Importer la « Vélorution » d’Amsterdam à Metz !

velo_amsterdam

Mon silence de quelques jours s’explique par une petite escapade à Amsterdam.

[Mode justification ON]Je n’y suis pas allé en train, trop long et compliqué depuis Metz, et cher quand on est 4 Je n’y suis pas allé en avion, trop compliqué et encore plus cher, et d’abord ils étaient cloués au sol (un avant goût de l’après pétrole, très bon billet de la députée Martine Billard sur ce sujet  !). Amsterdam n’est qu’à 500 km de Metz, et j’ai donc fait le voyage en monospace à mazout. 1000 km, 58 litres de gasoil, soit 60 euros au tarif luxembourgeois. Cela doit représenter 150 kg de CO2, que je compenserai en plantant un baobab dans mon jardin en disant du mal des modes de transports polluants, dont une baisse infinitésimale de la fréquentation suffit à soulager l’atmosphère de quelques mégatonnes de CO2. Voilà, c’est dit ![Mode justification OFF]

Au delà des poncifs et des informations touristiques sur cette superbe ville (que vous trouverez plus avantageusement dans n’importe quel guide que sur ce blog), j’ai été (presque) totalement conquis par le mode (presque) “tout-vélo” qui y règne. Bien sûr j’en avais entendu parler, mais il faut vraiment le voir pour comprendre l’ampleur du phénomène.

Quelques chiffres : pour 750 000 habitants (dans la ville même), il y aurait… plus de 550 000 vélos (pour comparaison, 20 000 Vélib à Paris) !

Ces vélos sont désormais plus utilisés que les bagnoles et représentent plus de 40% des déplacements.

40% des habitants utilisent le vélo comme moyen de transport principal. En France, les villes les plus avancées (Strasbourg, Paris, Avignon…) en sont à peine à plus de 10%. A Metz, on en serait à… 2% !

C’est ce qui frappe en premier, en arrivant à Amsterdam, ces vélos omniprésents, attachés partout, exploitant le moindre insterstice. Chaque poteau, chaque arbre, chaque barrière, chaque rambarde de pont sert à attacher des vélos, parfois en grappes de plusieurs dizaines. Etrangement, il semble y avoir un nombre important d’épaves, pneus crevés, roues en huit, abandonnées sur place et pouvant y rester des mois.

A la gare centrale, le parking à vélos contient… 9000 places ! Et il est plein !

Pour au moins 99% des utilisateurs hollandais, le vélo de n’est pas une vitrine sociale ou un objet de fierté (il y a des exceptions, comme le magnifique engin qui illustre le billet (et qui après recherche s’avère être un “Vanhulsteijn Cyclone” , vélo quasi artisanal vendu 2395 euros…). C’est un objet utilitaire. Ils se ressemblent quasiment tous, haut perchés, en acier, peinture noire, ligne surannée, et ne sont équipés d’aucun de ces gadgets que l’on trouve sur nombre de vélos à 4 sous vendus en France : pas de dérailleur, pas de frein avant, pas de cadre alu, sans même parler d’amortisseurs ou de freins à disque… La plupart ont beaucoup vécu et ça se voit. Ben oui, ils servent tous les jours… Pour les reconnaitre dans la masse des autres, les propriétaires les affublent d’un signe distinctif, souvent un simple sac en plastique sur la selle… L’avantage, c’est que lorsqu’il se fait voler (ce qui arrive fatalement, vu le nombre, et malgré qu’ils soient moins attirants que les rutilants VTT hors de prix que l’on voit par ici), on peut facilement le remplacer…

Les politiciens français ont choisi d’autres solutions, hélas beaucoup moins pertinentes, comme le Vélib, qui, derrière l’opération “écolo” flatteuse pour les politiciens qui en font montre, est avant tout une affaire de pognon, et l’hypocrite contrepartie de l’omniprésence de ces hideux et scandaleux panneaux publicitaires, qui tant par leur envahissante présence que par le message qu’ils véhiculent, sont exactement le contraire de l’écologie.

