Comment allons-nous faire pour survivre dans un monde sans pétrole et sans voitures? En fait, nous allons tout simplement commencer à vivre, en utilisant le vélo. Revue de détail des possibilités offertes par la vélogistique, que ce soit pour le transport des enfants, le transport de charges lourdes et/ou encombrantes, ou pour déménager tout simplement… Seconde partie: le vélo pour faire les courses.
Le vélo pour faire les courses
Beaucoup de gens, parfois très critiques par rapport à l’automobile et à ses nuisances, pensent malgré tout qu’elle reste indispensable dans de nombreux cas, et en particulier pour faire ses courses au supermarché ou à l’épicerie du coin. L’argument semble imparable: “tu comprends, comment je fais pour ramener mes courses chez moi sans ma voiture?”. En gros (je traduis), le vélo c’est sympa, mais cela ne permet pas de faire les sacro-saintes courses du samedi à l’hyper, situé bien évidemment en périphérie.
Dans un monde sans pétrole, les hypermarchés de périphérie n’existeront sans doute plus… Et pourtant, faire ses courses journalières ou hebdomadaires en vélo, c’est déjà possible! Moyennant un peu de bricolage (première activité de loisir des Français!), il est tout à fait possible d’adapter son vélo pour pouvoir porter de lourdes charges.
Voici tout d’abord un bel exemple de vélo tout simple (70€) transformé en “vélo de facteur”, et qui permet de porter des charges déjà relativement lourdes, permettant d’assurer un ravitaillement complet 2 ou 3 fois par semaine. (remarquez la double béquille à l’avant pour assurer la stabilité de l’engin en charge)
La méthode pour adapter le vélo se trouve sur le blog cyclurbain.
Pour le reste, il existe des dizaines de possibilités pour adapter un vélo dans l’optique de faire ses courses, comme les exemples ci-dessus et ci-dessous.
La solution peut consister à modifier juste le porte-bagage afin de le rendre courses-compatible.
Une autre méthode pour faire ses courses à vélo, c’est la bonne vieille remorque qu’on accroche au vélo et qui permet de transporter des charges relativement lourdes. Il existe des dizaines de types de remorques, bricolées ou vendues dans le commerce »clé en main ». Si on est bricoleur, on peut trouver des méthodes de construction de remorques adaptées pour les courses, depuis la remorque monoroue à la remorque en bambou.
Contrairement aux idées reçues, le vélo est favorable aux commerces de quartiers et de centres villes. Les supermarchés accessibles aux vélos peuvent aussi s’y retrouver, ce qui rend le vélo utilisable pour faire ses courses en milieu urbain ou même périurbain.
Faisons nos courses à vélo !
Si on cherche du côté des remorques pour vélo, il y a modèles qui ont le mérite de se détacher du vélo pour pouvoir ensuite l’amener dans le magasin pour s’en servir comme cabas à roulettes.
Si on cherche un vélo robuste bien adapté pour faire ses courses et qu’on ne veut pas trainer une remorque, on peut trouver sur le site Xtracycle le SUB (Sport Utility Bicyles ou Sport Utility Bike), par analogie aux SUV américains (Sport Utility Vehicule). Le SUB est donc en fait le 4×4 du vélo, la consommation de pétrole et les émissions de CO2 en moins!
Exemple de SUB (Sport Utility Bike): le 4×4 du vélo!
Et si on allait au supermarché à vélo? C’est ce que font John Floberg et Lisa Hellefond (photo), une fois par semaine, le vélo pouvant porter environ 90 kilos de marchandises (en plus de Lisa!). (Cf Cargo Bike)
On peut même envisager des vélos partiellement démontables qui permettent de rentrer dans les supermarchés ou autres hypermarchés à vélo et qui font office de caddie! C’est un projet de David Mahan qui a eu la bonne idée de faire une page web sur le sujet.
