Dans la série « le vélo peut tout faire », voici maintenant l’entreprise de livraison de pizzas à domicile à vélo! On a vu récemment qu’une entreprise de déménagement à vélo a fait son apparition au Canada. Qu’en est-il des entreprises de livraison de pizzas?
Apparemment en France où plusieurs entreprises de coursiers à vélo existent déjà, il n’y a pas encore de livraison à vélo pour les pizzas. Sur la photo, il s’agit d’une pizzeria de Brooklyn à New-York City qui propose la livraison des pizzas à domicile à vélo, mais d’autres initiatives de ce type existent déjà aux USA.
Quand on sait que les deux-roues motorisés du type mobylettes sont particulièrement polluants et bruyants, on rêve de voir des entreprises comme Pizza Hut (billet non sponsorisé!) troquer leur gigantesque parc de mobylettes contre un parc de vélos livreurs…
Également, pour tous les micro-entrepreneurs en herbe qui voudraient se lancer à leur compte dans la livraison de pizzas à vélo, sachez que des modèles de vélos adaptés sont déjà en vente sur internet à des prix tout à fait accessibles. Voir ici pour des modèles de vélos à partir de 549 dollars (372 euros).
L’idéal serait bien sûr la livraison de pizzas bio faites avec des produits locaux et livrées avec des vélos bricolés soi-même…
Espérons que cette initiative donne des idées à certains en France. Du point de vue fiscal, on pourrait même envisager des exonérations de taxes pour les entreprises de ce genre et une TVA réduite pour les pizzas livrées à vélo… La voilà, la « croissance verte » chère à Jean-Louis Borloo, garantie Grenello-compatible!
Source: vélogistique
Cette idée n’est faisable que dans des villes plates, à moins d’utiliser des vélos à assistance électrique, qui malheureusement coûtent plus cher à l’achat (pas à l’usage) que des mobylettes. Et le VAE est limité (en assistance électrique) à 25 km/h, tandis qu’une mobylette peut facilement atteindre 45 km/h, de sorte que le rayon d’action est diminué. Pour l’instant, vu le coût très élevé du temps de travail et les exigences des consommateurs, les 2RM légers gardent l’avantage, sinon il y aurait beaucoup plus de livreurs à vélo. Reste à savoir ce que coûte réellement un 2RM à l’usage, l’assurance doit coûter assez cher (si les restaurants en souscrivent une, ce qui n’est pas dit…).
Cependant, le coût total des déplacements des 2RM est essentiellement supporté par la société via les frais essentiellement médicaux ou funéraires occasionnés par les accidents en 2RM, véhicules dont la maniabilité, le gabarit et la vitesse incitent à une conduite risquée.
Sinon, en tant que consommateur on peut aussi oublier d’être con et aller chercher sa pizza soi-même à pied, elle n’en sera que meilleur. Emmener les gosses ça leur fera faire un tour de quoi limiter un peu la prise de poids engendrée par la consommation d’une pizza! Après l’effort, le réconfort
Bon appétit.
Ha quelle bonne idée, mais bon je pleins les gars qui seraient susceptible de me livrer des pizzas en vélo.
Déjà il aura vachement de mal (ou de très bon mollets) pour les quelques côtes qui sont tout autour de chez moi (déjà que certains scooter ont du mal) et puis intérêt à avoir une bonne box isotherme, parce que les pizzas froides ce n’est pas top.
🙂
On peut aussi oublier d’être con 5min et aller la chercher soit même! Elle n’en sera que plus savoureuse.
En réaction @PHI
La livraison urbaine en vélo est incontestablement la plus efficace, la moins coûteuse, la plus rapide, et ce dans n’importe quel dénivelé et n’importe quel rayon d’action en zone intra-urbaine.
Je suis coursier à vélo à Lausanne, ville où le lac est à 300 mètres d’altitude et où le point culminant s’élève à 900 mètres. Plutôt ouvert à l’idée que le vélo était sûrement un moyen de transport utilisable pour les livraisons urgentes, je suis ,après un an de travail, convaincu de la supériorité indiscutable du vélo en ville sur tous les autres moyens de livraison, y compris 2 roues motorisés-légers. On porte toutes sortes de choses fréquemment lourdes ou encombrantes de n’importe quel point de l’agglomération à un autre. Depuis peu, nous livrons à domicile les courses faîtes dans des commerces ou grand magasins, (courses payées en partie par la ville et les magasins) et avons donc recours à des cargo-bike qui sont eux équipés d’AE (cela devient nécessaire pour des dénivelés tels avec autant de poids) Avec ces engins, on charge facilement 8 cabas remplis, ou 80 kilos de papier par exemple. Là où un deux-roues motorisé devrait laisser place à une voiture, nous utilisons encore un deux-roues à propulsion humaine et somme incontestablement plus rapides, efficaces et écologiques / économiques, surtout dans un contexte d’arrêts fréquents de quelques minutes pour livrer. Je précise que l’assistance électrique s’arrête à 25 km/h, ce qu’y n’empêche pas le cycliste, non-bridé lui, d’emmener le véhicule à 45 km/h (ceci n’est pas une fiction).
