Appel à propositions pour modifier les fâcheuses habitudes automobilistes de prendre le trottoir pour un parking

Comment emmerder les emmerdeurs pour pas cher ? Ainsi devrait être l’objectif des piétons en recherche d’itinéraires pédestres urbains sécurisés et continus.

C’est diablement important de ne pas risquer de se faire happer par les véhicules, à allure trop souvent inappropriée en ville, quand le trottoir sert de parking et que caddie, bagage à roulette ou simple valise vous accompagnent et que la situation vous oblige à descendre sur la chaussée.

De plus, que vous soyez d’un certain âge ou encombré de colis lourds, la manœuvre descente/montée sera très pénible à l’interface trottoir chaussée. Enfin, considération basique d’écologie urbaine pour les piétons, vous redouterez de prendre en été un trottoir exposé en pleine cagna parce que l’autre sert de reposoir à carrosseries ; et même topo en hiver quand vous souhaitez conjuguer la tranquillité (se « garer des voitures » quand vous marchez) et la possibilité de vous réchauffer au soleil…

Alors bien sûr un autocollant est prévu pour ça : 25€ pour dire merde cent fois au stationnement automobile illicite sur le trottoir, avec le message bien senti « je me suis vraiment garé comme UNE MERDE ! »

Bon ça peu soulager, mais ne pourrait-t-on pas aller plus loin sans – presque – bourse délier ? Tout en respectant le bien d’autrui, même si ça vous démange d’installer un dispositif amovible, genre couteau suisse, au bout de vos godasses, pour tâter les flans caoutchouteux des roues des véhicules ! Il s’agirait de trouver une bonne colle – rien d’irréversible siouplait, simplement quelque chose demandant un peu de patience au nettoyage… – pour bénéficier de la belle surface du pare brise, zone d’affichage improvisée, afin d’y enduire, comme en période de campagne électorale, quelques simples affiches, format A4, en plein dans la vue du conducteur. Quatre ou cinq placardées devraient suffire à neutraliser le véhicule, le temps du nettoyage, mais vous aurez pu aussi diffuser par un canal gratuit quelques informations essentielles concernant plusieurs acteurs de la mobilité urbaine:

Lire aussi :  "Trame Verte" de couleur verte ou "Trame Verte écosystème"

Pour les automobilistes :

– les articles du code de la route relatifs au stationnement gênant et/ou dangereux et l’échelle des peines pour aller cueillir les prunes

Pour les élus, le maire en particulier :

– le rappel des articles du code général des collectivités territoriales au sujet de son pouvoir de police de voirie

Pour les citoyens et les associations :

– la possibilité (le devoir ?) de saisir le juge administratif pour enjoindre le maire à agir…

Peut être une batterie de tests devra être nécessaire pour le choix de la « colle électorale », afin de ne pas bousiller le pare brise, évidemment, mais en calculant toutefois la dose d’emmerdement pour faire place nette avant de reprendre le volant. Sans doute Carfree ne manque pas de militants, à pinceaux de tous poils, agitateurs de colloïdes idoines, pour faire la bonne trouvaille…

32 commentaires sur “Appel à propositions pour modifier les fâcheuses habitudes automobilistes de prendre le trottoir pour un parking

  1. Struddel

    Ah ces voitures, sur les trottoirs, sur les pistes cyclables, non contente de nous bouffer l’espace urbain en circulation, il faut en plus qu’elles envahissent les espaces qu’il nous reste même quand elles ne servent à rien …

    Le mieux reste de prendre la personne qui se gare en flagrant délit, c’est en général à ce moment que je dégaine mon téléphone pour prendre une photo. En général la personne visée s’en va.

    Je suis même allé jusqu’à faire mine de téléphoner (je n’avais pas le numéro voulu sur moi) en relevant la plaque d’immatriculation, la personne est sortie de sa voiture et a couru vers moi en m’expliquant qu’elle ne pouvait pas faire autrement et qu’il fallait bien qu’elle se gare quelque part …

    Bah oui pardi, après avoir pris sa voiture pour éviter de marcher pendant 20 minutes, il faut bien la garer quelque part, elle ne va pas rentrer dans la boulangerie avec, suis-je bête …

    Mon dernier appartement donnait sur une place sur laquelle se trouvait une place G.I.G/G.I.C et une boulangerie. Et devinez par qui était occupée à 90 % du temps cette place ? Par des clients de la boulangerie pas plus handicapés que moi …

    En tout cas, pour l’idée d’un message sur le pare brise, il faudrait un message grand et voyant qui prenne tout le pare brise, un message qui permette à tous les passants de se rendre compte de l’incivilité de la personne qui s’est garée.

