Je me trouvais l’autre jour en ville avec mes enfants. Nous passons à un passage piéton, faisant arrêter pour cela une voiture. Mon fils de 10 ans, qui fait un signe au conducteur, me demande: « Mais pourquoi tu ne remercies pas le monsieur? » Et là, je n’ai pas trop su quoi lui dire. Car en fait, pourquoi remercier un conducteur qui ne fait que respecter le Code de la Route?
(Rappelons que, depuis le décret n°2010-1390 du 12 novembre 2010 qui modifie l’article R415-11 du Code de la Route, « Tout conducteur est tenu de céder le passage, au besoin en s’arrêtant, au piéton s’engageant régulièrement dans la traversée d’une chaussée ou manifestant clairement l’intention de le faire ou circulant dans une aire piétonne ou une zone de rencontre. »)
En gros, le passage piéton doit être abordé par un automobiliste comme un « Cédez-le-passage »: il doit se tenir prêt à s’arrêter si un piéton arrive.
Or, quand vous circulez en voiture, remerciez-vous celui qui respecte son « Cédez-le-passage »? Ben non, c’est tellement évident que vous n’en faites rien. Donc, partant de là, pourquoi remercier l’automobiliste qui s’arrête à un passage piéton?
Oui, sauf que, si on ne se remercie pas entre automobilistes, c’est aussi parce que nous sommes « isolés » dans une bulle qui retreint toute communication. Pour pallier cet obstacle, nous avons inventé l’avertisseur sonore…
Or, le piéton, qui est un être humain débarrassé de sa gangue métallique, a la possibilité d’échanger avec ses congénères, même enfermés. Il peut donc adresser un geste sympathique à l’égard de celui ou celle qui, bien que ne faisant que respecter le Code de la Route, a manifesté à son égard un comportement agréable. Car, et c’est là que le bât blesse, cette nouvelle disposition du Code de la Route est pour ainsi dire inconnue de la plupart des usagers de la Route (même des piétons, qui attendent souvent bêtement au lieu de « forcer » le passage). Elle l’est même de certains moniteurs d’auto-école, c’est dire (j’eus une algarade avec l’un d’eux pas plus tard que cette semaine).
Donc, en s’arrêtant, l’automobiliste pense RÉELLEMENT faire un geste sympathique. Et il est donc, quelque part, de notre devoir d’encourager ce comportement.
Cela me rappelle un épisode de la série étasunienne (oui, étant canadien, je dis « étasunien », car je suis moi-même américain) « The Big Bang Theory », dans lequel le héros Sheldon, un brillant scientifique handicapé dans ses relations sociales qu’il ne voit que sous le prisme de l’expérimentation, essaie de modifier le comportement de sa voisine Penny (une jolie blonde qui parait écervelée mais qui a toute l’intelligence pratique que n’ont pas ses génies de voisins) en lui donnant un chocolat à chaque fois qu’elle a un comportement qu’il juge « opportun ».
Évidemment, cela se fait discrètement pour ne pas que la dite Penny puisse se douter d’être le sujet d’une expérimentation…
Donc, en remerciant l’automobiliste, on renforce son comportement: on le persuade que s’arrêter est un beau geste, on flatte son égo, et, ainsi, on l’encourage à recommencer, puisqu’il espérera ainsi recueillir plus de signes d’encouragement.
Revenons à mon fils. Évidemment, en quelques secondes, je n’eus pas le temps de me faire tout ce raisonnement. Donc je répondis « J’ai oublié ».
Et vous, qu’en pensez-vous? Doit-on remercier l’automobiliste qui respecte le Code de la Route en s’arrêtant à un passage piéton?
Lorsque je suis à pied ou à vélo j’ai remarqué qu’instinctivement je remerciais les automobilistes qui en réalité ne font que respecter le code de la route en me laissant passer sur passage piéton ou route prioritaire… Même si ce n’était pas totalement réfléchi au tout départ, je continue à le réaliser en pensant également que c’est de nature à générer coté automobiliste des comportements vertueux. Donc oui pour les petits signes de remerciement, ça contribue à enterrer la hache de guerre entre automobilistes et autres usagers de la rue. Je précise que pour autant que je ne suis pas le dernier à gu…er lorsque l’on me fait une vacherie, tout ça me semblant complémentaire et cohérent : remettre l’automobiliste à sa juste place et pas en star circulant dans sa bulle au milieu de la ville et de ses habitants.
En étant un poil cynique, on pourrait dire que non, car l’arrêt puis le redémarrage de la voiture génèrent probablement plus de pollution que si la voiture était passée sans s’arrêter…
C’est une bonne question, que je me suis souvent posée également, jusqu’à me forger ma réponse. Voici ma « procédure » de traversée de route.
Quand j’arrive à un passage piéton, je me mets dans une position qui ne laisse pas d’ambiguïté sur ma volonté de traverser, éventuellement avec un pied sur la chaussée.
Si une ou deux voitures arrivent trop vite pour que je puisse traverser sans prendre de danger, je les laisse passer. Mais ensuite, je prends mon droit de piéton, renforcé par le décret évoqué : je m’engage franchement sur la chaussée en cherchant le regard du conducteur de la prochaine voiture.