Tout ça pour dire qu’avec un un système/ un vélo adapté pour porter les pizzas (pas de pizza-jam ou de pizzas froides en quelques minutes) la méthode est à coup sûr rentable et pratique. D’autant que la plupart du temps les pizzas sont livrées à une distance minimale (dans le quartier), vue l’abondance de service de livraison de pizza à domicile dans une ville.
(Y aller à pied est toutefois effectivement la solution la moins grotesque…(!))
Même partant d’une bonne volonté, on peine parfois à admettre la pertinence de l’utilisation du vélo avant d’avoir concrètement essayé ou constaté que ça peut (étonnamment) marcher! C’est comme penser qu’aller toute l’année au travail en 2km de vélo est compliqué pour les non-puristes. C’est finalement aisément faisable pour peu qu’on s’y essaie et qu’on s’en rende compte…
Le fait que la grande majorité des livraisons urbaines soient faîtes en véhicules motorisés est complètement dû aux mentalités, et à la lenteur d’évolution de celles-ci. Pour l’entrepreneur d’un projet de société de livraisons urbaines en vélo, il faudra plus que prouver, convaincre, que le vélo à la suprématie dans ce domaine. Notons que récemment, beaucoup de grosses sociétés de livraisons utilisent des vélos pour certaines de leurs livraisons, mais hélas, avec une mise en application molle et inadaptée, car le seul but de l’opération est souvent de donner une image « écolo » de la boîte (« Nous avons des livreurs à vélos! »).
Je pense que les choses avanceront considérablement le jour où les gens comprendront enfin que l’avantage du vélo sur les autres moyens de transport individuels n’est pas seulement écologique ou économique mais PRATIQUE, assurément!
@GNUDAV
Tu parle pour toi ?
Autant aller au resto que d’aller se cailler dehors pour ramener une/des pizzas froide à la maison pour tout le monde.
Mais c’est vrai on a tous avoir un camion à pizza à moins de 500m de la maison.
Lol !!!
je crois que la livraison de pizza à vélo existe déjà sur Grenoble (ville plate).
@ tout le monde : désolé du doublon, je pensais que ma 1ère réponse n’avait été prise en compte.
@URB : oui je parle pour moi. J’ai tendance de faire de mon cas une généralité et j’ai tendance aussi à ne parler de ce que connais (mais pas exclusivement) et des fois je dis des conneries aussi, ah humanité quand tu nous tiens!
Néanmoins, une bonne partie de la population vie en ville (ou y aspire) avec donc une forte probabilité de trouver une pizzeria à côté de chez soi.
Enfin, et ça c’est applicable à plus de monde, on peut préparer la pizza avec ses petites mimines, c’est assez rigolo. On sera au moins sur de ce qu’il y a dedans. Mais du coup c’est plus du fast-food, mais est-ce moins bien pour autant?
Pourquoi cette obsession de la pizza froide ? Le problème se pose autant sur un scooter que sur un vélo.
En général je fais toujours réchauffer la pizza parce qu’entre le moment ou elle est apportée et le moment ou tout le monde se met à table pour la manger, c’est là que ça refroidit !
@ le chat de gouttière, je trouve ton commentaire très complet et plus qu’instructif ! Je vais voir à en faire un article à part entière moyennant quelques légères modifs.
Bien!
Merci à toi, si tu projettes un article portant sur les avantages du vélo appliqués à la livraison urgente, il peut facilement être beaucoup plus complet… J’ai ici plutôt répondu sur le thème de l’application aux pizzas. Si tu désires un article plus développé et globale, je me ferais un plaisir de l’écrire. J’ai vu que les articles provenaient souvent de « contribueurs »
J’en serais volontiers! (au moins pour cet article 😉 )
Pour info le alleycat des Triplettes c’est nous…
Comme tu veux… si tu préfères, tu peux envoyer ton article par l’intermédiaire du formulaire de contact, sinon j’en fais un article sous ton pseudo:
http://carfree.fr/index.php/author/lechat/
L’idée est exellente en faisant abstration de l’envers du décor.
Pas de pollution pas de bruit, transporter des pizza à vélo il fallait y penser. Sauf que…
L’explossion de ce service alimentaire dans les villes et essentiellement lié à la « Mal Bouffe ». Et l’envers du décor est particulièrement noir. C’est le complexe agro-chimique et agro-alimentaire qui est derrière, et là en terme de pollution de toute nature on est copieusement servi…
@JMS : C’est un peu réducteur d’associer pizza à industrie agro alimentaire + malbouffe. OK la pizza de chez CARPI surgelée, c’est une merde… Mais la livraison d’un repas, pizza indien chinois ou autre chose peut très bien etre de bonne qualité et ca répond à un vrai besoin pour beaucoup de gens. Pourquoi pas des produits locaux et issus de l’AB pour la pizza?
Perso je préfère quand la pizza arrive chaude que froide, tant qu’à faire.
Et puis selon d’où l’on commande sa pizza on n’a pas de quoi la faire réchauffer.