    On dit qu’il n’y a que le portefeuille qui parle aux automobilistes, essayons la honte pour voir.

  2. MOA

    Struddel : excellent !… Les automobilistes fuyant ou pleurnichant en croyant qu’ils vont être dénoncés à la maréchaussée ou aux gardes-champetres et donc être délestés de quelques euros.. excellent!

  3. jacques dutheil

    Emmerder j’y avais pensé!
    Mais foutre la honte c’est pas mal non plus…
    Quand à la vision, et sa capacité trop accommodante, jusqu’à transformer le moindre recoin d’une ville en parking y a de quoi avoir la berlue!

    Mais ce serait pas mal encore si vous ne séchiez pas trop longtemps devant ma colle, pour trouver l’adhésif à diluer ad hoc, afin que les capitaines régulateurs de mauvais plis puissent enduire d’affiches A4 à A0, avec juste ce qu’il faut de traces opacifiantes récalcitrantes, le champ des mirettes des auto centrés mal garés…

    Faites chauffer siouplait!!!

  4. Jean-Marc

    Struddel :

    Utiliser son tél ou son APN est très bien,
    Mais il faut pas que celà reste sans action derrière, que la police ne fasse rien… hors, ce sera en majorité le cas.

    Une intimidation intéressante, mais pas la solution.

    Une solution… mais chaude (il vaut mieux en imposer, et/ou être à 2), quand on est sûr que la voiture est là pour 2-3 minutes, c est de se garer devant elle, est de la bloquer 4 minutes.
    Discuter, en posant nonchalement son vélo sur le capot, en se tenant devant les roues, est efficace, pour que l automobiliste ne nous ignore pas.

    Par contre, faut prévoir de partir en contre-sens de la marche de la voiture à tout moment… et ne pas chercher le contact.

    Bien sûr, avoir pris en photo la tête du chauffeur + sa plaque + son parebrise, avec son numéro d’assurance auto AVANT qu’il ne comprenne que celà va durer, aide à le faire se tenir calme… il sait qu’il pourra être identifié, en cas de dépôt de plainte (s’il arrive au contact).

    D ailleurs, la triple photo tête + plaque + assurance auto, est -encore plus- à utiliser (et envoyer à un ami/à soi-même dans la foulée) si un jour vous avez un accident avec un automobiliste.

    Celà raccourcira les délais pour les remboursements (la plaque, mais SURTOUT le n° assurance; car faire sortir/remplir un contrat amiable à un automobiliste n est pas évident), et celà évitera le denie, le mensonge.
    (pensez à prendre une photo de votre vélo abimé / de vos plaies dans la foulée, si celà est nécessaire… et, bien sûr, alors, à faire expertiser le vélo / à avoir un certif médical).

  5. Struddel

    Il ne faut pas que la personne ait décidé de rester plus longtemps dans ce cas. Le problème effectivement est que les forces de l’ordre bougent rarement pour ce genre de choses …

  6. Jean-Marc

    Pour ma part, il y a pire que les voitures sur pistes cyclables (sur trottoirs) : elles génent, mais mettent rarement en danger :

    Il y a les voitures/camions/bus qui roulent (ou s’arrêtent au rouge) sur leur chaussée + sur la bande cyclable adjacente :
    ils mettent en danger tous cyclistes qu’ils vont finir par croiser lors d’une longue ligne droite, et qu’ils n auront pas vu/n auront pas eu le temps d’éviter avant le choc.

    Difficile de rattraper un tel colleur quand il nous croise (sauf au feu d après, si on est en heure suffisement dense pour le rattraper au feu);
    Par contre, quand, au feu rouge, je croise un tel automobiliste arrêté à cheval sur les 2 voies, je le bloque, en me mettant devant, pour l’obliger à ouvrir une discution, où je lui explique qu’il mets ma vie en danger, en roulant ainsi.
    Prendre un tour au rouge, est pour lui quasi insupportable :

    Je lui laisse un souvenir marquant, qui, s’il ne le fera pas aimer les cyclistes, fera qu’il respectera peut-etre plus leurs rares aménagements.

    Une méthode peut-etre inappropriée sur les gens bien (quoique : je leur fait perdre 1 minute, pour qu’ils ne fassent pas perdre la vie à une personne…), chez qui il faut privilégier le dialogue calme; mais la seule façon de se faire entendre par les cons.

