Les visiteurs assidus de Carfree ont pu bénéficier de l’exceptionnel privilège de lire en avant première l’ensemble des articles soulevant la problématique tramways, arbres et urbanisme sur le cas très caricatural de la ville de Tours.
En se servant de l’arbre abattu comme bio-indicateur de l’offensive du capitalisme dans la ville, la série d’articles montre comment la classe dominante assoit, renforce et perfectionne son pouvoir économique et politique sur l’espace urbain.
La ville devient elle-même par le simple fait de sa réorganisation une arme du pouvoir.
La série proposée sous le titre « Drame d’Arbres et de Tram » retravaillée a fini par faire l’objet d’un livre aux éditions Le Passager clandestin.
« Le Cœur d’une ville… hélas ! »
Quatrième page de couverture
Votre ville « attend son tram »? Vinci, Bouygues, Eiffage « aménagent votre cadre de vie »? Une nouvelle Ligne Grande Vitesse « desservira bientôt votre région »? Vous vous interrogez sur la nécessité de tels projets? Sur leur coût environnemental? Sur leur impact sur votre vie quotidienne? Vous ne vous souvenez pas avoir été consultés préalablement à leur mise en œuvre? Lisez ce livre. Des millions de français assistent ainsi chaque jour à la transformation de leurs territoires par ces « grands projets » dont la neutralité est plus que douteuse.
Ce texte est le fruit des observations de l’un d’entre eux.
À Tours, les travaux préparatoires à l’installation du futur tramway entraînent, à partir de 2009, la destruction systématique du patrimoine arboré. Devant la disparition brutale des arbres de sa ville, l’auteur s’interroge sur ce nouvel engouement pour « l’écomobilité durable ». Le tramway se révèle être le Cheval de Troie d’une nouvelle conception de la ville. Il y impose des parcours et des espaces de sociabilité balisés, y introduit la vidéosurveillance et la « prévention situationnelle », tandis que la majeure partie de l’espace public est concédée à des multinationales au nom du « partenariat public-privé ». La multiplication de ces chantiers urbains ou périurbains aboutit ainsi à la production d’une humanité « hors sol » dont les désirs et la force de travail sont capturés dans des villes-machines, tout entières dédiées à la croissance économique. À travers le cas singulier de Tours, cet ouvrage dévoile les logiques de contrôle du vivant à l’oeuvre derrière les politiques modernes d’urbanisme.
Bonne lecture
jms
« Des millions de français assistent ainsi chaque jour à la transformation de leurs territoires par ces « grands projets » dont la neutralité est plus que douteuse. »
Dans le cas de Saint-Denis la neutralité est plus que douteuse. Il y a d’un côté des hommes prétentieux qui pensent laisser leur trace dans le projet du « Grand Paris » et il y a des hommes cupides qui veulent s’enrichir. http://comiteporteparis.wordpress.com/2011/09/25/la-deconstruction-qui-revele-le-tresor-de-saint-denis/
Merci à Jean-Marc Sérikian que j’ai cité dans mon blog :Un Jardin de la France en Béton armé. Un très bon texte, vrai et clair.
En bas de cette page http://comiteporteparis.wordpress.com/2011/04/20/agir-pour-un-environnement-de-qualite/