Si la lutte contre l’étalement urbain constitue un objectif phare du discours politique national et local, ce phénomène reste encore mal maîtrisé. La nouvelle publication du Réseau Action Climat approfondit cette thématique sous l’angle climat-énergie et fait émerger de véritables pistes de progrès.
Entre ville et campagne, la maison individuelle, fortement plébiscitée, concilie plusieurs des principales attentes sociales contemporaines : l’accès à la propriété, l’intimité, la proximité temporelle aux services comme à la nature, l’espace vital et la mobilité.
Pourtant ce développement périurbain majoritairement non maîtrisé, qualifié « d’étalement urbain », induit une faible densité démographique dont les corollaires principaux sont une forte consommation d’espaces naturels ou agricoles, la multiplication des déplacements pendulaires et une lourde infrastructure de voies et de réseaux.
Les conséquences de ce phénomène, en termes d’émissions de GES, de vulnérabilisation des territoires face aux impacts des changements climatiques ou de ségrégation sociale, ne sont pas soutenables. Ce constat est partagé depuis plusieurs dizaines d’années, et la lutte contre l’étalement urbain compte ainsi, depuis le vote de la loi Grenelle 1, comme objectif du droit de l’urbanisme.
Manque encore, cependant, un cadre national cohérent ainsi que des politiques territoriales ambitieuses et efficaces permettant d’endiguer ce phénomène.
En complément à ce bon article, j’ajouterais que la majorité des personne qui ont fait bâtir leur « maison individuelle » n’ont pas la préoccupation du respect de leur environnement, et sont plus enclins à maintenir leur herbe tondue bien rase et à tuer les araignées ou abeilles qui oseraient franchir l’espace « privé » de leur maison, qu’à maintenir autour d’eux une biodiversité, une herbe fleurie, des insectes, oiseaux, papillons…qui devraient pourtant avoir leur place sur ces territoire souvent conquis sur la nature, sinon sur les terres agricoles…L’habitat individuel, et la dépendance à l’automobile qui va avec (je le confirme avec ce que j’observe autour de nos villages du sud de la Drôme) ne sont pas compatibles, tels qu’ils sont, avec un avenir écologiques…Certains parlent d’éco-quartiers, avec une biodiversité preservée, des pelouses abandonnées à un peu plus de liberté, et des gens qui iraient à pied…Mais peut-on changer les mentalités?