    (Et puis, les gens bien ne roulent pas en auto sur les bandes cyclables).

  7. Laurent

    J’ai un certain plaisir à raser les automobilistes qui ouvrent leur porte sans se soucier de rien, qu’ils soient ou non bien garés.
    Pour ceux qui sont mal garés, je rajoute le jet d’un glaviot récupéré au fond de mes poumons (avec sans doute des particules de diesel dedans) et puis je file parce que je n’ai pas envie de perdre mon temps..

  8. Jean-Marc

    Raser de près?
    Tu fais comme tu veux…
    mais, le jour où un de ces automobiliste te touche (même invonlontairement, car il ne t a pas vu), et te fait tomber (alors qu’il y a une voie tous-véhicules juste à coté, normalement), selon ta vitesse, que tu tombes tout seul, où pire, que tu te fasses accrocher, c est toi qui souffrira le plus…

    Par contre, tu peux l engueuler, piler en criant pour lui faire peur, puis l’engueuler, ou autre choix.

    Par contre, si tu te tiens bien à vélo, et que la voiture est garée dans le sens opposé, avec une portière s ouvrant, la semelle sur la portière (pour la fermer) est, selon des amis, très efficace.
    Comme le but n est pas d éclater des doigts ou un molet, mais de ne pas se prendre une portière dans le nez, crier/faire marcher sa sonnette en même temps est conseillé.


    précision, sur les piste cyclables :
    pour les personnes à mobilité-cycliste-urbaine réduite, elles sont bien
    (enfants de moins de 8 ans, ou de moins de X ans découvrant le vélo, personnes handicapée, personne de plus de Y ans, non pratiquante du vélo en ville,…)

    Mais, pour un cycliste urbain sachant se placer sur la chaussée, cette dernière est bcp bcp moins dangereuse que la piste :

    La piste protége des voitures en déplacement dans les lignes droites… où ils y a très peu d accidents…
    (Mais expose dans les lignes droites aux piétons, et voitures entrant/sortant d un bateau)

    Mais surtout, elle expose aux carrefours, alors que c est déjà l endroit le plus dangereux, et surtout l endroit le plus mortel, pour le cycliste :
    le cycliste se trouve dans un tournez-droite voiture, le piége le plus mortel du cycliste.
    Or, l automobiliste n a pas eu le cycliste sous son nez, dans sa voie, depuis 100m, qui le ralentit (oupas) :
    il n imagine pas qu’un cycliste puisse traverser là;
    et il sait bien qu’un piéton (à l opposé de ce que la loi prévoit) le laissera passer, quand il forcera le passage
    (un piéton peut faire un saut en arrière, pas un cycliste).

    Alors qu’ignorer l existence d’un cycliste qui roule depuis 100M à 4 m de son capot, est plus difficile : en se plaçant entre le 1/3 droit et la moitié de sa voie, les automobilistes nous voient, et donc ne peuvent nous renverser « parce qu’ils ne nous ont pas vu »

    (ce n est pas une excuse bidon : c est réel :
    puisqu’ils ne cherchent pas à nous voir, puisqu’ils n imaginent pas qu’on puisse exister, ils ne sont pas attentifs à nous, et donc, ne nous voient pas, si on roule dans le caniveau ou sur le trottoir : il FAUT prendre sa place dans sa voie, comme une voiture -un véhicule qu’ils sont habitué à voir- pour qu’ils puissent nous remarquer)

  9. Laurent

    @Jean-Marc

    Il s’agit de les raser lorsqu’ils sont sortis de leur auto en y rajoutant un glaviot (véhicule mal garé) qui s’échoue soit sur la fringue de l’automobiliste, soit sur son engin puant.

    Quant au fait d’éviter de rouler sur les trottoirs, y compris lorsque celui-ci est équipé d’une cyclable, tout à fait d’accord.
    Les trottoirs sont des espaces de déambulation et de promenade réservés aux piétons et rien qu’aux piétons.
    Il faut savoir que la vitesse limitée des pistes cyclables sur les trottoirs est la même que celle qui prévaut sur la chaussée. En théorie, un cycliste peut donc rouler à 50 km/h sur un trottoir équipé d’une piste cyclable (ce qui peut s’atteindre lorsque le vent est bon dans une descente).
    Enfin, sur les trottoirs, nous ne sommes pas pris en compte par les automobilistes qui ne nous voient pas.