On pourra tout de même espérer que les Vélib contribuent à la nécessaire sensibilisation au problème. Car c’est à Amsterdam qu’en 1965 est né le concept avec les “white bikes”. Mais il n’était pas alors question de pub !

Au contraire, il faut souligner le rôle des gauchistes (terme générique pour désigner des progressistes, anars, pacifistes…) dans l’évolution des moeurs à Amsterdam, et pas seulement dans le domaine du vélo ! Les Pays-Bas sont en première ligne pour tout un tas de questions touchant à la tolérance, comme la dépénalisation des drogues douces, le mariage homosexuel, la contraception, l’avortement, l’euthanasie, le suicide assisté… Toutes sortes de sujets qui donnent encore des boutons aux bons vieux notables réacs qui nous tiennent lieu de politiciens, et à la frange sarko-lepéniste de la population.

En effet, 3 ans avant mai 68, les “provos” ont mis le souk à Amsterdam, pointant du doigt l’absurdité de la vie moderne (qui était pourtant bien moins absurde que celle d’aujourd’hui !), les problèmes liés au capitalisme et au conformisme : des squatters contre l’absence de logements sociaux et la hausse des loyers, des vélos à la place des bagnoles (dont ils prétendaient interdire la présence en ville) pour résoudre les problèmes d’embouteillages et de pollution, la culture du cannabis pour contourner les lois anti-drogue, des manifs contre la guerre du Vietnam.

Ils ont inventé les “happenings”, ces rassemblements festifs politisés, dont s’inspirent 45 ans plus tard ceux qui organisent des événements en s’aidant de Facebook ou de Twitter… A la différence que les djeuns qui viennent aujourd’hui se biturer la tronche en place publique à l’appel de Facebook sont totalement dépolitisés et sont au contraire de bons cons-sommateurs bien calculés par le marketing des multinationales. Apple, Nike, Despé, McDo et Starbucks compatibles…

Comme pour Mai 68 en France, les provos néerlandais ont laissé des traces. Et notamment l’omniprésence du vélo.

Pour nuancer un peu, tout n’est pas pour autant rose à Amsterdam. Ni vert, d’ailleurs. Des bagnoles, il y en a encore trop, même si on ne ressent forcément pas la même oppression automobile que dans d’autres villes. Coincé entre les vélos qui déboulent de partout à toute allure, les trams et les bagnoles, le piéton a un peu l’impression d’être le dindon de la farce. Même si semble-t-il les accidents sont rares. Environ 6 accidents mortels par an à Amsterdam, dont les deux tiers dans des collisions avec des engins motorisés. Ce sont donc bien ces engins qu’il faut éradiquer !

Il ne faudrait pas croire que la Hollande est pour autant un pays décroissant : dès qu’on s’éloigne du centre, la ville est entourée d’autoroutes monstrueuses et de rocades hideuses. De plus, des travaux pharaoniques sur les autoroutes (le “plan de relance” local ?) provoquent des bouchons quotidiens. Même si l’image des moulins et des champs de tulipes illustre toujours les brochures des guides touristiques, les Pays-Bas sont très densément peuplés (4 fois moins d’habitants qu’en France, mais sur une surface 12 fois plus petite) et extrêmement bétonnée.

Lire aussi :  Comment vivre à la campagne sans voiture

Le libéralisme est d’ailleurs partout, matérialisé par des panneaux de pub géants et placés en hauteur. Toutes les multinationales habituelles sont présentes. Et même si, dans le louable but de protéger le petit commerce de proximité, une loi interdit l’implantation d’immenses hypermarchés comme on les connaît hélas chez nous, le petit supermarché près de mon lieu de villégiature était ouvert 7 jours sur 7 de 8h à 22h…

Mais revenons aux vélos. Comment ne pas penser à l’importation de ce système en France ? Tiens, à Metz, par exemple ? Amsterdam a une image jeune, dynamique, attractive. Même si les vélos n’en sont évidemment pas la seule raison, ils y contribuent assurément.

