pied sur le trottoir depuis que le Conseil Général s’est mis en tête d’élargir le trottoir en supprimant notre étroite bande cyclable?
Croit-il, le CG68, que les cyclotouristes qui partent nombreux en direction de la forêt vont subitement mettre pieds à terre en rase campagne pendant 200 mètres? là où ils pouvaient rouler librement auparavant?
Au point où en sont les choses, ne faut-il pas marquer le pas? observer une période de non-travaux et réfléchir?…
Je m’interroge… Les infrastructures cyclables ne visent-elles pas, in fine, à dissuader les cyclistes?
Comment va t-on inciter les gens à prendre leur vélo avec ces ouvrages tellement complexes que même les plus avertis ne se comprennent plus entre-eux?
Pierre Sansot dans « Chemin aux vents » (Payot) ne se sent pas concerné par les associations des deux-roues avec poussettes, badges et pancartes… Il ne satisfait pas de la segmentation des flux et des espaces (à chaque véhicule sa bande, son parcours)… il préfère inventer au coup par coup (ses) règles, (ses) itinéraires, « faire l’indien ».
Je ne suis pas loin de penser comme Pierre Sansot.
http://velomaxou.wordpress.com/
J’aimerais décerner la palme « des urbanistes qui ont cru qu’une piste cyclable c’est un objet design pour faire cool » à ceux qui ont conçu la piste cyclable des grands boulevards de Grenoble:
Le matériau des pistes est à peine différent du trottoir et il n’ y a aucune délimitation de sorte que les piétons sont en permanence dans la voies des cyclistes. Pire ils ont créé une succession de chicanes avec des bites de trottoir en plein milieu. C’est dangereux et ça empêche toute fluidité.
On doit hélàs constater que souvent le remède est pire que le mal. Vouloir à tout prix des aménagements cyclables améne une sectorisation exagérée des espaces et a un manque de partage de ces utilisateurs.
La place du cycliste est sur la chaussée, le mettre dans des espaces dédiés ne lui rend pas service car cela conforte les automobilistes a revendiquer l’entière possession de la voirie. Dans la plus part des cas, les chaussées peuvent accepter une bande cyclable en réduisant la lerguer dévolue aux voitures. Cette réduction de chaussée améne également une réduction des vitesses et habitue les automobilistes a composer avec les autres usagers de la route.
Nous faisons partie du trafic, a nous de revendiquer notre place. Stop aux aménagements green washing!
les techniciens à qui l’on explique que la rue doit devenir un service, compromis qui répond à toutes les sollicitations corporatistes et surtout sans moyens, chacun son espace et les vaches seront bien gardées, font un peu près tout et n’importe quoi pour répondre à la demande des administrés… Les bandes sur trottoirs en forme de montagnes russes fleurissent, certains même les apprécient !…
Le code de la rue, la généralisation des zones 30, des priorités à droites, diminution du stationnement auto, offres pourtant un cadre cohérent et efficace, porté nationalement par les instances techniques et les partenaires, mais les élus, voir mêmes certaines associations cyclistes (qui aiment voir de la peinture verte, symbole d’argent investi pour la cause…) restent frileux à afficher leur « ville 30 ».
Merci pour cet article révélateur.
Les boulevards des maréchaux à Paris, où le tramway arrive progressivement, sont aménagés avec des pistes cyclables sur les trottoirs.
Sur les pistes cyclables, les cyclistes, malgré eux, font peur aux piétons qui se promènent paisiblement. Et, presque à chaque carrefour, ils doivent prendre une chicane et faire subir à leur vélo des mini-chocs de passages de trottoirs.
Sur la route, les cyclistes doivent avancer au rythme des voitures si il y a des bouchons, car ils ont prévu la largeur de deux voies pour deux voitures sans aucune marge. Aucun deux roues ne peux doubler dans les bouchons.
Une bande cyclable aurait pourtant suffit pour les vélos, autant pour la sécurité que pour l’efficacité. La simplicité à parfois du bon.
city bike blues : « Dans le même genre ; vu à Paris, la semaine dernière :
http://citybikesblues.tumblr.com/post/37398754864/velo020 «
moi :
heu… vu l’image, je ne crois pas que ce soit une piste cyclable… mais plutôt un SAS-vélo :
un lieu,
devant la bande d arrêt des voitures,
et devant ou derrière le passage piéton, destiné aux vélos qui s arrêtent au feu.
S’il y a plusieurs vélos…c est car des vélos peuvent se mettre sur toute les voies dans le même sens : celui qui va à droite se mets sur la voie de droite, celui qui va à gauche se place sur la voie de gauche.