  10. brom

    il est fort à parier qu’imiter les comportements que nous souhaitions dénoncer ou les reproduire à l’inverse ne soignera que notre égo. Cela n’apportera aucunement le changement d’attitide que nous attendons tous de nos semblables !

  11. Jean-Marc

    « on sait bien que », « de tout temps », « il est vrai », « il est à parier que »
    N’oublie de condenser ton argumentaire sur des bases plus diffuses, car tu fais trop long et trop solide.

    Mais passons sur celà, pour survoler ce que celà n apportera pas, et surtout s’intéresser à l ego :

    Ta phrase défaitiste va à l’opposé de ce qu’a fait et dit ghandi (« au début, on t’ignore, ensuite »..), et ont dit einstein ( » L’exemplarité/l’exemple n’est pas UNE façon d’influencer, c’est LA SEULE ») ou pierre rhabbi (la fable du colobri).
    Bizarrement, vu le succès de gandhi, et le succès local de pierre rhabbi, j ai plus confiance en eux, qu’en toi.

    (tiens, au passage, actuellement, au ciné, un film sur pierre rhabbi)


    L’ego :
    Dans les années 80, Bernard Tapie était mis en modèle à la TV :

    racheter une boite, mettre des milliers d employés à la rue, en la revendant en morçeaux, et en faisant d’énormes plus-values au passage, c etait génial.
    Avoir une rolex, une GTi, un costume 3 pièce était -pour certains- le summum.

    Résultat :
    Certains jeunes de ces années frics se sont lancé dans le fric…
    Les salaires des grands patrons délocalisant, ou des footballeurs, ont explosés; pendant que le pouvoir d achat des ouvriers évolué plus lentement qu’avant.

    Résultat : une financiarisation massive de l’économie, déconnectée des situations de terrain (encore plus déconnectée de la vie des gens, que ne l a été le PC du temps de l’URSS).

    Sur le long terme, l’ego influe sur les gens :

    Si tu valorises le fait de faire de l argent, ou celui de faire du vélo (ou de manger bio, ou de manger moins de viande, ou de..),
    Tu ne modifiera pas le comportement de tout le monde.
    Tu entrainera même des réactions épidermiques de personnes plaçant leur ego dans des valeurs opposées.

    Sarko a été (et est encore) une copie de Tapie, mais, au lieu de l appeler un Yuppie, un golden boy, on l a appelé « la droite décomplexée » (sur l argent, et sur les valeurs communes avec l extrême droite):
    il n était plus un exemple pour la société, mais juste pour une frange de la droite.

    En fait, agir sur l ego, sur le ressenti, sur la communication, est très important, c est même essentiel :

    Si tout le monde trouve le vélo bien pour l’écologie, sur le papier; mais que tout le monde se fout de l’écologie, et, encore plus, déteste faire du vélo et être vu à vélo, alors le vélo (et la ville, et la vie, et la santé, et l écologie, et l’économie) n aura rien gagné.

    L’égo, l ‘intérieur des têtes, est essentiel.

    Si influencer l’égo n avait aucune conséquence, les entreprises ne dépenseraient pas des fortunes dans la pub, pour tender de modifier leurs images, l ego de leurs -potentiels- acheteurs.

  12. Ochiaberi

    Alors pour la colle, je propose la solution « papier mâché » : de la farine et de l’eau bouillie, ça peut coller très fort mais ça ne pollue pas et en frottant bien avec de l’eau, ça part. La recette est là http://www.teteamodeler.com/boiteaoutils/creativite/fiche224.asp#a

    Pour les messages, je mettrais les extraits du code de la route avec le logo « république française » et l’échelle pour la taille des amandes.

    Je suis bien d’accord avec les deux derniers commentaires de Brom et Jean-Marc : l’agressivité a mon sens ne paie pas mais donner l’exemple peut s’avérer vraiment efficace sur le long terme. Lorsque j’attends pour traverser une rue que le feu piétons passe au vert afin d’apprendre a mes enfants qu’on doit respecter le code de la route pour notre propre sécurité, personne n’ose traverser au rouge.
    J’aime bien l’idée de la photo en flagrant délit qui permet une discussion mais c’est pas toujours facile.

