Chaque litre de diesel ou d’essence contient de l’huile de colza ou de palme, du blé ou de la betterave. Car l’UE impose l’incorporation de biocarburants, dont la culture cause de gros dégâts environnementaux. L’UE est en train de redéfinir sa politique bioénergétique. Le temps est venu de sortir de l’impasse des biocarburants !
L’Europe définit actuellement sa politique bioénergétique à l’horizon 2030. 22 milliards de litres de biocarburants ont brûlé dans les véhicules de l’UE en 2016. La Commission européenne persiste à continuer dans cette voix, même au ralenti : le taux d’incorporation de biocarburants s’élèvera encore à 3,8% en 2030. Pourtant, ces denrées alimentaires (maïs, blé, huile de palme et de colza, etc.) transformées en carburant pourraient nourrir des millions de personnes.
Les monocultures destinées à la production d’éthanol et au biodiesel détruisent par ailleurs les forêts tropicales et leur biodiversité. D’énormes quantités de carbone s’échappent ainsi dans l’atmosphère.
Même les études réalisées à la demande de l’UE parviennent à cette conclusion. Le biodiesel à base d’huile de palme génère trois fois plus d’émissions nocives pour le climat que le diesel pétrolier. Le biodiesel à base de colza et de soja a également un bilan climatique négatif.
Les surfaces cultivées couvrent 8,8 millions d’hectares, dont deux tiers en dehors de l’UE. Selon l’étude européenne, des plantations de palmiers à huile destinées au biodiesel européen s’étendent sur 2,1 millions d’hectares en Asie du Sud-Est.
Il y a peu, 177 scientifiques néerlandais ont demandé à leur gouvernement de veiller à ce que l’UE stoppe la production de biocarburant issu de plantes cultivées.
Le Parlement européen a déjà réagi en décidant de mettre fin à l’importation d’huile de palme et à la production de biocarburant issu d’huiles végétales menaçant la forêt tropicale. Et en invitant la Commission européenne à interdire l’utilisation d’huile de palme pour les biocarburants d’ici 2020.
Les négociations actuelles offrent une chance de changer enfin de politique bioénergétique au sein de l’UE. Le temps est venu de sortir de l’impasse des biocarburants.
Bien sur qu’on va tous bientot crever, il suffit de lire les travaux du club de Rome…info aussi sur le site clement-wittmann.fr…J’ai lu dans le monde que Peugeot va construire une usine de bagnoles en Algérie..A fond vers la cata….
s/persiste à continuer dans cette voix/voie/
les agrocarburants c’est non seulement de la déforestation en zone intertropicale… mais c’est surtout le plus souvent la destruction des sols (irréversible… ?) au même endroit, avec la latérisation…
un peu d’explication ici : http://www.ecosociosystemes.fr/laterites.html
merdre, latéritisation voulais-je dire…