Au cas où il ne ralentit pas, je lève les bras pour me rendre plus visible et « dénoncer » ce comportement. C’est rare, mais cela m’est arrivé hier : l’automobiliste a fini par freiner, en m’adressant un geste d’excuse de la main, que j’ai accepté et auquel j’ai répondu par le même geste.
La majorité du temps, non, je considère que je n’ai pas à remercier les automobilistes qui ne font que respecter le code de la route. Faudrait-il alors les remercier aussi quand ils s’arrêtent au feu rouge ?
Mais il m’arrive de faire un signe plus ou moins prononcé en fonction de l’effort du conducteur, d’un vague signe de main ou d’un petit hochement de tête à celui qui a ralenti de bonne grâce sans que je force, jusqu’à un remerciement plus franc à l’égard de celui qui s’est arrêté nettement avant le passage piéton, comme apprennent à le faire les Suédois et les Danois. Car c’est pour moi ce comportement-là, pas encore enseigné en France, qui mérite encouragement de notre part.
C’est vraiment un truc que j’ai découvert en reprenant le vélo à 48 ans (et 20 ans de voiture). On pouvait parler à son entourage (comme à pied) dire merci aux piétons qui vous laisse passer ou aux cyclistes que vous croisez ou à un ami sur une terrasse.
Depuis Marseille, traverser sur un passage piéton reste un sport à risque, mais j’ai décidé que si une voiture me laisse passer je la remercie ; plutôt en donner trop que de rester droit dans son propre droit.
C’est peut être ce que m’a apporté la pratique du vélo (urbain) , cette notion de partage obligatoire pour préserver la sécurité de tous.
Il n’y a bien sûr aucune obligation, mais se comporter de manière aimable est toujours un point positif. Alors oui remercier je pense que c’est bien.
Pas assez d’accord avec le terme etasunien, le Canada tout comme le Mexique sont non seulement américains mais sont aussi des États Unis en Amérique du nord, alors le pays qui acapare le nom d’Amérique devrait s’inventer un nom qui lui soit propre.
Le regard droit dans les yeux est imparable pour traverser une rue à fort passage. Ca marche à presque tous les coups.
Lorsqu’une voiture s’arrête au passage « protégé, parfois je fais un petit signe. C’est vrai qu’en s’arrêtant l’automobiliste ne fait que respecter le code de la route mais ce geste ne coûte rien et il peut permettre d’apaiser les relations des usagers de l’espace public. Ce qui n’est pas rien.
De plus en s’arrêtant, ce conducteur oblige également les voitures suiveuses à s’arrêter ou a ralentir et donc à faire leur faire prendre conscience de la présence de piétons. Peut être qu’après cet arrêt il seront également plus enclin à respecter les traversées piétonnes.
C’est peut être pas sympa, mais je ne remercie pas les automobilistes dans des passages cloutés. En effet, si l’idée est de congratuler quelqu’un qui respecte simplement la loi en ne vous roulant pas dessus, dans ces cas pourquoi ne pas remercier tous les autres qui ont l’amabilité de ne pas rouler a 150km/h sur les trottoirs, ou encore ces policiers qui -pistolet en bandoulière- ont l’amabilité de ne pas vous tirer dessus ?
Cela fait trop de monde a remercier si on veut être cohérent
Je ne remercie jamais un automobiliste qui ne fait que respecter son devoir.
Ma « procédure » pour emprunter un passage piéton est simple: j’arrive d’un pas déterminé vers le passage piéton, le regard vers les voitures qui pourraient arriver et m’engage sans ralentir. Je ne me presse pas et surtout ne cours pas pour permettre à la voiture de repartir plus rapidement (je ne ralentis pas non plus mon pas).
Remercier un automobiliste de s’arrêter reviens à lui concéder qu’il nous fait une faveur, et ça s’est hors de question.
Lorsque je suis en voiture et que j’arrive à proximité d’un passage piéton, je suis vigilant et j’adapte ma vitesse à la configuration de la chaussée. je pense par exemple aux sortie de rond point où les voitures accélèrent pour reprendre leur vitesse avant ledit passage piéton. De nombreuses fois je l’ai ait fait piler. Est-ce moi qui ait tord de forcer le « passage » ou bien eux de ne pas adapter leur conduite et d’anticiper.
Pour ce qui est de la consommation d’essence provoqué par l’arrêt du véhicule, la question ne se posera plus avec la ville à 30. A cette vitesse on peux anticiper le passage d’un piéton et laisser « glisser » la voiture en amont.
Je ne remercie pas les voitures qui s’arrêtent au passage piéton. Ce qui m’a valu 2 ou 3 fois la remarque assez agressive et étonnée du conducteur qui attend que le piéton s’agenouille devant lui pour le remercier. Ils m’ont donc crié « Merci !!! », je leur répond avec le sourire « de rien ! ».
En revanche je remercie toujours les piétons qui me laissent le passage, même si je suis prioritaire. Je peux parler aux personnes mais pas à une machine.