    Une expérience un jour que j’emmenais à pied ma fille de 5 ans à l’école avant de partir déposer son petit frère de 6 mois et de partir au travail, je tombe sur une dame qui bloquait complètement le trottoir a un endroit où passer sur la chaussée est quasi suicidaire. Je l’interpelle et lui indique un parking situé a quelques mètre de là et devinez sa réponse…. « t’as qu’a passer sur l’autre trottoir, je bosse moi ! » bon, ma réaction a été plutôt sanguine et totalement inappropriée, j’ai shooté dans sa portière, ma fille s’en souvient encore 4 ans plus tard. Depuis, j’essaye moins souvent de communiquer « en direct ».

    cylcablement vôtre

  13. jacques dutheil

    Je reviens vers vous en tâchant de réagir après tous les commentaires suscités par ma proposition « emmerdante » pour l’individu auto centré, amené trop spontanément à garer n’importe où son véhicule : situation pénalisante pour ceux pratiquants les modes actifs, mais situation décourageant également les handicapés moteurs.

    Un constat : dès qu’il s’agit de mobilité, qu’on soit automobiliste prompt à faire valoir sa « liberté d’action », ou utilisateur de ses pieds, d’un vélo ou des transports publics, fondés il me semble, à « ne pas se laisser marcher sur les pieds » ( !), la passion est là. Sans doute le poids symbolique de l’objet automobile, et le système idéologique de l’époque ne sont-ils pas étrangers au phénomène : prothèse valorisante de soi, organisation sociale et culture tournées vers lui et postmodernité dépréciant l’intérêt général et les règles favorisant le bien vivre ensemble font partie de l’explication. Il ne faudrait pas non plus que la passion transforme celui se percevant « entravé » en un énergumène irascible, pouvant commettre l’irréparable…

    Ce qui m’amène à proposer des actions de « soft power », pouvant sans doute être jugées « lâches », en se contentant de rendre la vie difficile aux emmerdeurs, sans devoir se confronter à leur réaction. Ici avec de la colle à affiche, une préparation maison à base de papier journal mixé à la farine comme le suggère Ochiaberi, ou toute autre préparation n’entraînant pas d’autre conséquences que passer un mauvais quart d’heure à devoir rendre transparent son pare-brise, il s’agira d’intervenir incognito – nuitamment ? – dans des rues, qui de notoriété publique sont concernées par du stationnement illicite, et mieux encore, en choisissant des itinéraires menant à des établissements scolaires, des résidences pour personnes âgées ou tout autre endroit signifiant clairement le besoin impérieux de laisser libre l’espace dédié aux modes actifs. Rien n’empêche d’agir « associativement », « riverainement » ou en vu de s’organiser autour de ce thème, et de convoquer a posteriori ou à chaud les média pour sensibiliser l’ensemble des « acteurs de la mobilité » de la ville…

    En toute modestie, et en recherchant l’efficience, il s’agit de changer les comportements en touchant un autre endroit sensible de notre adversaire commun : le budget temps tout aussi sensible que le porte- monnaie…

  14. Jean-Marc

    Jacques, chacun choisit comment agir; mais, pour ma part, je n ai pas envie de me balader, tous les jours, avec une feuille + colle ou avec des auto-collants (qui, accessoirement, prouvent une préméditation).

    J ai mon vélo, mes affaire, mon anti-vol (ma cape de pluie); et je profite de la facilité, rapidité, efficacité de mon vélo en ville, ce n est pas pour m »encombrer de choses inutiles.

    Par contre, je te rejoins à 200% sur l’intérêt d emmerder les emmerdeurs.

    c.f. http://carfree.fr/index.php/2011/05/21/theorie-de-lemmerdement-maximal/

    3 actions individuelles et 2 actions collectives, contre des auto/automobilistes irrespectueux :

    Les 3 actions indivs, sont plutôt pour des piétons (quoique)

    – une voiture avec chauffeur, sur trottoir/bande-piste cyclable/passage piéton : une méthode utilisée par un activiste allemand, dans les années 70-80 : le marché sur la voiture : monter sur le capot, et continuer d avancer.
    aucune dégradation de la voiture, mais un automobiliste ennervé, qui se souviendra du passage de ce piéton qu’il bloquait.

