La ville du futur ?

Voici un portfolio de photos réalisées par J.H. Crawford en 2005 et 2006 dans le centre de plusieurs villes d’Europe du Sud.

Ces photos montrent que la vie sans voitures est probablement la meilleure option. Des villes sans voitures ne permettent pas seulement d’économiser de l’énergie ou de réduire les pollutions, elle permettent également une vie sociale plus forte et plus intense.

Sans voitures, les villes deviennent tout simplement plus agréables à vivre.

Et si la ville du futur ressemblait à ces images et non pas aux utopies technophiles qu’on veut nous vendre? Et si la ville du futur était naturellement une ville sans voitures plutôt qu’une ville engorgée de voitures électriques, à biocarburant ou à hydrogène?

Photos de centre-villes sans voitures en Europe par J.H. Crawford sur Vimeo.

J.H. Crawford est un écrivain et photographe, éditeur et designer, informaticien et architecte. Mais c’est surtout l’auteur du Carfree Design Manual.

16 commentaires sur “La ville du futur ?

  1. tichit

    Il y a quand même un sacré paradoxe à nous vendre la ville du futur avec des photos ringardes de centres historiques!
    C’est bien beau de nous montrer des touristes et des bobos qui vont faire leur shopping dans les ruelles pittoresques de nos centre-villes, qui n’aime pas flaner ainsi? Mais cette logique de piétonnisation des centres patrimoniaux est un leurre, elle est complètement soumise à l’urbanisme de la globalisation. Je suis presque sûr que la moitié des gens présents sur ces photos ont leur voiture qui est bien sagement garée à quelques centaines de mètres (s’ils ne sont pas arrivés en avion!), ils habitent probablement dans un de ces gentils pavillons de banlieue résidentielle, vont faire leur « vraies » courses dans un centre commercial, et travaillent dans une zone industrielle ou une tour de bureau…
    Au contraire, La ville du futur devrait intégrer une palette plus grande de déplacements, (dont les vélos, les bus, les trams et autres qui sont absents sur ces photos), elle devrait aussi réintégrer les centres de production en son sein (parce qu’avec des villes uniquement composées de terrasses et de boutiques on n’ira pas loin!) et surtout, par pitié, elle ne doit pas calquer son développement architectural sur un modéle médiéval ou baroque! Ca n’aurait pas de sens! Il faut construire différemment certes (échelle humaine, densité et mise en valeur des esaces communs, matériaux renouvellables, économie énergétique…), mais ça ne nous oblige pas à rentrer dans le pastiche!

  2. CarFree

    Je pense qu’il ne faut pas mélanger piétonnisation et urbanisme qui a toujours été piéton. Sur beaucoup de photos, on voit que les rues en question ont sans doute été toujours piétonnes… Ce n’est donc pas forcément un système calé sur la mondialisation!
    Après, pour ce qui concerne le « ringard », c’est ton point de vue, personnellement je trouve cela infiniment moins « ringard » que bon nombre de situations actuelles où on nous dit qu’il faut une « palette plus grande de déplacements »…. Au passage, j’ai toujours été étonné de voir que la palette plus grande des déplacements tant vantée tournait assez systématiquement à l’avantage de la voiture (en terme d’utilisation d’espace, de pratique, d’engorgement, etc.).
    De manière un peu plus générale, les villes européennes ont mis en place et développé un urbanisme sans voitures durant plusieurs centaines d’années. L’urbanisme automobile n’a que quelques dizaines d’années seulement… Où est la parenthèse? On peut toujours dire qu’il faut inventer l’avenir, de nouvelles formes urbaines, etc. C’est ce que disaient les tenants de l’automobile dans les années 60… Pour en arriver où? Je ne crois pas à l’urbanisme de la table rase. Je ne dis pas non plus qu’il faut faire exactement « la ville du moyen-âge », mais je pense qu’on a plus à apprendre de 1000 ou 2000 ans de production urbaine que de vouloir tout révolutionner en permanence… Et d’ailleurs au passage, il ne faut pas se faire d’illusions, ceux qui proposent la ville du futur basée sur une palette plus grande de déplacements sont les premiers partisans de la voiture électrique, à hydrogène, en libre service, etc. au nom de la « nécessaire modernité »…