Si on a une grande famille et si on est vraiment bricoleur, voici carrément le cartbike (ou caddie-vélo), qui n’est rien d’autre qu’un croisement entre le vélo et le caddie! Cette idée est intéressante car il s’agit d’une récupération du caddie, le symbole de la société de consommation, au profit du vélo.
Il est aussi possible de trouver sur internet les explications détaillées de montage d’un tel engin. (malheureusement en anglais, mais c’est quand même relativement simple)
L’imagination des cyclistes n’a pas de limites et les capacités du vélo sont infinies! En partant de ce constat, faire ses courses à vélo n’est plus vraiment un problème dans le monde actuel des hypers et des supers et surtout dans un monde sans voitures et sans pétrole.
Si on ajoute à cela que les hypermarchés risquent fort de disparaître également dans un monde post-pétrole, la relocalisation des activités en particulier commerciales amènera les gens à faire les courses plus souvent et sans doute plus près de chez eux, très certainement à vélo…
Retrouvez d’autres photos et d’autres méthodes pour faire ses courses à vélo sur les sites de Vélobuc et Vélo-cité.
Source: vélogistique
Il y a des années que je fais mes courses à vélo .Je ne transporte pas des bouteilles d’eau je l’ai au robinet .et quand il neige je les fait à pied et en bus
je cherche des personnes (méca, soudure) pour faire un velocourse original
merci de me contacter si intéressé
Frédéric
Salut Frédéric, peux tu indiquer ta région/dpt/ville, stp ?
Si cela intéresse quelqu’un… je vends un triporteur (fabrication artisanale hollandaise), en excellent état. Peut transporter jusqu’à 120kg de matériel, ou 4 enfants avec les deux banquettes (5 avec un siège à l’arrière), ou 2 adultes.
N’hésitez pas à me contacter.
@ Florence : Pourquoi pas ?
Je suis intéressé de voir l’offre, pas encore sûr d’acheter (encore étudiant, malheureusement, ce qui me laisse peu de place dans mes appartements et/ou chambres d’étudiant).
Helder
Pour ce qui est des courses en milieu rural ET montagneux, il est possible d’aller faire les courses à vélo, pour deux gros mangeurs, à 22 km, avec passage d’un col à 1004m d’altitude. Altitude du domicile : 680m. Altitude du supermarché (oui, je suis un consumériste en cela) 810m. Un aller à vide (avec un bon sac de voyage vide sur le dos) avec un dénivelé plus positif que négatif. Un retour chargé du même sac à dos, plein cette fois-ci (avec des sangles à attacher sur thorax et abdomen). Le sac chargé pèse entre 10 et 20 kg, on achète les jus de fruit si on est en forme pour les porter… : )
La fréquence pour l’instant : une fois par semaine.
Il est possible de le faire tous les soirs, et de devenir sacrément bon en vélo du coup.
A l’aller comme au retour (le retour est fait avec la charge mais le parcours est alors plus descendant qu’ascendant), 54 minutes suffisent. Il est donc possible de faire ses courses après le boulot, en sortant à 17h30. Je ne m’en prive pas et prends même les commissions d’autres personnes.
Le soir, on a la fatigue des muscles, mais pas de l’esprit. Et ça, c’est un bon point de gagné sur la voiture !
@ Florence : très intéressé ! C’est où et combien ?
Quand j’étais étudiante (il y a 15 ans), je faisais mes courses une fois par semaine avec un sac à dos, mes sacoches et mon panier sur le guidon du VTT. Quand je n’avais qu’un enfant, je faisais la même chose avec en plus le siège bébé (ma fille avait souvent le papier toilettes sur les genoux). Avec deux enfants…. j’allais à pieds et plus souvent… avec trois, j’ai acheté un biporteur. Je fais mon « plein de supermarché » (environ 60kg à 2km) deux fois par mois et mon marché (environ 10kg à 5km) tous les samedis à vélo avec mes trois enfants (environ 50kg). J’ai un « bakfiets cargobike long » (assistance électrique surtout utile dans les côtes et avec les enfants). Les courses à vélo pour moi, ça commence à être plus une question de volume que de poids.