Moi je ne remercie jamais, mis à part lorsqu’une voiture s’arrête gentiment avant que je n’ai montré l’intention de traverser.
Sinon, je « force » pas mal les passages piétons ; je considère que je suis dans mon bon droit et que c’est aux voitures d’anticiper.
C’est un peu comme la priorité à droite, comme elle n’est pas souvent respectée on remercie celui qui la respecte pour souligner son comportement.
D’ailleurs quand un automobiliste me fait une frayeur à vélo je suis bien content qu’il fasse un geste d’excuse. Le pb est différent mais ce geste est tellement rare qu’il fait plaisir et pardonne à moitié la faute !
La courtoisie et l’amabilité permettent aussi de bien partager la route.
je cite : « Car en fait, pourquoi remercier un conducteur qui ne fait que respecter le Code de la Route? » .
Vous avez raison . Et pour quoi dire bonjour a la boulangère , elle ne fait que son travail .
Et pourquoi dire merci quand elle rend la monnaie , ça aussi c’est son job .
Quand au s’il vous plait n’en parlons pas , qu’il lui plaise ou non elle doit me donner ma baguette .
En résumé il y a l’adulte qui se croit dispensé de politesse parce qu’il est dans son droit et l’enfant qui a conscience de sa fragilité et qui remercie naturellement l’automobiliste de faire attention a lui .
Quand je lis les commentaires on dirait que ça vous coute de dire merci , que c’est un signe de faiblesse ou autre .
Tout comme le bonjour-merci-s’il vous plait- au revoir ça ne coute rien et ça fait plaisir , alors pour quoi hésiter ?
Je remercie quand je suis piétonne ou cyclistes la plupart du temps, sauf quand ils s’arrêtent parce que je les ai obligés ! Mais à Toulouse où la voiture est reine…je leur hurle dessus plus souvent que je ne les remercie !
Mais y a que des vilains jules poilus, vieux ou jeunes, sur c’te banquise de malheur!
C’est pour quand le commentaire d’une jolie contributrice de Carfree, qui se plaindra d’entendre un crissement de pneumatiques sur l’asphalte – à chaque fois qu’elle traverse la rue, même à moins de cinquante mètres d’un passage piéton – sous prétexte que le possesseur reluqueur du véhicule veut à tout prix lorgner ses belles gambettes et le fond de son panier… heu de la ménagère? Et même qu’elle en a marre de se faire remercier à chaque déhanchement…
boaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
Bon soyons sérieux quand même, et bravo à Nicolas pour cet article qui, je le crois, renvoie directement à la sémiologie comportementale de notre espace public. Lequel comporte bien peu de place pour l’urbanité, dès l’instant où les déplacements en ville sortent du mode pédestre. Quant à ceux réalisés en automobile on se situe réellement au degré zéro de la relation sociale : n’est-ce pas que manifestation ostentatoire du mépris sécrété en direction de ce qui n’est pas puant, bruyant, encombrant, rutilant et m’as-tu-vu de la dernière pub sur la bousine de la marque Voaaaaaaaaaaaaaaaaature ?
Que dire aussi des commentaires entendus par mon petit réseau de connaissances acquis à la philosophie carfriste, les rares fois où ces personnes se trouvent dans la situation de passager dans une bagnole, et s’amusent ou se désolent d’entendre le conducteur s’indigner de ne pas avoir été remercié pour s’être arrêter au passage piéton à cause de ce qui y grouille dessus… ! « Putains de batraciens à deux pattes »: « t’as pas de quoi t’acheter une bagnole ?eh tordu !»… et des meilleures encore…
Commentaire sur les commentaires : il semble y a avoir parmi nous deux types d’opinion. Bien sûr l’échantillon est bien peu représentatif, et on attend la réaction des filles, celle de Françoise ou d’une autre lectrice de ce site par exemple pourraient rééquilibrer un constat trop genré (commentaire paluché avant celui de Blanche : tout arrive!). Donc peut être existeraient-ils deux courants de pensée masculine sur l’attitude à avoir quand on traverse la rue à pied, à l’endroit dédié à la chose, sans s’égarer dans le nouveau dispositif autorisé, à plus de cinquante mètres du passage piéton :
– celui, « humaniste », qui souhaiterait policer la situation : « on n’est pas des chiens, on va se parler, se regarder, essayer de le se comprendre »… Briser la glace quoi… Enfin celle du pare-brise… Cette frontière qui nous laisse bien peu visible l’automobiliste, à cause du reflet, à nous les non motorisés, n’en déplaise aux partisans de la « théorie lévinassienne de l’échange du regard »… Mais ce qui n’est peut être pas la première intention : pas de bris de glace siouplait…
-celui, « du bon droit », dans les tous les sens du terme, qui souhaiterait ardemment modifier les représentations des individus incarcérés dans certaines des constructions idéologiques de la société actuelle. Cette façon de voir a ma faveur, vous l’avez peu être senti…
Ici les représentations individuelles imprègnent fortement les acteurs de l’espace public, dans leur façon de se « tenir », dans la scénographie urbaine où ils ne manquent pas de jouer leur petit rôle, et où ils doivent tenir leur rang. Rien d’autre de ce qui pouvait par exemple se produire dans la ville classique baroque, où les promenades ouvertes au public, non filtrées socialement, permettaient au beau monde de se faire voir, et aux autres d’admirer les carrosses (voir l’auteur québécois historien Daniel Vaillancourt par exemple, que connaît peut être Nicolas).
