L’idée des transports en commun gratuits peut apparaître comme utopiste et irréalisable. Mais pourtant de nombreuses agglomérations font la transition et le choix de ce système. Une gratuité complète du réseau de bus, de RER et de métro sur le territoire francilien est-elle envisageable? Pour cela, je vais étayer quelques arguments qui constituent la base de ma réflexion.
Aujourd’hui, la part des déplacements est importante dans nos vies, très importante. Nous nous déplaçons quotidiennement. La moyenne en Ile-de-France est d’environ 1H30 par personne, tous modes de déplacements confondus. Je vous laisse imaginer les problèmes de pollution que cela engendre. Les déplacements en voiture sont ceux qui polluent le plus, c’est bien connu. Pour des raisons environnementales, il est nécessaire de favoriser les déplacements doux (vélos, marche à pied, roller, etc.). Mais soyons raisonnable, les déplacements se font la plupart du temps sur des grandes distances qui nécessite un déplacement plus rapide.
Les embouteillages, les encombrements et les engorgements, bref les bouchons sont extrêmement nombreux en région parisienne. Dans les agglomérations où la gratuité est mise en place, une augmentation de l’utilisation des transports en commun est mise en avant. Elle se situe entre le doublement et le triplement de l’activité de transport. A terme, en liant des réseaux de bus à haut niveau de services (voies réservées aux bus) et la gratuité, il est possible d’influer sur la saturation du réseau routier.
Une inégalité moins grande face aux transports est envisageable en rendant la gratuité opérationnelle sur l’Ile de France. En effet, si l’on regarde rien que la dernière tranche des dépenses des ménages, on peut voir que le prix des transports devient très vite inabordable. C’est pour cela que la gratuité des transports peut lutter contre une forme d’exclusion, aux déplacements et aux territoires vécus. II existe différents dispositifs, me direz vous, mais ils ne sont souvent pas connus et la gratuité simplifie le système.
Économiquement, cela à un coût. Et c’est l’un des principaux arguments de ceux qui ne veulent pas de ce système. En Ile-de-France, les recettes des voyageurs représentent plus de deux milliards d’euros, certes. Mais il faut faire des choix et c’est le rôle des politiques. Ces deux milliards d’euros dépensés dans les transports pourrait l’être ailleurs et par conséquent redonnerait un peu de pouvoir d’achat aux usagers. Le nombre de fraudes est conséquent dans les transports en commun sur l’Ile-de-France. De nombreux témoignages de fraudeurs disent qu’il « vaut mieux frauder et se faire choper une fois tous les trois mois plutôt que de payer son pass-navigo ».
Il existe même une mutuelle des transports pour payer vos amendes! Il est aussi parfois plus cher de se payer un ticket de train pour se déplacer que d’y aller en voiture lorsque l’on pratique le co-voiturage. La gratuité règle ce problème là, mais pas celui du confort des usagers.
Cependant, il existe un autre problème: en 2012 les transports aux heures de pointes sont vraiment inconfortables et les usagers sont entassés. Qui oserait dire le contraire? L’offre de transports est insuffisante et les conditions sont désagréables. Nos réseaux de transports en commun doivent gagner en efficacité, mais surtout en ponctualité (qui n’a jamais entendu qu’il y avait des problèmes causés par les feuilles mortes sur les voies, les suicides, la dilatation des rails lors des fortes chaleurs, etc.). La gratuité engendre une forte progression de la fréquentation dans les agglomérations où elle a été mise en place. Alors imaginons cela à l’échelle parisienne. C’est pourquoi, il faudrait le faire de manière progressive, car les réseaux ferrés ne sont pas dans la capacité de répondre à la demande pour le moment.
Mener une politique régionale ambitieuse, c’est se diriger vers la gratuité. Cette action aura des répercutions certainement à l’échelle mondiale puisque d’autres s’appuieront sur notre exemple (bien que le réseau parisien soit déjà une référence). Dans un premier temps, il faut appliquer la gratuité sur les réseaux de bus, puis par la suite sur le réseau ferré. Mener une politique intense sur le développement durable des transports en commun est un véritable enjeu du 21ème siècle.
