Le vélo par grand froid

Faire du vélo en plein hiver, c’est évidemment possible, mais par grand froid comme en cette période, il est préférable de suivre quelques conseils pratiques. Prenez le temps de lire ce dossier réalisé par Vélossimo pour ne pas revenir avec des engelures aux extrémités.

Papier Journal ou veste thermique?

Par le passé, les cyclotouristes avaient trouvé la parade en glissant une feuille de journal sous le maillot. Très astucieux et efficace. Le papier journal est calorifuge, c’est à dire qu’il isole du froid et de l’humidité.

Ce temps semble révolu et les professionnels du vêtement sportif ont mis au point de nouvelles protections à base de microfibres. La structure micro-poreuse de la membrane assure au vêtement une plus grande respirabilité et protège efficacement des intempéries. Ce concept qui a maintenant fait ses preuves, isole parfaitement du vent tout en protégeant le pratiquant d’un éventuel refroidissement. De surcroît, le tissu évacue l’humidité du corps à l’extérieur, même lors d’efforts soutenus, en montée par exemple.

Les fibres améliorent-elles le confort?

En une vingtaine d’années, le marché de « l’outdoor » a vécu sa révolution textile. Désormais, les vêtements assurent une protection tout en un. L’amélioration de leur conception autorise bien des aventures tant en plaine qu’en altitude. Certains parlent même de fibres intelligentes.

Qu’ils soient naturels (coton, laine, soie) ou synthétiques (polyester, acrylique, chlorofibre) ces vêtements semblent répondre aux désirs croissants et bien légitimes des pratiquants: confort légèreté technicité. Ainsi ils doivent avoir une double fonction: assurer la thermorégulation du corps en laissant respirer la peau et garantir la protection contre les agressions extérieures comme la pluie, le froid ou le vent. Ce dernier, lorsqu’il souffle de face à vélo cause des sensations désagréables car il agit directement sur la perception que l’on a de la température extérieure.

Les nouvelles protections sont-elles efficaces?

Aujourd’hui, le principe des trois couches superposées est une règle bien connue, acceptée et utilisée. La première couche où l’on compte le maillot de corps, les sous vêtements, les chaussettes, soit tout ce qui est au contact de la peau doit permettre l’évacuation de la transpiration sans la retenir. Elle doit sécher rapidement pour ne pas refroidir le corps après l’effort. Donc pas de coton!

Lire aussi :  Les derniers jours de la voiture

La seconde couche, intermédiaire (ex maillot cycliste à manches longues) doit conserver la chaleur tout en étant « respirante ». La troisième couche quant à elle (veste coupe vent type Windstopper ou imperméable type Goretex) protège de tous les intempéries et permet d’évacuer la transpiration.

Faut-il protéger les extrémités?

Le plus important reste la protection des extrémités corporelles: la tête, les doigts, les orteils. Une grande déperdition de chaleur se produit à ces trois niveaux. Pensez au bonnet ou à la cagoule glissé sous le casque. Des gants longs avec une première paire de sous-gants de soie constituent une bonne solution. Enfin, outre les chaussettes en laine ou coolmax, n’hésitez pas à enfiler des couvre-chaussures en néoprène ou en Windstopper, efficace contre le froid et l’humidité.

Cinq bonus pour rouler l’hiver

– Échauffer la musculature: avant le départ, échauffez vos muscles pendant trois à cinq minutes environ en sautillant sur place, en effectuant des flexions de jambes et des mouvements de bras. Ne jamais commencer à rouler avec des muscles froids;
– S’habituer au froid: qui ne veut pas renoncer aux sorties hivernales doit les rendre plus courtes et régulières. La bonne condition physique générale en dépend;
– Activer la circulation: avoir le réflexe de contracter et de relâcher fréquemment les doigts et les orteils pour éviter l’onglée. Attention aux élastiques aux poignets et aux chevilles qui peuvent couper la circulation sanguine;
– Se vêtir correctement: adoptez le principe des 3 couches superposées. Les vêtements utilisés doivent permettre d’évacuer la transpiration tout en réalisant une barrière contre le froid. Pensez à bien protéger les extrémités du corps;
– Adapter l’alimentation: l’hiver, on consomme plus d’énergie : n’oubliez pas votre alimentation d’appoint (barres de céréales, pâtes d’amande, fruits secs ou gâteaux secs). Optez pour un bidon thermos qui permet de garder une boisson chaude ou tiède au cours de la sortie!

Bon là c’est un peu excessif comme temps
Bon roulage hivernal a tous.