Alors bien sûr la bagnole se serait démocratisée, même si une part non négligeable de « l’heureuse société motorisée » est captive d’un système socioéconomique fortement idéologisé, et que son rang social, son pouvoir d’achat ou son éloignement géographique du centre urbain (là où elle peut bénéficier d’une bonne mixité fonctionnelle et se déplacer « naturellement » ou en transports publics) ne peuvent que l’obliger à se voir reléguer dans les basses castes, dans le statut du servage…
Ces représentations individuelles s’imprègnent évidemment de l’idéologie automobile du moment. Idéologie présente qui dure depuis le début du XXe siècle quand même… Celle-ci n’étant que la continuatrice de la période des carrosses hippomobiles… Laquelle ne fait que prolonger l’histoire plus ancienne, apparue faut-il le rappeler dès le moment où la roue, l’écriture, la ville et l’Etat ont été « inventés », à la même époque, il y a cinq mille ans, du côté de la basse Mésopotamie. Ce qui a amené très tôt des rassemblements de gens, ce qui a entraîner des frictions dans leurs mouvements, dans les déplacements à l’intérieur des premières villes, bien avant les célèbres embarras romains antiques. Et ne doutons pas alors de la supériorité acquise par ceux qui ne se trouvaient être piéton, comme aujourd’hui…
Autre époque, autre lieu, un très beau texte* du géographe Jacques Lévy – « Le passant inconsidéré. À la recherche de l’espace public en Asie du Sud. » – pourrait mieux encore nous faire sentir cette hiérarchisation, explicite, des modes de déplacement, ici en milieu urbain en Inde il y a une dizaine d’années :
Enfin, bien plus modestement, je mets en ligne** deux interviews de piétons réalisés au droit d’un passage sans feux, avec simple zébrure au sol, à Bordeaux en 2012, pas loin de la gare St Jean, où on surprend des explications abracadabrantesques (suivant la formule désormais célèbre de l’auteur performatif de la formule climatique urgente « il y a le feu à la maison »…) d’une informatrice et d’un informateur pris en flagrant délit ( !) d’attente passive devant le manège motorisé des bagnoles…
Alors oui, peut être ne faudrait-il pas conseiller l’équivalent du « merde à Vauban » chez nous autres piétons plexiglas, les invisibles du domaine carrossable, quand il s’agit de se justifier dans la traversée de la chaussée devant une meute carrossée, mais non merci pour la formule de politesse : pire encore, amis policés, cherchez dès maintenant les formules charretières les plus contondantes en cas de refus de priorité pour ces bouseux motorisés au mental indécrottable…
boaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
* Jacques Lévy, « Le passant inconsidéré. », EspacesTemps.net, Travaux, 29.08.2011
http://www.espacestemps.net/articles/le-passant-inconsidere/
** http://pdf.lu/YmhA
C’est super bizarre comme article. On devrait dire merci ou pas en fonction du mode de transport des gens ? Même quand je suis en voiture je dis merci aux autres voitures (ou vélo ou camion ou piétons…) quand quelqu’un me laisse le passage, même s’il est dans son droit. J’habite en Belgique et généralement tout le monde se fait des petits signes pour dire merci.
Parfois une voiture me semble arriver trop pour que je m’engage sans risque… Et parfois dans ce cas de figure, la voiture freine quand meme… Dans ce cas de figure je remercie l automobiliste.
En tant que cycliste je remercie systématiquement les automobilistes qui ont la gentillesse de me laisser passer alors que ils ont la priorité, pour pas que je casse mon effort. Dans ce cas la je me demande souvent si le conducteur n est pas également cycliste à ses heures…
Est ce que les automobilistes remercient le piéton qui laisse passer une auto à un passage piéton ?
Il y a quelques décennies, traverser une rue était tout un art.
Les passages piétons relevaient du décoratif. Les voitures ne s’arrêtaient pas. IL FALLAIT ATTENDRE QU’IL N’Y AIT PLUS DE VOITURES POUR TRAVERSER. Passage piéton ou pas.
Et puis il y a eu une campagne de pub. Et là miracle, elles ont commencé à laisser passer plus généreusement.
Le signe de remerciement n’est qu’un souvenir. Du temps où un automobiliste avait un peu pitié de vous…
Perso, je remercie toujours les bagnoles qui s’arrêtent pour me laisser traverser, parce que, Code de la Route ou pas, avec leur grosses voitures, ils pourraient toujours m’écraser, alors que moi pas.
Raisonnement simpliste, j’en conviens, mais la survie tient quelque fois à un petit geste.
C’est peut-être simplement la loi mais s’arrêter demande quand même un effort de la part d’un automobiliste, qui ne sera de toute façon pas puni s’il ne s’arrête pas.