Personnellement, je suis contre la gratuité mais pour un tarif réduit du type 1 euro comme dans mon département (06) et certainement beaucoup d’autres.
Dommage que cet article ne nous explique pas comment trouver les deux milliards manquants. Les TC en IDF fonctionnent mal, ont perdu leur fiabilité, sont inconfortables, sont saturés car on a sous-investi depuis longtemps.
Pour rendre les TC attrayants, il faut investir pour remettre le réseau à niveau, le rénover, accroître les débits. Il faut plus. On ne peut se contenter d’un maintien en l’état. Il faut investir dans de nouvelles lignes de tramways, construire de nouvelles lignes ferroviaires, acheter des trains, améliorer les déplacements entre les banlieues. pour cela, il va falloir beaucoup d’argent. il faut expliquer que si nous voulons nous déplacer confortablement, rapidement, sans correspondances multiples, avec des fréquences élevées, il va falloir en payer le prix.
La gratuité plongerait les TC dans une misère encore plus grande et tournerait le dos à une transition vers une ville sans voiture.
On pourrait envisager une taxe annuelle sur les résidents dont le montant serait calculé pour compenser le manque à gagner de l’absence de tickets en fonction de la localisation du logement et qui donnerait droit à une carte de transport pour chaque membre du foyer.
Cela inciterait fortement les réfractaires aux TC à les utiliser et serait donc impopulaire mais efficace.
Je prolonge. Les résultats de l’enquête globale transports en IDF montre une rupture historique. Hors périphérie lointaine, la voiture recule. En petite banlieue et à Paris, on assiste à une démotorisation. De même les TC, le vélo gagnent des parts de marché. Les jeunes sont moins nombreux à passer le permis de conduire. On constate des évolutions comparables dans de nombreuses agglomérations européennes.
Ces changements sont certainement d’ordre culturels et aussi le résultat de la crise économique. les contraintes attendues du réchauffement climatique, la hausse des tarifs de l’énergie renforceront probablement ces tendances.
Or que voulons-nous ? ces transferts de la voiture se feront vers la marche, le vélo.
qu’en sera t-il pour les TC. Aujourd’hui les TC sont plus lents, donc temps de parcours quotidiens plus longs, que la voiture. Cette enquête le montre nettement.
Le recours aux TC sera t-il vécue comme une punition, un moment obligé et désagréable ? C’est un enjeu sociétal.
Je pense que ces changements nécessaires de la voiture vers les TC doivent constituer une amélioration des conditions de vies des franciliens et non une détérioration.
Hello,
Sujet très intéressant. Mais comme d’habitude, qui finance ?
1) économies générées par la gratuité
On peut déjà penser aux économies générées par la gratuité des transports en communs :
– entretien des portiques de sécurités des stations économisé
– entretien des horodateurs/validateurs économisé
– salaires en moins des personnels des bureaux de vente et des controleurs (mais potentiels chomeurs en plus donc…).
2) cotisation/mécénat personnel
Il faudrait penser à créer un moyen de cotisation sociale au titre de transports : chacun donne ce qu’il veut comme contribution. Ce serait une sorte de mécénat personnelle. A titre d’exemple, je paie 53 €/mois sur Lyon. Raisonnablement, je suis prêt à continuer à payer 20-25 € parce que je comprends le besoin en financement et que je peux me le permettre.
3) augmenter les impots locaux
Autre possibilité bien peu populaire. Augmenter les impots à l’échelle locale pour compenser la perte commerciale de ventes des titres de transports. Si une entreprise gagne X avec la vente de tickets et autres abonnements, quel serait le prix divisant X par le nombre de foyers fiscaux de l’agglomération ? Je pense que ce calcul mérite d’être fait et je pense que cela peut fonctionner !
Il faut sortir du capitalisme. Mutualisé les coûts de fabrication, d’entretien, de construction des lignes…
Inadmissible que les pièces d’un bus ou d’un tram soient incompatible d’une ville à une autre. Et cela, nous le payons extrêmement chère ! Argent qui pourrait être investi (au choix) :
– réduction d’impôts
– renfort de l’offre
– Gratuité des transports
la gratuité total c’est un peu con (faut bien que quelqu’un paye au final) par contre la gratuité le week end ou encore le billet famille (un ticket pour la famille quand elle se déplace ensemble) serait une bonne incitation à laisser la voiture au garage et ca inciterait les gens à aller dans les centres villes plutot que dans les retails parcs pourris de nos promoteurs immobilliers (pourris?).