  3. apanivore

    Ces 1000 ou 2000 ans de production urbaine ont rarement produit des résultats planifiés. La production urbaine a longtemps été un processus « organique ». Et les villes devenaient invivables, à mesure qu’elles grandissaient, même sans voitures. Une ruelle ça devient vite encombré, même s’il n’y a que des piétons et quelques charrettes.
    Et une ruelle c’est peut-être sympa pour s’y promener, mais plus personne, moi le premier, ne voudrait habiter dans un appartement avec vue sur la fenêtre ou le mur d’en face, à 3m. On a besoin de plus d’espace, de lumière ou autre que ça pour que ce soit plaisant au jour le jour. C’est pour ça que se sont développé des parcs aux abords des villes, qu’on a créé de larges avenues (avant l’automobile), pour s’échapper de ces ruelles oppressantes, qu’on a commencé à planifier (des égouts des transports en communs, des promenades …)

    Alors certes cet urbanisme là, bien baroque, médiéval ou ce que vous voulez, a la cote chez les touristes, ce qui accentue au passage la muséification des centres villes. Plus personne n’y vivrait au jour le jour, donc ça devient un centre commercial au rez de chaussée et des hotels dans les étages, pour que le client soit au plus près du centre commercial. Les habitants permanents, ceux qui ont besoin d’espace, sont poussés en dehors du centre commercial.

    Au Qatar il y a un gigantesque mall dont les allées singent une ville italienne à la tombée du jour (avec boutiques, cafés, restaurants, terrasses, arbres en pots …). Avec son plafond peint et ses gondoles électriques sur un canal qui sent la javel, on s’y croirait. Autour il y a évidemment un gigantesque parking. Mais c’est un centre ville idéal quoi. Enfin c’est comme ça qu’on le conçoit actuellement et il est difficile de l’imaginer autrement avec les photos de l’article. Avec tous ces gens à l’intérieur, il y a de quoi entretenir « une vie sociale plus forte et plus intense » (c’est pas que je la trouve bidon cette formule, mais… enfin… si).

    Tout ça pour dire que je comprends le point de vue de Tichit. J’avais juste l’impression qu’il manquait le mot centre commercial. La ville du moyen age au XXIe siècle c’est un centre commercial.
    Vie sociale de centre ville = shopping.

    Je force le trait, mais on a vraiment du mal avec la mixité des activités dans notre urbanisme.

  4. CarFree

    Ok, mais une fois que tu as dit ça, qu’est-ce que tu proposes? Quelle est l’alternative envisageable?
    On a parlé assez souvent sur Carfree du phénomène de muséification des centre-villes, des life-style centers, etc.
    Mais je penses que tu jettes le bébé avec l’eau du bain: ce n’est pas parce qu’il y a un phénomène de muséification des centre-villes européens que ce type d’urbanisme est à jeter aux orties. Dit autrement, ce n’est pas cette forme d’urbanisme qui est de mon point de vue en cause, mais ce qu’on en fait. Et en l’occurrence, la muséification est étroitement liée… à l’automobile. C’est le développement de l’automobile et de son urbanisme pourri qui permet et rend « désirable » ce « tourisme de centre-ville »… Donc en fait, tu critiques un phénomène dont la cause principale est la bagnole, pas l’urbanisme.

  5. tichit

    Ces rues n’ont pas toujours été piétonne, vous oubliez la traction animale!
    Une ville a besoin de diversifier ses modes de transport ou bien c’est la congestion (ou la perte de la mixité sociale et économique, comme sur les photos). Une ville musée n’est pas une ville, donc j’insiste sur le fait que ces photos sont un leurre…
    Il faut simplement s’entendre sur les transports rapides qu’on veut mettre en place tout en réduisant l’usage de la voiture au stricte minimum.
    Par ailleurs je ne suis pas un adepte de la table rase, la ville « palympseste » d’Apanivore est bien plus cohérente. Je suis d’accord sur le fait que la ville médiévale/baroque est pleine d’enseignement (je conseille la lecture de « l’art de bâtir la ville » de Camillio Sitte, une belle leçon d’urbanisme médiéval), cependant il faut se méfier des mauvaises interprétation (l’exemple d’Apanivore au Qatar est particulièrement révélateur, j’ai d’ailleurs eu la malheureuse experience de travailler pour ce genre de centre commercial).