14 commentaires sur “Le vélo par grand froid

  1. apanivore

    C’est rigolo parce que les articles sur le vélo comme alternative à la voiture ont toute leur place ici mais sur le fond celui là est clairement à destination des cyclistes sportifs. Il y a un décalage entre ce que l’on voudrait faire passer comme message et ce qu’on écrit réellement.

    ça se voit dans la nature des conseils, les illustrations (vous auriez pu emprunter des photos à Copenhagenize pour avoir des tas de cyclistes urbains hivernaux) et le jargon.
    Tout le monde demande du confort et de la légèreté à ses vêtements. Mais de la « technicité » ? C’est du jargon commercial. Moi j’aurais dit chaud, coupe-vent, respirant, enfin j’aurais utilisé du vocabulaire courant quoi.

    « N’oubliez pas votre alimentation d’appoint » par exemple ça me parait ridicule. Vous imaginez donner ce conseil au piétons ? En marchant aussi on consomme de l’énergie et plus encore l’hiver !

    Evidemment tous les conseils ne sont pas à jeter.
    Mais l’article aurait mérité une adaptation pour continuer à prouver que le vélo est une alternative crédible à l’automobile, dans la veine des articles habituellement sur carfree. Là si je n’étais pas convaincu, ça me conforterait dans l’idée que le vélo c’est juste bon à faire le hamster le dimanche et qu’il y a quelques accros qui ne peuvent pas décrocher l’hiver.

  2. MOA

    Oui enfin bon…. faudrait voir à pas éxagérer quand même.
    Comme le dit Apanivore cet article est à destination des cyclistes sportifs…. Pour du trajet « utilitaire », on serait vraiment dans un trip pseudo high-tech avec cet article.

    En ce qui me concerne, et pour un trajet domicile / travail de 30 minutes environ (10km aller), Je ne m’habille avec :
    – un jean (en coton, pas en fibre),
    – des chaussures de ville (et d’hiver ie. montante…pas des tongues quoi).
    – des chaussettes (en coton, pas en fibre),
    – Un tshirt (en coton, pas en fibre) puisque l’idée est de ne pas faire une course (et donc te transpirer) mais d’aller au boulot. Donc le tshirt à la fin du trajet n’est pas mouillé et n’a donc pas besoin de sécher.
    – Un bonnet (en polaire ah zut c’est pas du coton)
    – Une écharpe (en coton… ouf) que j’enroule jusque au dessu du nez (il est important de ne pas faire passer d’air glacial dans les poumons).
    – Des moufles. Nettement mais vraiment nettement plus efficace que sous-gants en soie + gants que j’avais expérimenté mais qui n’empeche pas d’avoir froid au doigt. Avec les moufles c’est quasi impossible d’avoir froid car les doigts sont en contacts entre eux (voire avec la paume de la main) et donc se réchauffe automatiquement avec les 37°C du corps humain.
    Nettement plus efficace que n’importe qu’elle matière synthétique high technology nanoparticule de l’espace….

    Et avec ça j’arrive nickel. Pas de transpiration pas de douche, et j’ai chaud au pieds, aux mains, au visage… à -7°C… je vous dirai à -11°C car c’est la température prévue demain vers 07h00.

    Pour résumer, une fois de plus donc, cet article privilégie cette croyance à « la technologie va nous sauver »… du froid… techno qui nous sera vendu -à qui pourra acheter bien évidemment- à prix d’or (pour la croiiissance) au détriment du bon sens… qui est gratuit lui ou quasi.

    Du coup, si l’on ne peut pas accéder à cette technologie, on se dit que ce n’est pas possible… c’est complètement absurde !

    Restez zen ami-e-s cyclistes et n’ayez pas peur… « l’extérieur » ne vous veut pas du mal.

  3. MOA

    Au fait j’ai oublié le pull (en coton) sur le t-shirt et la parka (toute simple… avec du coton) sur le pull… 😉

  4. jean claude

    oui c’est vrai que l’article semble davantage concerner les sorties sportives, mais il a le mérite de dire que meme l’hivers, bien couvert, on peut continuer à faire du vélo. Concernant les matières citées il ne fait aucun doute que certaine de ces matières sont très efficaces meme si on peut toujours penser qu’elles sont super cheres. D’un autre coté si vous n’avais pas de voiture ca reste quand meme un investissement ridicule pour pouvoir rouler tout au long de l’année.
    En ce qui me concerne lors des grands froids je mets un calcon long, c’est super efficace, je mets également des mouffles mais j’ai tout de meme les pouces et les petits doigts qui morflent. Et puis la règle numéro un du cycliste urbain pour aller travailler : j’y vais tranquille pour éviter de transpirer, on est très en retard dans ma tole, il n’y a ni douche ni garage à vélo, mon seul espoir c’est le baril à 200 usd.