Ok, je résume….
TC = coût
Coût = Impôts + usagers (moins de 20%)
Gratuité = coût = TC = Impôts (100%) ….
Je ne sais comment faire plus claire ?
Compliquons alors…
Coût du contrôle de la billetique = plus de 50% de la recette usagers…
Vingt milliards d’euros (annoncés) dont on peut fortement présumer le doublement du coût sont consacrés jusqu’en 2020 en France à spécialiser le réseau ferré dans les déplacements à grande vitesse et dans la desserte des grands pôles urbains et des parcs d’attraction pour le monde des affaires et le loisir des classes moyennes.
Comment dans ce contexte est-il encore possible d’argumenter contre le développement des transports en commun de proximité et leur gratuité ? Je propose l’affectation de ces crédits pharaoniques et complètement suicidaires du point de vue environnemental à la création d’un crédit individuel de transport de proximité gratuit pour chaque individu, tout dépassement d’usage étant payé au prix fort.
Personnellement, je suis tout à fait opposé à la gratuité des transports en commun.
Je n’utilise que mon vélo et mes pieds pour me déplacer. Pourquoi devrais-je payer (en impôts) le coût des transports en commun que je n’utilise pas ?
Je trouve que la gratuité des TC n’incite pas à la lutte contre l’étalement urbain, car elle permet d’habiter très loin de son lieu de travail sans en pâtir financièrement.
Le vrai avenir, ce n’est pas la gratuité des TC pour faire plein de kilomètres inutiles chaque jour, mais plutôt la relocalisation pour que chacun puisse faire son trajet domicile/travail à pieds ou à vélo.
Je n’utilise que mon vélo et mes pieds pour me déplacer.
pareil,
sauf une fois tous les 3-4 mois,
ou, soit je vais monter dans une voiture, soit utiliser les TEC,
Pourquoi devrais-je payer (en impôts) le coût des transports en commun que je n’utilise pas ?
peut-etre pour la même raison que moi, NON-utilisateur de TEC, je VEUX que les TEC soient le plus utilisés possible :
Je préfère payer pour des TEC, et coupler celà à des rues piétonnes et des suppressions de places de voitures (car, sans « gène » faites aux voitures, des TEC mis à disposition ne suffisent pas à transformer un utilisateur de voiture en utilisateur de TEC : il faut favoriser les TEC, ET EN PARALLÈLE rendre la voiture lègèrement moins facile d’utilisation).
Car je préfère, quand je suis en vélo, croiser 1 bus, que croiser 60 voitures (niveau dangerosité, pollution, occupation au sol).
Sans parler du coût faramineux, pour la collectivité, du passage de ces 60 voitures (problèmes d allergies, d asthme, de pollution de l air, de pollution sonore, de mise en danger de la population -directement et indirectement-, de chute du prix de l immobilier, d étalement urbain, de baisse de la compétitivité de l’économie, de baisse de la qualité de vie, d argent gaspillé dans l entretien sans fin des chaussées)
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Un des pb, du repport modal vers les TEC :
La voiture offre un bonus HYPOTHÉTIQUE sur les TEC :
alors qu’il faut marche 500m pour atteindre l arrêt des TEC, puis attendre 15 min pour monter dans son bus/trolley/tram,
en voiture, on a tjrs l’impression, vu qu’il y a des places partout, qu’on peut se garer à 5 m de sa destination.
et, on part quand on veut.
En fait, cette imprression n est que théorique :
En général, l automobiliste passe 10 minutes à tourner pour trouver une place libre, et fini par se garer entre 300 et 600M de sa destination…
mais la possibilité de se garer à 5m de sa destination fait que la voiture semble permettre de moins marcher, et de gagner du temps.
Alors qu’avec une multiplication des rues piétonnes, l automobiliste saura qu’il aura 300m ou plus à marcher, pour atteindre l endroit voulu, dans la rue piétonne.