    Une voiture sans chauffeur, garée où elle gène fortement, et n a pas le droit :
    – le dégonflage d’un pneu, avec bouchon mis sous le l essui-glace [le chauffeur n aura qu’a mettre sa roue de secours (perte 15 min.) ou à utiliser sa pompe (perte 5min.) pour repartir… mais ce sera plus que ses 2 min. gagnées en se garant là]
    – une variante de l affiche, mais mis à disposition partout en ville, par nos amis les bêtes : la merde de chien mis sur la poignée chauffeur + sur vitre chauffeur + rétro (le pare-brise est moins efficace, du fait des essuis-glace)

    actions collectives (lors d’une vélorution, par exemple) :

    – collage d affiches grand format sur plusieurs vitre des voitures mal garées (affiches faites par des membres) : là, contrairement à une action indiv, on peut s amuser à préparer le matos exprès pour

    ou, plus efficace, si on est suffisament à être volontaire
    – la danse de la voiture :
    4 personnes (6-8) : une voiture garée où il ne faut pas, où elle gène : à force de poussées/levées alternées sur le coffre/capot, déplaçer la voiture sur la chaussée :
    elle sera toujours à un endroit interdit… mais là, la fourrière interviendra, et donc, elle « disparaitra ».

    Le chauffeur aura droit à un PV + une amende de fourrière… il n’oubliera pas qu’il ne doit pas se garer là.

  15. jacques dutheil

    De Marcel Robert, cité dans le lien fourni par Jean Marc:

    « Par contre, si l’interdiction générale de la voiture est sans doute l’option la plus « raisonnable », elle se heurte de manière frontale aux fondements mêmes de notre société de « pétainistes à roulettes« , pour reprendre l’expression du philosophe et mathématicien Gilles Châtelet:

    « L’automobile, c’est d’abord le travail, la famille et la bêtise montés sur pneus ».

    Gilles Châtelet, Vivre et penser comme des porcs, Editions Folio
    actuel/Gallimard 1998 »

    En effet quand une association utilise un nom pareil – « 40 millions d’automobilistes » – ça ne peut que donner raison au philosophe a posteriori (« 40 millions de pétainistes », Henri Amouroux, 1977)…

    Bien sentie la remarque sur nos amis les chiens…

    Et l’argument « haltérophilique » sur le déplacement collectif des encombrants à roulettes me semble avoir du poids.

  16. Struddel

    Déplacer la voiture en plein sur la chaussée, j’ai très souvent eu cette envie !

    Effectivement, à préparer à plusieurs.

    Dans tous les cas, attention à la réaction de l’automobiliste si c’est lui qui nous prend en flagrant délit : certaines personnes aiment plus leur voiture que leur compagne(on) et et son prêtes à agresser physiquement l’auteur de ce genre d’action.

    Excellent deuxième paragraphe, JACQUES DUTHEIL, très vrai !

  17. admiratif

    Je suis piéton. Quand j’ai une voiture garée sur le trottoir devant moi.je ne descends jamais sur la chaussée. JAMAIS; question de principe! je la contourne par la droite même si je dois plier son rétroviseur et « marcher comme un Egyptien »‘. Je ne suis pas un collabo.

  18. chouette

    En fauteuil électrique, (polio) j’ai une carte verte et peux rouler sur la chaussée.
    Lorsque le trottoir est possible je vais dessus, plus prudent !
    Mais voila, les bagnoles me pourrissent la vie.
    Poussettes, fauteuils, personnes âgées, handicapés momentanés, même combat : Laissez-nous les trottoirs ! Il y a déjà des crottes de chien, si en plus les poubelles à pétrole y sont ce n’est plus vivable.
    Respectez-nous si vous voulez que l’on vous respecte.

  19. Jean-Marc

    autoquote du 1 mai :
    « Les 3 actions indivs, sont plutôt pour des piétons (quoique)

    – une voiture avec chauffeur, sur trottoir/bande-piste cyclable/passage piéton : une méthode utilisée par un activiste allemand, dans les années 70-80 : le marché sur la voiture : monter sur le capot, et continuer d avancer.
    aucune dégradation de la voiture, mais un automobiliste ennervé, qui se souviendra du passage de ce piéton qu’il bloquait. »

    J ai retrouvé l article qui en parle :
    http://carfree.fr/index.php/2005/08/02/on-a-marche-sur-des-voitures/

    Sinon, le 26 avril, en commentaire, je parlais de l APN/smartphone, à utiliser, pour prendre des photos (tête du chauffard + plaque d’immatriculation + vignette d assurance), comme preuve.