Personnellement je m’arrête toujours aux passages piétons, mais je repars toujours un poil irrité quand on ne m’a pas remercié. Au contraire, je suis toujours plus enjoué et détendu quand le remerciement a été jusqu’à un sourire 🙂
Petite note aux piétons qui ne remercient pas : généralement on ne vous aime pas, vous nous énervez, et vous êtes une minorité à faire preuve d’impolitesse.
eh!…
l’ami « Piéton »!…
contributeur sage et prudent…!
regarde moi ça!…
http://pdf.lu/GXs5
l’écraseur écrasé…
boaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
faut quand même être fort… en cinématique pifométrique avant d’y aller…
Il y a vraiment à se demander ça, franchement ? La loi oblige à secourir aux personnes en danger, faudrait-il donc ne pas remercier quelqu’un qui nous porte secours lorsqu’on a un problème dans la rue ? Ne pas remercier les médecins qui nous soignent car c’est leur métier ?
Bonjour,
Je pense aussi qu’il s’agit de cette « carcasse » métallique qui ne rend le remerciement pas banal. On se détache de toute interaction humaine au profit de règles bêtes et méchantes comme la priorité, les clignos (et encore !) etc …
Étant nouvellement motard et n’ayant plus de carcasse autour de moi j’interagis beaucoup plus avec les autres (automobilistes, motards, piétons …). Un petit signe de main gauche ou du pied droit pour dire merci à celui qui laisse passer, ça coute rien et ça fais plaisir.
Par ailleurs, pour tous les automobilistes qui me lisent, un motard qui fais un signe de pied est pour dire merci, et pas pour enfoncer la portière d’une voiture …
Par contre, doit-on hurler après un cycliste qui arrive furtivement et slalome entre les piétons qui traversent ?
Ah non, maintenant à Paris c’est légal, plus question qu’ils s’arrêtent aux feux.
En plus il peut entendre et mal le prendre, c’est dangereux.
Merci de ne pas écraser le misérable insecte que je suis! Touchez ma bosse mon bon seigneur! Encore merci pour ces gaz d’échappement, ce bruit, ce danger!
La cordialité, okay. La prosternation, non.
On en revient à l’Ancien Régime avec une nouvelle noblesse qui tient le haut du pavé et chasserait le manant à coup de baston s’il venait à encombrer son chemin. Est-il nécessaire de flatter l’égo des automobilistes en leur signifiant qu’ils vous font une faveur en respectant vos droits? Moi je trouve ça malsain…
Il m’arrive de remercier un automobiliste qui reste patiemment derrière moi s’il ne peut pas me doubler. Mais bon, après, je me confesse…
Je remercie que dalle. C’est comme si je remerciai ma prof de maths de m’avoir appris les additions, ma mère de m’avoir nourri et élevé, les agriculteurs parce qu’ils me donnent à manger, le mec qui est passé à côté de moi avec un couteau suisse sans me foutre un coup de couteau dans les bras, ‘fin bref ce sont des comportements qui paraissent tellement logiques, voulus, je sais pas trop comment dire, que le remerciement ne me parait pas opportun, ça parait juste évident.
Je suis plutôt le style à forcer le passage, à m’engager sur le passage piéton même en cas de voiture. C’est pareil en vélo, je vais pas remercier la voiture qui reste derrière moi pour tourner à droite et qui évite de me couper la route.
Je suis entièrement d’accord avec Cédric et Abil59 un malotru et un ingrat. Oui il est normal de remercier ses parents et sa prof de math de se donner la peine de t’avoir mis au monde, de t’avoir élevé et de t’apprendre des choses quand bien même en fils à papa tu n’en vois pas l’intérêt alors que dans des pays moins favorisés des parents et des enfants se séparent ou font de longs trajets pénibles pour avoir ce droit. Ce discours m’est insupportable dès que j’ouvre un peu les yeux sur le monde.
Pourquoi a-t-on inventé des choses aussi inutiles que les sourires ou les remerciements sans contrepartie ? Tout simplement parce que ce n’est pas inutile du tout. C’est la base des relations sociales chez les mammifères homo-sapiens et nos cousins simièsques :
Un sourire, un remerciement donne confiance et met de bonne humeur pour un certain nombre de minutes ou d’heures les gens que vous côtoyez, ils montreront de bonne disposition envers vous. C’est d’ailleurs un gros problème avec la voiture qui vous isole dans une bulle mécanique et mentale.
faire la gueule et avoir un comportement désagréable rend votre entourage méfiant, agressif et morose. Ils vont se montrer distants ou agressifs envers vous.
Il y a des cas ou être poli ne suffit pas, mais c’est comme ça que ça fonctionne. D’ailleurs tous les états du monde ne paieraient pas des fortunes pour maintenir des diplomates mielleux et cire-pompes si ce n’était pas le cas.
En l’occurrence je préfère avoir des automobilistes de bonne humeur, calmes et bien disposés envers les piétons et cyclistes. Merci pour les autres de rester courtois envers eux quand c’est possible et oubliez un peu de comptabiliser vos relations avec les autres surtout quand vous en avez des valeurs aussi partielles et égocentrées, Mr Abil59.