  5. MOA

    Jean-Claude, pour le pouce c’est compréhensible qu’il se refroidisse car même dans une moufle, c’est le seul doigt à être isolé (comme dans un gant donc) … pour ma part, dès qu’il se refroidit (ou même avant que ce soit le cas), je le déplace vers la paume (l’autre compartiment de la moufle donc). Il se réchauffe quasi instantanément et ce n’est pas génant pour la conduite (sauf passage de vitesse, bagnole, etc…). Je n’ai pas de souci avec les autres doigts par contre.

  6. MOA

     » car même dans une moufle, c’est le seul doigt [le pouce] à être isolé »…… du corps bien sûr.

  7. ajja

    Arf!!! les citadins seraient donc capable de faire du ski par -20° (T° sur le Revard ce matin) mais pas pédaler par – 10°….?!?!? quel monde !

  8. Lomoberet

    Par contre, par temps très froid, je déconseille le béret qui est certes une coiffure très élégante et protégeant très bien de la pluie, mais qui ne tient pas les oreilles au chaud.
    Et ça fait très mal, les engelures aux oreilles !
    Sur conseil de Lomobonnet, je remplace le béret par le bonnet en hiver et j’ai moins de douleurs aux oreilles.

  9. Guillaume F.

    je fais du vélotaf en ce moment et le plus gros probème c’est d’éviter de glisser. (je roule en rase campagne, les routes y sont verglacées par endroit)
    Je n’ai pas lu le mot « pneu » dans cet article !

  10. Jean-Marc

    @ guillaume :

    pour l adhérence, 2 choses à faire :

    – anticiper [c’est-à-dire rouler moins vite, prendre les virages moins serrés, en ralentissant progressivement (moins freiner), en ayant un pied près à se poser à l’intérieur du virage, si nécessaire]

    si anticiper ne suffit pas :
    – dégonfler un peu ses pneus, pour mieux adhérer (passer au minimum de pression de son pneu… voire, exceptionnellement, sur courte distance, et si besoin, légèrement en dessous de ce minimum)

    [bien sûr, il existe des pneus spécifiques pour la neige et la glace, dont des pneus cloutés… mais pour 2 à 4 semaines max dans l année, celà ne vaut pas le coût pour une majorité de vélotafeurs français (contrairement aux vélotafeurs québecois ou scandinaves)]

  11. pierre1911

    Pour les pneus il existe des solutions.
    On trouve des pneus cloutés très efficaces. Le budget est « conséquent » pour la première monte, mais ce sont des pneumatiques que l’on garde longtemps. Il existe deux types de cloutages dont un qui laisse la bande roulement assez vierge de clous pour pouvoir rouler sur terrain plus sec. Il suffit de dégonfler un peu le pneumatique pour que les clous touchent de nouveau le sol. Terriblement efficace

    nokian (la maison mère de Nokia) distribuée ici http://www.suomityres.fi/winter.html

    ou chez schwalbe le MARATHON WINTER distribué ici http://www.increvable.com/

  12. bob_li_bob

    Pour ma part je fais un peu moins de 2km par trajet pour aller au boulot, soit 10 petites minutes tranquilles. Habillé comme d’hab à 8h40, juste des lunettes couvrantes contre la neige dans les yeux, l’écharpe et les gants en plus, et le soir un grand bonnet vers 18h. -7°C aux alentours d’issoudun. easy.

  13. Lent terne

    Le fond de l’article est tout à fait authentique. Je l’affirme pour avoir fait beaucoup d’entraînements et de compétition par le passé. Maintenant, je fais 28 km par jour été comme hiver pour aller au boulot et retour. Ces jours-ci, par -15°C le matin et -10 au retour le soir, je prends qq précautions comme reprises dans l’article et comme j’appliquais par le passé du temps de ma carrière sportive. Une petite difficulté pour moi : en arrivant au boulot, pas de douche ni de vestiaire. je règle donc am vitesse pur éviter la transpiration. Par contre, au retour je peux me donner d’autant plus que je termine par une côte de 2 km à 7-8%… Puis la douche et le repas… GENIAL !!!

  14. Nico

    J’aime beaucoup les commentaires. Ils donnent corps au sujet, mais aujourd’hui ils lui insufflent carrément une vie. Merci à tous, je peux continuer à rouler normalement. J’ai eu chaud!

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