Quand je commande une pizza le midi quand je suis au bureau, je n’ai pas de micro-onde ou four pour la faire réchauffer et une pizza froide, avec le fromage ce n’est pas le plus digeste.
Pour ce qui est de la « Mal bouffe », alors on peux dire que tout ce qui est rapide est mauvais, ce qui n’est pas forcément le cas, mais bon c’est un autre sujet.
Pour ce qui est des produits locaux et issus de l’AB pour la pizza, même si ce n’est pas forcément le cas parce que je ne sais pas ou le gars se fourni, mais je connais un vendeur de pizza BIO, terrible non ?
Le seul frein c’est le prix.
@GNUDAV
Oui il y a des pizzas autour de chez nous en majorité, mais tu vois, toute les villes ne sont pas plates, perso je suis dans une ville mais dans un quartier qui, pour y accéder n’est pas si facile à vélo à cause des différente « côtes » et si tout les clients sont dans des endroits comme chez moi, les livreurs doivent être sacrément entrainés.
Ensuite, il y a quand même le choix de ce que l’on veux et de ces goûts, est-ce que l’on doit être obligé de prendre des pizzas seulement à la « maison à pizza » d’à côté parce qu’elle est proche, même si c’est immangeable ?
Ben oui, pourquoi les « maisons à pizza » feraient des efforts vu que l’on aurait pas trop le choix d’aller chez eux ?
Ensuite, quand on commande une pizza, c’est pour ne pas être obligé de faire à manger, alors le coup de trouver ça « amusant » de le faire soi-même, c’est bon pour le week-end ou quand on a pas des journée trop épuisante.
🙂
@el gato, l’article sur les livraisons à vélo:
http://carfree.fr/index.php/2010/01/08/livraisons-a-velo-la-solution-pratique-et-efficace/
Salut tout le monde,
je viens de monter un ptit resto de burgers artisanaux a Lausanne (Suisse of course)… on fait tout nous memes, les pains, les sauces, les patisseries, et tout est du local (ou presque tout parce qu on emploie des avocats 🙂
bref on trime mais on se marre et les gens kiffent le spot
On voudrait maintenant livrer a velo… et on se penche serieusement sur la question du maintien au chaud.. on a deja quelques pistes mais
-on voulait savoir si vous aviez des idees a nous proposer……..
Prenez soin de vous et continuer comme ca votre site est cool et vous etes sur la BONNE voie…
Que la force soit avec vous et nous
David
Avec les VAE, on a souvent plusieurs possibilités d assistance : 0%, 25, 50 et 100% par ex (100%… apport autant d energie élec que d énergie humaine).
Si bien que j ai eu une idée pour David, et pour les autres livraisons de chaud*, s’ils sont bricoleurs/connaissent des bricoleurs :
On pourrait très bien faire un vélo à anti-assistance, mais, avec l’énergie de pédalage non utilisée pour le déplacement, faire un chauffage possible de la charge :
une partie variable de la force de pédalage sert à compresser une pompe (turbine par ex, plus facile à adapter à des pignons reliés à un plateau spécial que d autres types de pompes), qui envoye de l air compressé, donc plus chaud, autour du colis.
(avec -si nécessaire- une enceinte entre le colis et l air compressé, pour que le colis ne sente pas le fuel de la rue)
Partie variable destinée au chauffage : 0% pour le retour ou dans les côtes, 100% s’il y a de longs feux rouges (et si le vélo a une bonne béquille), et intermédiaire sinon.
En fait, en fonction de l’efficacité de ce système, la pizza pourrait même finir de cuire pendant le trajet (donc départ du dépôt plus tôt)
* livraison à chaud, car c est plus facile.
mais, même si c’est plus compliqué à construire, en se servant d’une fraction de la force du pédalage pour actionner le compresseur (sous forme de turbine) d’un cycle de réfrigération, on pourrait aussi très bien appliquer ce système d anti-assistance pour transporter des produits réfrigérés, voire congelés.
(surtout que le compartiment pourrait être pré-refroidit/congelé au dépôt : le système du vélo ne servant qu’à entretenir le froid)
p.s.
Une solution plus technologique qu’une simple pompe existe :
On pourrait aussi mettre des accu amovibles, et un petit four fonctionnant en 12V.
Celà nécessite moins de bricolage,
MAIS
– niveau énergétique, c est moins bon (on multiplie les passages d’une énergie à une autre, avec, à chaque fois, des pertes de rendement : de la matière d entrée de centrale à la sortie de centrale, de la centrale à la prise, de la prise à la batterie, de la perte de charge de la batterie au cours du temps, de la batterie au four, et conversion d’élec en thermique dans le four; alors que la pompe bouchée (air ne circulant pas, pression et température montent) ne subit qu’un seul changement de forme d’énergie : méca en thermique),
– celà nécessite d’utiliser des produits tout fait plus complexes et plus chers (accus, four élec), qui risquent de subir plus de pannes, et des pannes plus difficilement réparables par soi-même
et surtout, le pire pour le vélo :
– celà fait transporter une charge morte beaucoup plus importante (accus, four élec)