Metz tente désespérement de se défaire d’une image grisâtre de ville de garnison frigorifique et déprimante, perdue près des vallées enfumées de la sidérurgie moribonde. Elle s’est enfin débarrassée de son vieux maire périmé, celui qui dressait les flics à coller des PV aux vélos qui s’avisaient d’emprunter les voies piétonnes. Le nouveau maire est “socialiste” (en principe un gage de volonté de réformes (attention : même si Sarkozy a transformé le mot “réforme” en synonyme de “casse sociale”, la “réforme” peut aussi être positive !)) et lui-même cycliste, la démilitarisation (même forcée) est en marche, le Centre Pompidou va ouvrir dans quelques semaines et censément attirer des myriades de touristes. Bref Metz change, et en bien.

Les transports publics sont un vrai problème à Metz. Pas de métro, pas de tram, que des bus à mazout noyés dans le trafic, ou fendant la foule compacte des rues piétonnes le samedi après-midi. Ce fut donc un sujet de débat lors des dernières municipales, avec cette fièvre artificielle qu’on ne rencontre que pendant les périodes électorales : des politiciens qui une fois élus se contentent d’une morne politique de gestion clientéliste à la petite semaine, ont soudain des idées révolutionnaires qui vont résoudre tous les problèmes. La droite, qui n’avait rien foutu sur le sujet pendant 37 ans, brandissait un projet abracadabrantesque de tram-train. La “gauche” et le modem dégainent leur “busway”.

La “gauche”, désormais aux affaires, révèle maintenant ce qu’est ce fameux “busway” : une voie réservée pour… des bus à mazout !

Pour le reste, rien ne change : le tout-bagnole reste dominant, et le vélo, doté de quelques pistes cyclables et de quelques panneaux en centre-ville, reste un moyen de transport certes célébré, mais totalement marginal. Il y a même désormais un “monsieur vélo”, mais sans moyens, évidemment.

Comme Amsterdam, et contrairement à Marseille ou Lyon, Metz est une ville sans grand relief, qui se prête donc a priori à la pratique du vélo par le plus grand nombre. Les distances sont courtes, on peut traverser la ville de part en part en moins d’un quart d’heure. Eh oui, on s’en rend compte à Amsterdam, le vélo est un moyen de transport très rapide ! Bien sûr il pleut beaucoup, et on se pèle les couilles en hiver, mais c’est également le cas à Amsterdam. La mentalité des habitants n’est certes pas la même non plus. Mais le libéralisme a bien réussi en quelques décennies à transformer la population occidentale en un troupeau bêlant de con-sommateurs passifs, il ne doit pas être si difficile de transformer des automobilistes en cyclistes ! D’autant que l’écologie devient un phénomène de société, le pic pétrolier recommence à faire sentir ses effets, et ça ne s’arrangera pas.

Un vélo, c’est pas cher, un vrai remède à la “crise” : au bas mot 50 fois moins qu’une bagnole. Pas de carburant, pas d’assurance, pas de parcmètre, grande fiabilité, entretien limité qu’on peut souvent faire soi-même. Un vrai objet décroissant. Fabrication bien moins polluante que celle d’une bagnole, même électrique. Et zéro gramme de CO2. Avec des sacoches, on peut transporter des trucs. En y attelant une remorque, ça devient même un utilitaire. A l’heure où les maladies cardiovasculaires, le diabète et l’obésité sont les témoins de l’absurdité du système con-sumériste, la pratique du vélo de masse est une solution qui ferait sans doute économiser des milliards aux caisses de la Sécu.

