Mobilité urbaine et déplacements non motorisés : situation actuelle, évolution, pratiques et choix modal


Mobilité urbaine et déplacements non motorisés : situation actuelle, évolution, pratiques et choix modal

Les questions de mobilité urbaine, et tout particulièrement concernant la mobilité automobile, sont très souvent abordées sous un angle passionnel, entre défenseurs de l’automobilité (liberté, passion automobile, plaisir, etc.) et défenseurs de l’environnement au sens large (effet de serre, sécurité, pollution, etc.). Comme la mobilité concerne tout le monde, dans ses pratiques quotidiennes, tout le monde a un avis sur le sujet et les débats prennent vite un caractère enflammé, voire idéologique, nuisant à une approche sereine et dépassionnée du sujet.

Or, comme tout sujet ayant des implications locales et globales, immédiates et durables, l’apport du travail des scientifiques semble plus que jamais nécessaire et pourtant, presque toujours occulté, et en tout cas très peu diffusé.

C’est pourquoi, nous inaugurons ici-même une série d’articles provenant d’une recherche de fond menée par un chercheur sur le thème de la mobilité urbaine. Cette recherche minutieuse a ceci d’intéressant qu’elle n’exprime pas le point de vue d’un seul homme, quand bien même il s’agirait d’un chercheur de renom ou de grande compétence, mais qu’elle se présente comme une synthèse organisée de différents champs de recherche en lien avec la problématique de la mobilité urbaine.

Ces articles sont extraits d’une recherche exploratoire de l’INRETS, commandée par la « Mission Transports » de la Direction de la Recherche et des Affaires Scientifiques et Techniques du Ministère de l’Equipement (DRAST), intitulée « Mobilité urbaine et déplacements non motorisés : situation actuelle, évolution, pratiques et choix modal ».

L’auteur de ce travail, Vincent Kaufmann, chercheur à « l’Institut polytechnique fédéral de Lausanne », fut, pour quelques mois, « chercheur invité » à l’INRETS, et c’est dans ce cadre qu’il collabora à la recherche dirigée par Jean-René Carré.

Consacré au thème de la mobilité dans la vie quotidienne, le document tente de faire un point aussi synthétique que possible de cette question et propose quelques axes de recherche pour le futur. Il insiste sur la nécessité, pour la compréhension des mécanismes qui régissent les usages des différents modes de transport au quotidien, d’une approche transversale qui prenne en compte la morphologie urbaine, la sociologie de la famille, les inégalités sociales et les rapports entre la science et la société.

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A travers une analyse de ces quatre dimensions, l’auteur réussit à nous convaincre, d’une part du caractère essentiel du système de mobilité dans la constitution des modes de vie, et, d’autre part de leur importance centrale dans la définition des politiques de transports à l’échelle des déplacements quotidiens.

Constatant le relatif échec des politiques mises en œuvre pour pallier les conséquences d’une croissance non contrôlée du trafic automobile, il remarque que les savoirs théoriques sont, finalement, encore peu développés en matière de mobilité urbaine. Il propose donc de mettre l’accent sur « l’étude de la constitution spatiale des modes de vie en liaison avec les inégalités sociales, le parcours de vie familial, et le rapport aux techniques de la vie quotidienne afin de mesurer la place et l’importance de l’automobile dans les modes de vie et de mettre en relief les pistes d’action possibles pour infléchir les tendances lourdes de la mobilité urbaine ».

à suivre

Demain: Des mobilités à la mobilité

2 commentaires sur “Mobilité urbaine et déplacements non motorisés : situation actuelle, évolution, pratiques et choix modal

  1. Serguei

    PEAGE URBAIN = RACISME anti banlieusards

    Le bourrage de crâne télévisuel  »écolo mondialiste » est continuel :
    La dernière vidéo montre un ours blanc qui cherche la banquise qui fond de par notre faute ? Et alors l’ours blanc est méchant car il tue les bébés phoques, avec la fonte totale des glaces le trafic maritime sera amélioré et on pourra exploiter les gisements du pole. Toutes ces merveilleuses avancées seraient dues à des vilains banlieusards qui cherchent à accéder au centre ville en automobile!

    Mais qu’ils restent dans leurs banlieues sordides au lieu de venir polluer l’air des bourgeois socialistes (Pâââris , Lyon)….

  2. Pim

    [Mode Geek] Je crois qu’on a atteint le point Godwin de la discussion [/Mode Geek]
    Sinon, bizarrement, le bourrage de crane télévisuel + affiches + radio + magazines + internet vient plutot des pubs des constructeurs automobiles que des écolos … non?
    Pour info, Serguei, je suis moi meme banlieusard et 100% pour des peages urbains. Je me déplace en transports pour bosser et aller à Paris pour les loisirs. Ainsi ton argument de « racisme anti banlieusard » n’est pas partagé par tous.

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