    Semi-mise en application :
    Recemment, une discussion un peu chaude avec un automobiliste (pas d APN, ni de smartphone.. juste une feuille de papier, et peut-etre (mais même pas sûr) de quoi ecrire sur cette feuille de papier) :

    Je détourne les yeux du chauffard,
    Un regard sur sa plaque d immatriculation, une seconde à la fixer, sans rien dire, comme si je réfléchissais à qq chose.
    Puis descente du vélo, ouverture de la sacoche, pour y chercher qq chose…
    celà a suffit à calmer l automobiliste.
    (j aurai noté sa plaque, ou pris une photo si j avais eu de quoi le faire, mais, malheureusement, ce n etait pas le cas; du moins, je n avais pas encore trouvé de feuille + stylo avant que mon action n atteigne un de ces objectif).

  20. jacques dutheil

    A Jean-Marc:
    les piétons ne se laissaient pas marcher sur les nougats autrefois…!

    Je connaissais la technique par le travail qu’a réalisé Bruno Cordier en 2001 avec le PREDIT, sur le stationnement automobile sur les trottoirs, avec comme terrain la ville de Clermont-Ferrand. Dommage qu’il ne se manifeste plus sur Carfree : peut être une charge de travail importante à son bureau d’étude? Je lui ai envoyé à plusieurs reprises mon mémoire de l’année dernière, sans réponse.

    L’histoire de placarder nuitamment des affiches A5 sur les pare-brises de véhicules en stationnement illicite dans les rue connues de notoriété publique pour l’installation dans le temps de ces pratiques me séduirait davantage. Il faudrait seulement s’assurer avec une météo précise que rosée ou pluie ne viennent empêcher le grattage du lendemain matin…
    Médiatiquement avec un peu d’organisation associative et/ ou citoyenne ça pourrait marquer les esprits…

  21. garovelo.org

    Sympa de voir qu’on n’est pas tous seuls à être révoltés par les comportements de certains automobilistes, et à en arriver parfois à des envies de violence.

    garovelo.org est parti de cette exaspération de voir les pistes cyclables constamment squattées (c’est vrai que c’est assez cyclo-centré, il faudrait défendre aussi les trottoirs), et de l’envie de ne pas passer à l’acte violent (insultes, rétros en miette, …), qui ne sert à rien et, même, dessert la cause.
    Après réflexion, nous sommes arrivés à l’idée de Jacques (auto-collants) avec les caractéristiques suivantes :
    – pas trop grands (moins cher et plus pratique à transporter) mais pas faciles à décoller,
    – à coller plutôt en bas de la vitre conducteur (danger si on gêne la visibilité du conducteur, il faut imaginer que celui-ci est peut-être en train de gérer une urgence, ça peut arriver),
    – autant que possible drôle et/ou éducatif (le site explique la démarche aux contrevenants)

    Vos avis nous intéressent. Visuels disponibles sur « en savoir + » si vous voulez en imprimer 😉

    Sinon, voici d’autres idées qu’on a eues (outre les déjections canines, que l’on réserve aux 4×4 avec un post-it « moi aussi j’ai un gros ca(t)-ca(t) qui pue ») :
    – Jacques devrait aimer celle-ci : fabriquer un faux goudron à base d’eau, de sucre et d’un colorant noir ; appliquer sur tout le véhicule ; recouvrir de plumes 🙂
    – action collective à mener dans une rue où la piste cyclable / le trottoir est squatté(e) : garer plein de vélos sur la route / occuper la chaussée et ne plus en bouger tant que les voitures gênantes n’ont pas été déplacées par leurs propriétaires ou la fourrière ; cela va créer un bouchon, et c’est là qu’il vaut mieux être nombreux pour tenir tête aux automobilistes furibards et leur expliquer qu’on est juste exaspérés et qu’ils n’ont qu’à s’en prendre aux vrais fautifs, ceux qui sont mal garés ; et si la maréchaussée intervient, bingo ! ils seront bien obligés de verbaliser les stationnements frauduleux, et ils prendront peut-être conscience que ce genre de stationnement gêne vraiment et qu’ils devraient intervenir davantage ….

    à méditer …

  22. jacques dutheil

    De bons prétextes pour attirer l’attention des média voulant bien se prêter au jeu, mais aussi pour intéresser aux actions collectives ceux qu’exaspère le comportement automobiliste!

    Ma colle à affiches et ma volonté d’en foutre plein la vue aux emmerdeurs motorisés individuels, en placardant précisément le pare brise à l’endroit qui sert à se conduire (!), voulaient réduire au minimum l’investissement nécessaire à l’action, laquelle ne préméditait pas une entrave à une utilisation urgente du véhicule: sauf à considérer que c’est fréquemment le cas puisque c’est souvent à la bourre qu’on va le matin au boulot…

    Si on « tartine » incognito » le soir dans les rues connues pour les pratiques illicites on peut espérer installer un « sentiment d’insécurité » sans essuyer les réactions colériques des « victimes » à 4 roues…

  23. Struddel

    Et voilà, il y a encore peu, alors que je circulais à vélo, un automobiliste était garé sur la piste cyclable, m’empêchant de passer.