  6. CarFree

    La « ville palimpseste » n’est pas, à ma connaissance, un modèle déposé par Apanivore… C’est bizarre Tichit, je ne veux pas être parano, mais cela fait deux fois aujourd’hui que tu utilises les commentaires des autres, en les interprétant, pour dénigrer systématiquement ce que je dis… J’espère que cela n’a pas de rapport avec une discussion qu’on avait eu il y a quelques semaines…
    Sinon, désolé d’avoir à le redire, mais je n’ai jamais dit qu’il fallait faire la ville du moyen-âge, cela n’a pas de sens, je pense seulement qu’il y a beaucoup plus à apprendre de ce type d’urbanisme que de toute autre forme d’urbanisme. Donc j’insiste sur le fait que critiquer l’usage qui est fait de cette forme d’urbanisme, c’est avant tout critiquer l’automobile, pas l’urbanisme en question…

  7. tichit

    @carfree (message 2)
    Je pense que personne ici ne souhaite jeter aux orties ce type d’urbanisme. On est d’accord qu’il faut s’en inspirer pour:
    -la densité et l’échelle de son architecture
    -le nombre et la qualité de ses espaces collectifs
    -la faculté de ses habitants à construire par eux même avec des matériaux endogènes
    -la mixité des usages

    Autrement je suis d’accord avec vous, l’automobile est en grande partie responsable de la muséification des centres ville. Mais pas seulement, il y a aussi d’autres raisons:
    -la relative rareté du patrimoine pré industriel fait que le bâti ancien est devenu plus recerché donc moins accessible aux classes moyennes.
    Ce sont donc les grandes chaines, les bureaux ou les appartements luxueux qui colonisent les centres historiques. Aujourd’hui les quartiers en gentryfication encore accessible sont plutot les anciens quartiers ouvriers du XIXemme il me semble…
    -L’apparition du loisir comme pivot de la société de consommation a eu comme effet pervers que les familles veulent à la fois gouter au confort de l’habitat individuel (en semi campagne) et au plaisir que procure le shopping ou les sorties en centre historique. Même sans voiture ils pourraient continuer à concevoir la ville comme ça, c’est à dire avec une profonde discontinuité entre lieu de vie, lieu de travail et lieu de détente…

  8. CarFree

    Donc on est d’accord sur l’essentiel…
    Sur les raisons de la muséification, je suis partiellement d’accord. oui pour la rareté du patrimoine pré industriel, mais pour l’apparition du loisir et du tourisme (de masse), pas vraiment, c’est à mon avis aussi lié à l’automobile en grande partie. Donc je ne crois pas que sans voitures, ils pourraient continuer à concevoir la ville discontinue dont tu parles…
    Sinon, et c’est aussi valable pour Apanivore, cela me gêne quand même de ramener toutes ces photos uniquement à la problématique de la muséification. Il suffit de voir la photo d’ouverture, ce ne sont pas des touristes, mais des gens qui vivent ici tout simplement; on soupçonne une sortie d’école, il y aussi des personnes âgées, des ados, etc. Tout ça pour dire qu’on ne peut pas de mon point de vue ramener exclusivement cette forme d’urbanisme à la question du tourisme ou des centres commerciaux. Il y a encore beaucoup de gens qui y vivent, parfois même sans voitures…

  9. apanivore

    Je ne sais pas, je dirais qu’individuellement je ne suis pas intéressé par vivre dans une banlieue dortoir sans commerces. Mais je ne suis pas intéressé non plus par vivre en centre-ville (pour les raisons évoquées plus haut).