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Par contre, les pistes cyclables, avec barrières au bout… c est vraiment nul… on perd tout son elan, on doit parfois poser le pied à terre (idéal, sur un vélo avec des saccoches lourdes…)
C est des protections « anti-run de 2RM »… ainsi, on emmerde tous les cyclistes qui prennent cet equipement cycliste, pour 2-3 2RM qui pourraient faire les cons… et qui de toute façon, peuvent toujours le faire partout sur la route, ou sur les routes d’une Zone Commerciale (hors samedi) ou de Zone Industriel (le W-E).
Pourtant, alors qu’il y a des go-fast et des runs de voitures sur autoroutes (et même en ville..), bien plus dangereux que les runs de 50cc, je n ai pas vu de chicanes tous les 200M sur autoroute, pour les empêcher…
Si certains jeunes se font tellement chier qu’ils font des runs… c est plus l absence de politique efficace de la jeunesse de la ville qui est à mettre en cause, plutôt que de chercher à tout prix à rajouer du « mobilier urbain » pour empêcher qu’ils s’occupent par eux-même (d’une façon inintéressante… c est vrai…mais bon… ont-ils un foyer des jeunes, ou une MJC qui leur propose des activités qui les intéresse ?).
@ Jean-Marc
# Si certains jeunes se font tellement chier qu’ils font des runs… c est plus l absence de politique efficace de la jeunesse de la ville qui est à mettre en cause, plutôt que de chercher à tout prix à rajouer du « mobilier urbain » pour empêcher qu’ils s’occupent par eux-même (d’une façon inintéressante… c est vrai…mais bon… ont-ils un foyer des jeunes, ou une MJC qui leur propose des activités qui les intéresse ?). #
Non, ils n’en ont plus depuis la semaine dernière : ils y ont foutu le feu, alors, il faudra attendre un peu qu’on la reconstruise.
Perso, je pratique « naturellement » l’anarchie joyeuse… La plupart du temps avec mon fils dans le siège arrière, je vais tout simplement là où je me sens le plus en sécurité, parfois sur les pistes ou bandes cyclables, parfois sur la chaussée et parfois sur les trottoirs avec les piétons. Quand je roule sur trottoir, je ralentis tout en allant plus vite que les piétons et je n’hésite pas à jouer de ma sonnette pour les prévenir que j’arrive. Et je ne me sens absolument pas coupable de quoi que ce soit, et les piétons n’ont plutôt pas intérêt à me dire quoi que ce soit… d’ailleurs ils ne me disent jamais rien… Bizarre non?
Les aménagements cyclables… à utiliser si et seulement si on estime cela suffisamment pratique/sécurisant. J’aimerais savoir qui sont les gens qui les conçoivent, car ce sont à mon avis pas des personnes qui les utilisent au quotidien…
Ce que je préfère, c’est quand je roule sur trottoir et que je traverse les rues sur les passages piétons à vélo, les voitures font toujours un temps d’arrêt, style je passe ou pas, et moi je force le passage tout en prenant garde à stopper net en cas de bagnole qui voudrait passer quand même. A chaque fois, la bagnole pile et je passe…
Les bandes et pistes cyclables sont aux cyclistes ce que les parcs naturels sont à la nature sauvage : des sanctuaires où l’on tente de sauvegarder une circulation cycliste dans un espace où l’on veut permettre aux automobiles de rouler vite en assurant la sécurité de l’ensemble des usagers.
La ségrégation des flux est un des paradigmes des technocrates du XXè siècle, le but non avoué étant de permettre aux automobilistes de rouler presque partout à 50 km/h en mettant les usagers plus faibles le moins possible en danger. Les feux tricolores
En réalité, l’espace partagé, traduit sous forme de zone 30 et, plus récemment, de zone de rencontre, consiste à éviter au maximum de séparer les flux et de ne le faire que lorsque l’espace disponible le permet sans risque de conflit. En rendant la circulation quasi-anarchique, avec priorité aux piétons et priorité aux véhicules venant de droite, les espaces partagés sont sûrs car l’anarchie qu’ils causent force les conducteurs de véhicules motorisés à la prudence et à la vigilance vis à vis de tous les usagers.
Désolé, mais Sansot est un beauf de la voiture comme un autre.
Lu dans Chemins aux vents page 14 : » Je désire que mon véhicule bénéficie d’une bonne reprise pour doubler les autos poussives « .
On devine comment il doit doubler les gens de vélo…