Je suis assez étonné par l’article de Nicolas et par l’opinion très majoritaire dans les commentaires, selon laquelle on ne devrait pas remercier pour quelque chose de normal. Moi je dis très souvent merci à des gens qui font tout simplement ce qui est normal, de la postière qui me tend le timbre que je lui ai demandé au serveur qui m’apporte le plat que j’ai commandé en passant par la personne qui me tient la porte en sortant du métro. Et en contrepartie je m’autorise à grogner ou à gueuler contre les goujates et goujats. Quand je marche ou que je circule à vélo, je remercie assez souvent d’autres utilisateurs de la voirie, y compris parfois certains motorisés, et j’en engueule d’autres, dont souvent des motorisés. L’engueulade comme le remerciement est proportionné, c’est parfois une grimace ou un sourire. C’est précisément l’avantage des modes non motorisés de pouvoir manifester notre plaisir ou notre mécontentement par une parole ou un geste humain, eux étant limités au klaxon et au vroom vroom. Ici aussi profitons de votre avantage.
merci serious DD
—
l autre fois, je marche dans la rue avec ma copine,
je croise un type, il ne me fout pas son poing dans la gueule et ne viole pas ma copine ! j en reviens pas !
Alors, je l ai remercié !
Perso, à table, je remercie toujours les gens qui coupent leur viande avec un couteau, et qui ne plantent pas leur couteau dans ma main, quand je veux prendre la cruche ou la corbeille à pain.
s’ils avaient envie de le faire, ce n est pas moi, avec ma main traversée par son couteau, qui pourrait leur en empêcher.
Ils pourront toujours poignarder ma main ou mon coeur quand l envie leur en prendra.
Raisonnement simpliste, j’en conviens, mais la survie tient quelque fois à un petit geste, comme un « merci de ne pas m’avoir violé, merci de ne pas m avoir poignardé, c est si rare, de nos jours, de croiser qq un d aussi formidable que vous ! » :
il ne faut surtout pas provoquer un psychopathe assassin, que ce soit en marchant dans la rue avec sa copine (ou en étant une fille et en marchant seule dans la rue : remerciez bien tous les non-violeurs et non-assassins, c est une fleur qu’ils vous font : personne ne les arrêterait, si jamais ils « s’exprimaient » moins courtoisement que par un non-viol, non-assassinat ou non-écrasement volontaire), ou en cherchant (pauvre inconscient…) à prendre du pain ou la cruche d eau à table.
3 500morts par an en france sont là pour rappeler que, si jamais l’envie de ne pas respecter la vie humaine leur vient, et qu’ils choissisent de mettre vos vies, celles des vôtres et la leur en danger, ils n en subiront aucune conséquence.
Bienvenu en barbarie routière et routinière…
—
Henri Bourjade, c est une blague, ou un troll ?
on parle de 3 500 morts d un coté, et de… 1 mort tous les 3 ans de l autre… il y a -peut-etre- une « légère » différence d ordre de grandeur entre les 2, non ?
don’t feel the troll…
donc ce sera sans doute la dernière fois que je te répondrai.
Une question, cependant : à quoi sert un feu ?
Un cédez-le-passage, un stop, une priorité à droite, une absence de signalisation entrainent tous moins de morts, et moins d accidents graves qu’un feu…
le pb est l existence inutile de feux, pour dédouaner les automobilistes qui ne respectent pas les vies humaines, mais qui peuvent dire « j ai respecté le feu« , comme si une ou des vies humaines comptaient moins qu’un feu…
Je vois souvent des automobilistes arrêtés à un passage piéton avec feu, car le feu est rouge pour eux, mais sans aucun piéton à l horizon…
Ces MÊME automobilistes, qui vont forcer le passage dangereusement, en tournant à droite au prochain carrefour, quand eux et les piétons d à coté avancent, et que la loi leur oblige à cédez le passage aux piéton, et que le respect de la vie leur interdit de leur rouler dessus en criant « j avais le vert » (eux aussi.. et eux ne tournaient pas = ils étaient prio sur toi niveau code, mais leur vie est de toute façon largement prio sur le code, et sur la seconde d attente qu’ils t auraient fait « perdre« …
UNE vie (mort, paralysé, handicapé) ou UNE seconde : la perte est strictement identique dans les 2 cas…Sauf pour un automobiliste français : normal que l’automobiliste gueule/klaxonne pour sa seconde perdue : pour lui, elle compte bien plus que notre petite vie)
précision : il m arrive de sourire et de dire merci, entre autre à des gens qui sont dans une voiture (même si c est très rare : je ne vis pas sur une autoroute, et il n y en a pas une qui traverse ma maison, ni mon boulot, ni les principaux lieux où je passe du temps… alors que j y croise plein d’humains avec qui je peux discuter, rire, sourire ou autres activités).