    En fait ce qui se rapproche le plus de l’idéal urbain pour moi c’est finalement les faubourgs. Parce qu’on y trouve une plus grande mixité d’activités, logements, commerces (quand il n’y a pas de schéma d’aménagement débile pour faire des zones qui les dissocient). C’est moins photogénique que les centre-villes, c’est aussi plus automobilisé tout en restant généralement assez accessible en transports, globalement plus agréable à vivre à mon sens que les 2 extrêmes.
    En Ile de France par exemple ça englobe les arrondissements extérieurs de Paris et une partie de la petite couronne.

    Je ne dis pas qu’il faut jeter le modèle des centre-villes aux orties, je pense même que l’étendre serait pas mal. Si la vie y est chère c’est parce qu’ils sont rares, peu étendus. Si on trouve des zones comme ça plus fréquemment et qu’en plus on y fixe quelques règles sur la répartition du foncier entre logements et activités commerciales, ça les « démocratisera ». Les gens pourront plus facilement y vivre au lieu de juste aller y voir en pensant que ça leur est inaccessible et qu’ils n’y sont autorisés que le weekend.

  10. tichit

    Je me permets d’élargir un peu le débat.
    Le grand défi de demain (en admettant que la population renonce progressivement à l’usage de la voiture personnelle) serait la reconversion des quartiers et des zones qui ont été plannifiés en fonction de l’automobile. Ces lieux existent…mais que deviendront-ils?

    En admettant qu’il faudra redensifier la ville, on pourrait en effet revoir des formes urbaines qui ressemblent un peu aux anciennes villes médiévales. tous les espaces gaspillés aujourd’hui (parking, stations services, voies de circulations, ronds points, noman’s land..) seraient réutilisables, reverrait-on des cultures aux portes des villes?ça donne le tourni…

  11. tichit

    Tout à fait d’accord avec le modèle du faubourg. Dans tous les cas l’immeuble mitoyen d emoyenne hauteur est la solution optimum (énergie, densité d’occupation, lumiere, esprit collectif,etc). Les quartiers ouvriers (genre nord de la france, angleterre, proche banlieue parisienne) sont un modele intéressant, répétitif mais avec des variantes possibles car c’est a la fois collectif mais chacun peut s’approprier son espace.

  12. Jean-Marc

    Principaux inconvénients de l habitat dense en immeuble d habitation :
    – le bruit des voisins
    – la vue du mur d en face

    le bruit des voisins :
    dans une immeuble récent, de qualité, ceci n est plus un problème (à moins d ouvrir portes et fenêtres….).

    la vue du mur d en face :
    soit une rue piétonne, autorisée aux cyclistes… et autorisée, à certaines heures, en sens unique , aux véhicules de services (+ camions de déménagement la nuit ?) : largeur de 4 m (à comparer aux + de 10 m d’une « fine » rue à une voie pour l automobile, avec trottoirs et une seule rangée de parking.

    Avec des façades en WWWWW, au lieu du mur lisse continu, on a 5,66m avant la façade d en face [racide de (4²+4²)]… et pas forcément de fenêtre en vis à vis…
    Sans parler que, depuis quelques 100aines d années, malgré que la « mode » depuis quelques années soit de les oublier (alors qu’ils jouent un rôle au niveau confort thermique, en plus de leur rôle niveau intimité), on a inventé les rideaux non occultants (pour voir sans être vu, et pour bénéficier de la lumière extérieure).


    Rappel sur l’idée que de tout temps, il y aurait eu des routes larges en ville, afin de laisser passer les autoroutes urbaines de 4-5 charettes à boeufs de front…
    Suffit de regarder la Hollande, pour voir ce qui existait avant l’élargissement des voies…

    rappel pour la France :
    afin que les Parisiens, puis les autres citoyens des grandes métropoles régionales, ne puissent plus dresser une baricade dans une des nombreuses ruelles de la ville, mais qu’au contraire, la troupe puisse venir avec le canon, et que les soldats à cheval puissent charger sur le peuple, des quartiers entiers de centre-ville ont été rasés au XIX siècle, afin de créer des quartiers Haussmaniens, avec de larges avenues et de larges boulevards
    (et avec une gentrification des quatiers rasés : la gentrification a suivi l’élargissement des voies, sans que l automobile ne soit là; une uture re-densification permettrait au contraire de refaire du brassage social).