Ainsi, celà rendra la « longue » marche vers l arrêt des TEC plus facilement acceptable.
(et celà permettra à certains de découvrir qu’en vélo, on se gare à destination)
Je trouve que la gratuité des TC n’incite pas à la lutte contre l’étalement urbain, car elle permet d’habiter très loin de son lieu de travail sans en pâtir financièrement.
Faire 1km ou 100Km en vélo ne me coûte quasi pas un centime de plus,
pourtant, je ne fais pas 100Km à chaque fois que j ai un trajet à faire.
De même pour les TEC : ils peuvent être gratuit, on peut même payer les gens pour les faire, celà ne change rien :
il y aura peu de gens qui vont vouloir passer 2x 2heures de transport par jours par plaisir.
Ainsi, peut-etre qu’il y aura un peu d étalement urbain possible en plus pour les personnes sans voitures (car les TEC favorisent moins l étalement urbain que la voiture);
Par contre, ce qui est sûr, c est que si les TEC augmentent fortement, et si l usage de la voiture diminue fortement, alors il pourra y avoir une re-densification de la ville,
avec, par exemple, la transformation d’une chaussée en bande arborée, avec bancs.
Le principe des impôts est bien de payer pour des choses que l’on n’utilise pas forcément (ex : je ne vais pas à l’école) et même que l’on peut désapprouver (ex : des interventions militaires par-ci par-là, des centrales nucléaires…).
Y’a du bien et du moins bien mais on ne fait pas payer d’impôts « à la carte » en disant « mon bon concitoyen, à quoi veux-tu que tes impôts servent ? ». Enfin si quelque part c’est à ça que servent les élections un peu. Mais ce serait bien trop compliqué (chiant aussi) de faire sa déclaration de revenu pour la plupart des gens s’il fallait déclarer ce que tu veux que ça paye. Et si on en arrive à ce niveau, autant supprimer les impôts et que chacun paye pour ce qu’il consomme. Vive le capitalisme pur et dur quoi.
Un capitalisme qui rendrait les transports d’autant plus inabordables qu’ils seraient sous utilisés. Qui garderait la trace de chaque automobiliste et lui ferait payer les réparations des routes qu’il emprunte. Qui ferait payer des frais de scolarités énormes et donc écarterait d’office les plus pauvres de l’éducation.
Bref on en arrive a un point souvent oublié. Si on paye des impôts c’est par solidarité.
D’ailleurs c’est bien pour ça que la générosité est déductible.
Finalement, j’ai l’impression que le problème de la gratuité n’est pas de savoir si c’est possible ou non mais plutôt d’anticiper la façon dont les habitants appréhenderont le message qu’elle porte.
Je serais pour une cotisation proportionnelle au revenu (un peu comme la Taxe d’habitation) ,après on peut discuter sur le fait de faire payer tous les résidents ou seulement les usagers, sachant que dans le premier cas la cotisation sera plus faible .
Quand au tarif à 1 euro par trajet, dans le cas du 06 c’est un progrès notable (il y a plus de 20 ans dans ce département je payais plus de 20 francs pour un trajet et donc je le faisais en moto) car le département serait autrement complètement paralysé par la circulation.
ben moi j’ai l’impression que ce qui favorise les TC c’est le mauvais temps, lorsqu’il neige ou qu’il gèle (je suis en banlieu parisienne) je viens tout de meme en lov et il me semble qu’il y a bien moins de circulation.
Il y a un moyen assez efficace d’augmenter l’utilisation des TEC et de baisser le trafic automobile : augmenter les taxes sur les carburants des stations essence.
Cela étant, cette politique ne peut être juste que si elle est couplée avec d’autres mesures :
– mesures compensatoires dans les territoires ruraux (trop peu d’habitant pour une politique de TEC rationnelle). Taxation à une échelle cantonnale ou des pays en fonction d’un ratio kilomètres de routes/nombre d’habitants ?
– Mesures pour les foyers dont les horaires de travail ne sont pas compatibles avec l’utilisation des TEC. Une voiture avec un seul passager sera toujours préférable à un bus avec un seul passager.