Mais pour en arriver là, il faudrait des moyens, et une volonté. Et c’est bien là le problème. Pour que cela fonctionne, il faudrait complètement repenser la manière de vivre la ville. A commencer par des travaux de voirie monumentaux, car la condition sine qua non de la réussite est la séparation physique des flux de circulation. Une voie pour les piétons, une autre pour les vélos, et une autre pour les bagnoles. Et des feux de circulation adaptés. Sans oublier des moyens d’attache pour des milliers de vélos. Ah oui, cela signifie concrètement la diminution de l’espace physique dévolu aux bagnoles, et donc la diminution mathématique de leur nombre. Mieux, l’usage de la bagnole en ville doit être contrarié, et réservé aux cas d’urgence ! A Amsterdam, le stationnement est rare et hors de prix, de l’ordre de 4 euros l’heure ! Les grands parkings ne doivent pas se trouver au centre-ville, mais en périphérie, d’où on pourra se rendre rapidement au centre par des transports en commun adaptés, ou à vélo !

Il existe un peu partout en France des associations pour la promotion du vélo en ville. A Metz, il y a “Metz à Vélo” (j’encourage les autochtones à y adhérer, d’ailleurs).. Ils emploient souvent le terme de “Vélorution”. Particulièrement pertinent ! C’est exactement ça ! Le problème, comme pour les objecteurs de croissance, c’est qu’ils sont très peu nombreux (150 pour “Metz à vélo”), et passent auprès de la masse majoritaire et des politiciens pour de gentils jobards. Tant qu’ils restent à leur place, pas de problème, mais s’ils commencent à revendiquer, on les ignore et on les remet à leur place… Ceux qui me lisent par habitude savent ce que je pense : le changement ne viendra pas de la pratique individuelle marginale ! Tant que les infrastructures ne changeront pas (ou marginalement), aucune chance de provoquer un mouvement de masse.

Il faut réinsuffler le goût de la révolte ! Retrouver l’esprit des “provos” d’Amsterdam ! Bien sûr à Metz on a le CLAC, dont les leaders, Tof ou Vince, sont totalement dans cet esprit. Mais il faut faire du prosélytisme, recruter à tour de bras, et peut-être un jour ces “originaux” seront-ils aussi nombreux que les gentils neuneus des “apéros facebook” et pourront-ils enfin montrer les dents auprès des politiciens !

5 commentaires sur “Importer la « Vélorution » d’Amsterdam à Metz !

  1. Vélops

    Il semblerait que la Hollande n’ait pas négligé le vélo car le pays est bien plus densément peuplé que la France. Les planificateurs avaient, dès les années 70, pris conscience du fait que si tous les Hollandais se déplaçaient en voiture, la circulation deviendrait impossible. En particulier à Amsterdam, où la place pour circuler en centre-ville est réduite à cause des canaux qui sillonnent la ville de part en part.

    La place du vélo aux Pays-Bas vient plus du pragmatisme nordique que de la conscience environnementale, même si cette dernière commence elle aussi à être une forme de pragmatisme.

  2. Christophe S

    Bonjour
    j ai posté ici il y a quelques mois pour pester contre les décroissants et anti bagnoles

    je suis de retour de 5 jours à Amsterdam que je découvrais pour la 1ère fois et la je dois dire que le tout vélo c est top !!!
    j y suis allé de ma banlieue parisienne en voiture car moi aussi a 4, le TGV c’est trop cher (désolé pour les pro trains)

    A Amsterdam, impossible de ce parquer dans le centre pas cher (48 euros/jour) donc après la dépose des bagages direction 10km au sud au P+R de l Arena stadion et retour en métro (12 minutes) pour 6 euros par jour incluant 4 titres de transport a usage illimité

    concernant le vélo c est vrai qu il y en a partout et utilisé à tout âge (même les ptits de 18 mois apprennent l’équilibre sur des vélo en bois a 2 roues sans pédale ou on avance avec les pieds)

    expérience ultime mardi location de vélos chez macbike
    1 vélo avec siège enfant pour ma femme et ma fille de 8 ans et un vélo avec bacquet en bois à l avant pour fils et moi, un bakfiets (www.bakfiets.nl)