mais pas parce qu’ils me font l extrême faveur d accepter de me laisser en vie…
Par contre, si un automobiliste force le passage quand je suis dessus, pour m avoir mis volontairement et consciemment en danger, alors que je suis très visible (je suis plus haut qu’un renard, un chien ou un chat… ou même qu’un sanglier ou un enfant de 8 ans, toutes ces bestioles « invisibles » uniquement aux yeux des automobilistes roulant trop vite et sans respecter les distances de sécurité), là, il va m entendre, et ce ne sera pas des louanges :
il s agit alors d’un individu ayant un véhicule puissant en mains, et qui vient de prouver, par son comportement irresponsable et dangereux, qu’il est prêt à écraser ou accidenter quelqu’un qu’il a vu, et qui mérite donc, comme tout irresponsable, une suspension immédiate de son permis de faire n’importe quoi en ville avec un engin puissant, et une confiscation-vente immédiate de ce véhicule.
sauf en france… où, bien qu’il s agisse d’un comportement entrainant des morts, il est toléré pour les automobilistes (et aussi -mais dans une moindre mesure- pour les chasseurs et policiers-gendarmes, et leurs « accidents » et « bavures« ).
Une tolérance qui abouti à des « succès » attendus, en nombre de décès chez nous, par ce soutien des pouvoirs publics et de la population (les piétons), aux pratiques dangereuses et irresponsables…
Bonjour,
Remercier un automobiliste par courtoisie est compréhensible.
Je me suis moi-même posé la question de remercier ou non. J’ai tendance à ne pas le faire lorsque je suis dans mon bon droit en m’engageant sur un passage piéton.
Dans certains pays étrangers, le piéton ne remercie pas les automobilistes qui cèdent le passage. Comme l’indique l’auteur de l’article, le cédez-le-passage des piétons est une obligation prévue par le code de la route.
Il est temps que les piétons retrouvent leur place dans les circulations. Ces piétons doivent aussi davantage respecter la signalisation qui leur est dédiée.
C’est selon mon humeur , en fait…parfois, espiégle, lorsqu’arrive un vélo suivi d’une voiture, je ralentis le pas pour laisser filer le vélo et hop ! j’accélére pour faire stopper la voiture au passage piéton. C’est de « bonne guerre » finalement (le vélo n’a pas de « reprise »).
Vers chez moi (vers Clermont-Ferrand) c’est tellement rare qu’une voiture s’arrête que je remercie tout le temps. Il y a quelques années j’ai passé une semaine aux Sables d’Olonne et j’ai été très surpris par le comportement des automobilistes là-bas : il suffit de simplement regarder le passage piéton, sans même commencer à s’engager pour voir tous les locaux s’arrêter quasi instantanément. C’est vraiment très agréable.
En tant qu’automobiliste je m’arrête systématiquement (si j’ai vu le piéton, parfois certains sont déguisé en ninja la nuit), je me suis d’ailleurs déjà fait rentrer dedans par un gars qui me collait et qui n’a pas eu le temps de s’arrêter pour laisser passer une petite mamie. La seule exception ça sera si je suivis de beaucoup trop prêt par un camion ou une moto. Dans un cas je tiens à ma vie et à celle de ma famille, dans l’autre j’ai pas envie de tuer un motard.
Il y a une confusion entre le remerciement pour un service et le remerciement à quelqu’un qui a eu l’amabilité de ne pas vous écraser froidement sur le pavé. Je remercie mon boulanger pour son pain, pas parce qu’il ne m’enfourne pas, je remercie le boucher pour sa viande pas parce qu’il me laisse repartir avec toutes mes cotes, et je remercie l’automobiliste lorsqu’il me prend en stop, pas parce qu’il perd 2 secondes et demi pour me permettre de vivre un peu plus longtemps.
Je reconnais bien la l’arrogance de certains piétons qui sous prétexte de soi disant sauver la planète, et encouragés par l’autophobie ambiante, traversent sans même regarder, vous font piler en vous regardant d’un air dédaigneux alors qu’il n’y a pas d’autre voitures à l’horizon à moins de 100M.. Un jour , ce piéton la se fera transformer en pizza. Et celui que je plains, ce n’est pas lui – il l’aura bien cherché – mais bien l’automobiliste qui aura sa mort sur la conscience toute sa vie..
@ nick : et les automobilistes qui pilent sec devant des piétons qui traversent n’importe comment (hors passage piéton) alors qu’ils devraient au minimum klaxonner pour leur faire comprendre qu’ils sont en tort, les mêmes automobilistes (ou leurs « cousins ») fonçant sans s’arrêter à hauteur des passages piétpns et klaxonnant les piétons qui osent s’y aventurer ? nous vivons dans un pays où le bon sens et le respect du code de la route font défaut, tant chez les uns que chez les autres…
@haricophile: être trop gentil dans ce monde tue aussi, beaucoup d’entreprises sont en liquidation judiciaire pour avoir été trop sympas. Malheureusement les bisounours ça n’existe pas et c’est dur à dire mais pour vivre que ce soit financièrement, humainement ou techniquement sinon on coule… Et c’est pas en remerciant les automobilistes que t’évitera un crash avec la voiture qui arrive à fond en sens inverse. Pour reprendre un célèbre slogan « une voiture peut en cacher une autre ».
pour vivre il faut se battre*
Et bien NON abil59, justement c’est ce que peux apporter tout ce qui est dit avant.