– étoffer les offres de TEC à des échelles départementales avec des injonctions pour les conseils généraux traînant des pieds
Cela étant, on peut rêver…
La question étant : gratuité des TC ou non ? je répondrais « non » et ceci pour plusieurs raisons :
a) une méfiance naturelle pour ce qui est « gratuit » : à part l’amour des parents, qu’y a-t-il de vraiment gratuit dans ce bas monde ?
b) il faut bien que les sous viennent de quelque part, en particulier de celles et ceux qui utilisent le service (même si une part vient d’autres personnes par solidarité, via les impôts par exemple)
c) parce que tout doit se ‘payer’ ou se ‘mériter’ d’une manière ou d’une autre : si je veux admirer le beau couché de soleil au sommet de la montagne, je dois faire l’effort de monter au sommet (la solution du blaireau avec le parking à 50m du sommet va me coûter de l’essence et de l’amortissement de voiture !)
d) et surtout parce que le tarif des TC est un OUTIL politique pour ENCOURAGER les usagers (ce doit donc revenir moins cher que de faire le blaireau dans sa voiture, SURTOUT en famille !)
c) Pour faire une différence avec les usagers du VELO ou de la marche à pied, ou de celles & ceux qui ne se déplacent pas/plus, tout simplement
Ceci dit la tarification actuelle est à revoir, certainement.
A ciao bonsoir.
Perso, je me déplace en vélo, je trouve ça nettement plus sympa que les TC . Mais mon vélo, je le paye,les fournitures avec. Et je paye mon vélociste pour l’entretenir.
Concernant la gratuité des TC, moi je veux bien mais seulement si:
– les équipements des TC (wagons, rails, bus, signalisations…) sont gratuits ,
– que les personnels des TC, viennent travailler gratuitement, y compris les jours fériés,
– que les infrastructures soient réalisées et entretenues gratuitement,
Je vois bien le topo, je vais payer pour me déplacer en vélo pour aller travailler pour que d’autres puissent se balader gentiment pendant la journée pour aller toucher leurs allocs et autres droits. Pour aller au cinéma gratuitement et revenir le soir chez eux, dans leur logement gratuit, chauffé gratuitement, eau chaude à volonté, la prise en charge des enfants gratuite, les soins gratuits, etc etc…
Et je parie qu’en plus y en aura pour raler qu’il y a pas assez de dessertes, pas assez souvent, pas assez rapide… çà ne gênera pas certains de dégrader le matériel parce que hein, il faut qu’ils se défoulent les pauvres chéris.
La solidarité c’est bien gentil, mais c’est à sens unique. Et en général sans aucune gratitude de la part de ceux qui en bénéficient.
De toute façons, il ne va pas falloir encore longtemps pour voir la machine se gripper totalement, parce que ce système n’est pas DURABLE.
A+
rien n’est durable en ce bas monde y compris la capacité à pédaler ou marcher !
Je partage la proposition avancée par Morgan depuis longtemps, pas seulement pour des raisons liées à la protection de l’environnement. Je trouve que Morgan devrait aller un peu plus loin cependant, ou prendre le problème différemment sur le plan de la justice sociale et économique par exemple.
Pourquoi parler de gratuité?, Les transports en commun en zone urbaine sont déjà gratuits pour ceux qui en sont les principaux bénéficiaires : commerces et entreprises (au maximum 50% de prise en charge employeur). Ce sont les voyageurs qui paient pour aller dépenser leur argent dans les commerces ou se rendre sur leur lieu de travail. N’est-ce pas une injustice? Même les promeneurs consomment : ils s’achètent au moins des baskets. Les étudiants étudient pour plus tard occuper un emploi qualifié et les chômeurs en cherchent un. Aucun DRH ne vous remboursera votre ticket si vous êtes venu le supplier.
Cessons donc de faire payer les usagers voyageurs et tournons nous vers les bénéficiaires, c’est légitime, économiquement facile à réaliser par la création d’une caisse alimentée sur la base des profits réalisés dans le commerce et les entreprises. L’effort qui pèsera sur les bénéficiaires sous forme de taxe d’imposition sera très faible et largement compensé par l’augmentation de la fréquentation pour les commerces et sera aussi très faible, voire dans le cas de grandes entreprises, insignifiant pour les employeurs au regard des dividendes versés aux actionnaires.