En 1965, Maurice Papon, alors préfet de police de Paris, donnait une « conférence aux ambassadeurs » sur le thème « Paris et l’automobile ».
Il ne nous a pas été possible de lire ce texte sans doute essentiel pour comprendre les liens tissés entre la ville de Paris et l’automobile au cours de l’histoire. Malgré des recherches sur le web, il n’est en effet pas possible de trouver ne serait-ce qu’un extrait de cet essai au titre prometteur.
Rappelons juste que Maurice Papon était un homme politique et haut-fonctionnaire français, condamné en 1998 pour complicité de crimes contre l’humanité pour des actes commis alors qu’il était fonctionnaire du régime de Vichy où il dirigeait le Service des questions juives. Jusqu’en mai 1944, ses services recenseront les Juifs dans les hôpitaux, les sanatoriums et les maisons de retraite et organiseront l’arrestation et la déportation des Juifs de la région bordelaise vers le camp de Drancy créé en 1941.
Préfet de police de Paris entre 1958 et 1967, Maurice Papon est également connu pour son rôle dans la répression sanglante des manifestations du 17 octobre 1961 et du 8 février 1962 et pour avoir dirigé la Société française des verreries champenoises, en 1977, quand Pierre Maître, syndicaliste, fut assassiné par un commando de la Confédération des syndicats libres.
Maurice Papon finira sa carrière comme Maire de Saint-Amand-Montrond (Cher), député, puis ministre de la République, en tant que ministre du budget de 1978 à 1981.
Avec un tel curriculum vitae, il serait particulièrement intéressant de connaître le point de vue de Maurice Papon sur la place de l’automobile à Paris au milieu des années 60. Peut-être même que Maurice Papon disait déjà en 1965 des choses sur les projets autoroutiers dans Paris qui étaient officiels en 1967, et qui visaient à quadriller la capitale d’autoroutes… Nous lançons donc un appel afin de recevoir une version numérique de cette publication.