« L’attrition de l’automobile par la ville » ou comment réduire le trafic auto

En 1961, l’urbaniste américaine Jane Jacobs publie un ouvrage – The Death and Life of great American Cities –qui deviendra un best-seller mondial. Vendu à plus de 250 000 exemplaires, traduit en six langues, l’ouvrage a été très bien accueilli par le public, puis peu à peu par les professionnels de l’architecture et de l’urbanisme(1). C’est devenu un grand classique. Lire la suite…

La gratuité des transports publics contre la marche et le vélo?

Pour construire une politique de déplacements urbains cohérente, il faut réussir à articuler efficacement l’ensemble des modes de déplacement. Or les modes ne sont pas égaux entre eux. Certains sont plus forts que d’autres : prennent beaucoup plus de place (par personne transportée), sont beaucoup plus dangereux parce qu’ils sont lourds et roulent vite, génèrent bien plus de bruit ou de pollution. Si on laisse faire, les plus forts chassent les plus faibles. Lire la suite…

Vélo et politique globale de déplacements durables


Comparée à celle des pays d’Europe du Nord et d’Europe centrale, l’utilisation de la bicyclette en France paraît bien médiocre : 9 fois moindre qu’aux Pays-Bas, 6 fois moindre qu’au Danemark, 3 fois moindre qu’en Allemagne, en Belgique ou en Suisse. Comment expliquer une situation aussi contrastée? C’est l’objet de cette recherche dans laquelle diverses hypothèses d’explications sont exposées. Lire la suite…

La consommation d’espace-temps des divers modes de déplacements en milieu urbain

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Saluons la sortie d’un document de référence, lisible, didactique, à recommander malgré sa taille, produit par Frédéric Héran (CNRS/Ifesi Lille) et Emmanuel Ravalet (CNRS/LET Lyon) dans le cadre d’une recherche financée par le PREDIT3. Cette étude s’intitule « La consommation d’espace-temps des divers modes de déplacements en milieu urbain » et prend pour terrain d’application le cas de l’Ile-de-France. Lire la suite…

Le mythe des effets positifs de la vitesse en agglomération

L’accroissement des vitesses de transport en agglomération est généralement présenté par les économistes et bien d’autres spécialistes à leur suite comme un progrès considérable de multiples points de vue : gains de temps ou au moins accessibilité croissante, choix de destinations plus large source d’efficacité économique, desserrement urbain évitant la promiscuité, accès au foncier et aux biens de consommation à coût réduit en périphérie pour les ménages à revenus modestes… La liste des bienfaits de la vitesse est impressionnante et à côté ses nuisances semblent avoir bien peu de poids. Dans les années d’après-guerre, les villes européennes ont ainsi multiplié les plans de circulation, les voies rapides urbaines et les transports collectifs lourds, et plus récemment quelques unes ont même opté pour des péages urbains, l’objectif étant toujours de limiter la congestion et d’accroître la mobilité. Lire la suite…

La réduction de la dépendance automobile

La réduction de la dépendance automobile est un article de Frédéric Héran paru en 2001 dans le n°37 des Cahiers Lillois d’Economie et de Sociologie, pp. 61-86.

Résumé
La dépendance automobile trouve principalement sa source, non pas dans les aspirations à vivre au vert, dans la généralisation de la motorisation ou même dans l’étalement urbain, mais dans l’efficacité du système automobile par rapport aux autres systèmes de transport. Aussi, pour réduire cette dépendance convient-il de diminuer d’abord la vitesse automobile de porte-à-porte, tout en instaurant un système alternatif de transport écologique associant étroitement la marche , la bicyclette et les transports collectifs. Il en découle une décroissance du trafic automobile qui génère un urbanisme plus dense et mixte et non l’inverse.

La réduction de la dépendance automobile
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