    Les charettes à bras passaient sans problème dans certaines ruelles, avant ces gros travaux, ou une seule « voiture hippomobile »; mais le croisement de 2 voitures étaient souvent problèmatique… en dehors des grands axes (minorité des voies).

    Et, même dans le Paris Haussmanien, il est resté, jusqu’à la fin du XX siècle, un pâté de maison plein de ruelles, un ensemble de 4 ilots, sans traversée automobile possible au sein de chacun d entre eux.
    c.f.
    http://thefunambulist.net/2012/02/08/history-haussmannian-social-housing-a-kowloon-walled-city-within-paris-part-1/

    Précision :
    Oui, les boulevards Haussmaniens ont été fait pour les voitures hippomobiles, et non pour les automobiles… mais les villes à multiples ruelles ont cohabitées avec les voitures hippomobiles pendant des siècles, avant la quasi-généralisation des voies larges.

  13. Tassin

    Les Boulevards Haussmaniens ont surtout été construits pour permettre à l’Armée d’intervenir dans Paris. C’est une des conséquences de la Commune en 1871 que l’Armée était incapable de combattre dans les ruelles étroites de Paris avec toutes les barricades érigées.

    Sinon pour revenir sur ces centre-villes qui redeviennent piéton et à l’attention de ceux qui les jugent invivables : il y a encore 10 ans, ces centres-villes étaient habités et envahis par… les voitures! Aujourd’hui ces centres piétons font partie des quartiers les plus chers des villes Européennes justement car on peut tout y faire à pied, dans le calme, et ça se paie.
    En mettant de côté les conséquences sociales comme la gentrification c’est quand même un grand progrès en termes de qualité de vie. Et ce indépendamment des problèmes posés en parallèle par l’urbanisme de type « zonage » (ici un centre commercial, là bas une zone industrielle, là une zone pavillonnaire, là un parc de loisir, là un centre-ville « musée », et on relie tout ça par des 4 voies et des grands parkings pour se garer) qui prolifère depuis 60 ans.

  14. tichit

    @tassin
    Les travaux d’Haussmann ont précédé de plusieurs années la commune de Paris. En 1870, Paris avait été déjà largement remodelé par Haussmann et d’autres avant lui, mais pas encore dans les lointains faubourg de belleville en effet.
    Même si l’argument que tu évoques est vrai (modification de la ville pour faciliter l’intervention de l’armée), il n’est pas le principal.
    A cette époque les villes étaient tellement denses et insalubres qu’il paraissait indispensable d’ y apporter de l’air, de la lumière, de la fluidité…et de la sécurité. Alors bien sûr, il est regrettable que les urbanistes d’hier aient tant rasé le vieux Paris, de sorte que les tissus anciens de Paris ont parfois l’air de résidus amorphes, mais les boulevards ont un potentiel extraordinaire, enfin quand ils seront débarassés de l’automobile.
    Je suis d’accord avec vous sur l’abomination de l’urbanisme de zonage, même si dans un certain sens les villes anciennes étaient déja « zonées ».

  15. Serge

    je trouve ces échanges très intéressants
    pour ma part, je pense que les centres urbains vont revenir aux piétons à terme, mais il faut une mixité (habitations, commerces, production ….) pour ne pas tomber dans le cliché du centre ville musée pour touriste; je suis prêt à accepter les nuisances de cette mixité si cela apporte vraiment une nouvelle façon de vivre la ville.
    concernant les photos, il est dommage de nous montrer des rues et places anciennes et quasiment vides ! pour l’image de la ville du futur, on peut faire mieux …

  16. F.S.

    Je vis depuis 30 ans dans une ville que j’ai d’abord connue « avec voitures » avant qu’elle ne devienne petit à petit : « sans voitures ». Au niveau de la qualité de vie, c’est incomparable, et je ne voudrais pour rien au monde retourner en arrière. Quel plaisir de ne plus avoir de voitures en ville, ni en mouvement, ni stationnées ! Maintenant, quand je vais ailleurs, je suis étonnée que les gens arrivent à supporter de voir des voitures stationnées le long des trottoirs, devant chez eux et partout. Pour moi c’est une nuisance. Je trouve que cela dénature le paysage.

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