    revenons au vélo

  3. Christophe S

    je continue

    le bakfiets est finalement assez simple a conduire malgré sa longueur et son braquage spécial

    mon fils de 4 ans attaché dans son bac, nous voilà parti (je n’avais pas fait de vélo depuis plus de 10 ans)

    et bien une journée complète top, on a pu aller aux 4 coins d’ Amsterdam hyper vite (bien plus qu a pied)
    on ne se fatigue pas (c est plat avec quelques micros montées quand il faut franchir le pont d un canal)
    je conseille à tous de louer un vélo (superno l as tu fait ?)
    et maintenant j ai un autre regard sur le vélo en ville c’est sûr!

    il n’en reste pas moins que j’ai du mal à croire à l’importation massive et rapide de ce système en France
    trop de mentalités à changer et d’ infrastructures à mettre en œuvre
    peut être dans le centre plat de Paris donc pour les riches (à noter que les prix de l immobilier sont du même ordre dans le centre d’ Amsterdam)

    mais on peut toujours rêver …

  4. Béatrice

    Globalmag (Arté) a diffusé un reportage sur Amsterdam justement hier.

    Très intéressant de voir que les détecteurs de feu sont – à certains gros carrefour – pour les vélos et non pour les voitures !

  5. Kyoku57

    Roulant entre Metz et Woippy en vélo électrique depuis 2 ans, je constate que le vélo est encore un moyen de transport marginal (qu’il soit électrique ou non). Maintenant, il faut en voir les raisons :

    • fiscalité non encourgeante : le contribuable français marche au porte feuille. A Paris, l’achat d’un vélo est subventionné, et si on incitait les francais économiquement à le faire pourquoi pas. Sauf que ce n’est pas réaliste : pourquoi payer les gens pour qu’ils prennent le vélo, un truc aussi simple qu’il devrait être naturel ?
    • on est formaté à l’usage de la voiture : combien de parents vont chercher leur gosse en bagnole alors qu’ils habitent à moins d’un kilomètre ? Pendant les 2 dernières années de la scolarité de mon enfant en bas age, je pouvais compter les parents en vélo sur un doigt. Et pourtant avant 4-5 ans d’age, le porte bébé fait très bien son office. Ce que je dis est valable pour le pain à la boulangerie aussi : tout le monde qui se gare à Woippy comme des bourrins pour récupérer une baguette à 1 €.
    • la transpiration : Metz a beau avoir peu de relief, il y en a certains, dont moi, qui transpire au moindre effort. La solution est simple, le vélo électrique. C’est pas donné (on en revient au porte feuille) mais c’est très efficace. Et depuis peu, l’UEM loue à tarif attractif de tels vélos.
    • le mauvais temps : Metz, c’est la bretagne sans la mer. Le vent le long des axes est parfois fort, il pleut souvent…mais voilà, après soit on est Mosellan et on aime la pluie, soit on sort plus de chez soi. Monter la cote de Lorry n’est pas chose aisé avec K-way et 3 couches de fringues pour contrer le froid d’hiver. Et il faut arriver frais au boulot car il n’y a pas de douche sur place pour tout le monde.
    • la distance lieu de travail / maison : je vais devoir quitter mon fidèle vélo et passer à la moto, car ma seule possibilité d’achat est à 30km de mon lieu de travail. Pourquoi ? Car habiter sa famille en plein Metz coute cher, les impots locaux sont énormes, et rien que la différence entre la taxe d’habitation de la ville de Metz et la ville que j’aurais à 30 km et le montant des loyers compenseront largement mes pleins d’essence. On en revient à l’aspect financier. On devrait pouvoir aider les gens à se loger à proximité de leurs lieux de travail…ce n’est pas le cas actuellement. Je m’exporte par contrainte (et par désir égoiste de vivre dans une maison à moi).

    Rien n’incite à quitter sa voiture pour un vélo ou le train ou autre. Les mentalités vont être TRES dures à changer.

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