    Je l’ai passé en le doublant à gauche en pensant que je n’avais pas le temps de m’y attarder (je devais retourner travailler) quand il est sorti de la piste pour reprendre la route derrière moi.

    Ni une ni deux, au diable le retour à l’heure, j’ai bloqué l’automobiliste par réflexe afin qu’il ne puisse pas passer, sans vraiment réfléchir à ce que je faisais, simplement par volonté de faire subir à ce monsieur ce qu’il venait de me faire subir.

    Il a tenté de me bousculer et même de me faire tomber en accélérant sur moi, je l’ai suivie aisément sur plusieurs km étant donnée la densité de la circulation jusqu’à ce qu’il s’arête à un feu.

    J’ai levé ses deux balais d’essuie-glasse afin de l’obliger à sortir de sa voiture, il a ouvert la vitre en m’expliquant « qu’il avait bien le droit de demander son chemin ! ».

    Je lui ai rappelé la loi en lui indiquant que rien ne permettait de passer outre et que chercher son chemin ne lui donnait pas le droit de bloquer la circulation d’une catégorie d’usagers, il est reparti balais levés.

  24. lassaux

    En fauteuil électrique, j’ai une carte verte et suis autorisée à rouler sur la chaussée. Ce qui ne m’empêche nullement de voir toutes les ventouses à 4 roues scotchées là où elles gênent, interdisent toute circulation des piétons et autres poussettes de vivre leur vie confortablement, sans peur.
    j’ai avec moi un stock d’autocollants : « mauvaise idée, mauvais endroit » de 30X30cm.
    Le téléphone portable génère toujours de la panique bien sur lorsqu’on prend le coupable la main sur la portière !
    J’ai encore parfois toutes les injures de la terre !
    Une réplique implacable envers les messieurs en colère :
    « Calmez-vous, éjaculateur précoce »…
    Douche froide assurée !
    Il arrive aussi que je puisse discuter vraiment, heureusement.

  25. Laurent

    Devant chez moi, il y a trois semi épaves garées sur le trottoir par des voisins qui les utilisent comme débarras mais avec lesquels je ne souhaite pas me fâcher (pour ma tranquillité) .
    Ces épaves me pourissent la vue (elles cachent la haie et les jardins derrière) mais la police ne fait rien considérant que « le trottoir appartient à tout le monde » ..
    Il me semble pourtant que si le trottoir est un bien public il ne doit pas être privatisé par quiconque.
    Quels sont les articles du code de la route à mettre en avant pour faire dégager ces poubelles?

  26. Jean-Marc

    en tapant « stationnement » dans legifrance.gouv.fr
    ( http://www.legifrance.gouv.fr/rechSarde.do?reprise=true&page=1&lettre= )
    on trouve :
    Conditions de stationnement des véhicules sur la voie publique et sanction pénale des stationnements illicites :
    * code de la route, art. L. 417-1, R. 110-2 et R. 417-1 et s.

    avec les liens cliquables sur les 3 articles en question (bonne lecture 😉 )
    lien :
    http://tinyurl.com/legifrancestationnement

    je n ai pas lu ces 3 articles,
    mais, il me semble qu’une voiture qui reste 7 (10? 15?) jours à la même place (parking, trottoir, autre), hors parkings longue durée, est enlevable par la fourrière.

  27. Jean-Marc

    Je viens d en lire un : c est bien 7 jours consécutifs, pour la fourrière

    Les véhicules laissés en stationnement en un même point de la voie publique ou de ses dépendances pendant une durée excédant sept jours consécutifs peuvent être mis en fourrière.

    C est le « peuvent » qui pose pb…

  28. christine

    Tout ce qui sera fait pour aider à la circulation des usagers handicapés sera profitable à tous. Ce qui est compliqué et dangereux pour les valides est impossible et inacceptable pour eux. Cela constitue une entrave d’autant plus inadmissible à la liberté de circulation. Il faut motiver les élus à agir et éventuellement se battre pour la fin de ces comportements qui sont loin d’être dus à une impossibilité de trouver une place pour se garer, et on le constate tous les jours dans nos calmes villages de France où il fait si bon vivre sans se gêner.

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