Dans la vie (la vraie) l’échange le contact, le partage sont essentiels. Penser qu’on va s’en sortir seul ne mène nul part.
Cet article m’a bien plus avec tous ces commentaires où il ressort que oui, dire merci est préférable à tout le reste.
Oui donner (un sourire, un merci…) peut vous faire perdre quelque chose, mais ne rien donner alors là c’est certain la vie va devenir bien moins agréable c’est un truc à finir au volant d’un 4×4 avec par-buffle (on sait jamais).
Nan, mais… attendez là… On est sur Carfree?
Pourquoi il y a autant d’automobiliste à commenter?
Je dis pas, c’est une bonne chose d’avoir le point de vue de l’autre. Et c’est bien que l’autre puisse accéder à de nouvelle idées. Mais comment vous êtes arrivés ici? Vous vous êtes perdus dans internet? Avez-vous cliqués sur quelque liens obscur de tunning.fr? Y’aurait il quelque sorcier pour envoyer ses hordes de troll dans notre direction? J’entend parler de piétons arrogant, un comble!
Et ça philosophe en plus! bien assis derrière son volant, au feu rouge ou dans les bouchons, que oui, les sourires vont transcender le genre automobiliste. Ca psychanalyse que les remerciement font du bien au surmoi des conducteurs. Ca nous babacoule dans l’oreille qu’avec un peu de cordialité on peut transformer ces bandes d’asphaltes qui lacèrent nos villes en espace de bonheur coloré, genre avec des ballons…
Mais non. La voiture a déjà tout détruit. C’est pour moi le grand fléau de notre société et ça me donne pas envie de sourire. Donc quand je croise un automobiliste je préfère lui donner de la culpabilité plutôt que du merci. C’est pas si extrême, regardez ce qu’on fait avec la cigarette, la culpabilisation semble marcher. Il faudra écrire « Conduire tue » sur les voitures et en interdire la publicité.
@serious DD: bravo!
Serious DD à détrôner la royale!
et viiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiite
boaaa
merdre… m’a émasculé mon commentaire le dispositif à Marcel:
je voulais dire Sérious DD calife à la place de la calife, et viiiite…
Pour ma part, j’avoue que j’ai plutôt tendance à ne pas remercier les automobilistes de respecter les lois.
Mais c’est juste une tendance. Quand je suis de bonne humeur, que je flâne, que l’automobiliste est avenantE je me fends facilement d’un signe de tête ou d’un sourire…
Par contre, il y a deux raisons pour lesquelles je remercie l’automobiliste (quasi) systématiquement :
– Quand il s’arrête à un moment où ce n’est pas obligatoire/courant. En psychologie on appelle ça le « renforcement positif » (tout le monde connaît l’expérience du chien de Pavlov) : une action (arrêt) récompensée (sourire) est plus facilement reproduite…
En fait, je ne remercie pas vraiment pour moi, je remercie pour inciter l’automobiliste à continuer…
– C’est sans doute déjà arrivé à tout le monde : on patiente à un passage piéton où personne ne s’arrête, pour finir par forcer le passage. Voire, unE automobiliste est arrêté (embouteillages, par exemple) en plein passage piéton.
Dans ce cas, je n’hésite pas : je traverse tranquillement, en fixant bien l’automobiliste et en souriant bien largement. Étonnamment, les automobilistes semblent comprendre qu’ils sont dans leur tort. Et même des fois (c’est rare mais ça m’est arrivé) ils reculent pour sortir du passage piéton 🙂
Idéalement, la règle générale devrait être qu’aucun piéton et aucun cycliste ne remercient un automobiliste.
Car lorsque un certain nombre de piétons/cyclistes (élevé d’après ce que j’observe) remercient les conducteurs de tout type d’engins motorisés pour un comportement qui n’est rien d’autre qu’une règle minimum et nécessaire pour vivre en société et non dans la barbarie, à savoir : « les plus puissants ne doivent JAMAIS mettre en danger les plus vulnérables » (c’est par exemple le but initial -même si dévoyé- du droit, de la loi : « protégé les sans-pouvoirs des abus des êtres humains qui détiennent le pouvoir ») ; les remercier donc légitime le statu quo qui est : « nous, bagnolards/bagnolardes sommes les dominants du fait de la puissance de notre bagnole et de temps en temps, certains d’entre nous vous font une faveur, à vous faibles dominés, en respectant ce qui nous est pourtant obligatoire à savoir la loi automobile (=code de la route), et ceci mérite un remerciement de votre part pour flatter notre ego de bagnolard/bagnolarde, d’ailleurs vous êtes nombreux à nous remercier… quant à ceux qui ne nous remercient pas, la prochaine fois, je vous roule sur la gueule ou bien je vous taille un short (pour ne pas être emmerdé ensuite par la maréchaussée) »
Pour illustrer cette mentalité bagnolarde inévitable, cf. commentaire arrogant de meep (« Petite note aux piétons qui ne remercient pas : généralement on ne vous aime pas, vous nous énervez, et vous êtes une minorité à faire preuve d’impolitesse. ») + je me fais tres souvent klaxonner par un bagnolard/bagolarde ou bien je le/la vois s’exciter tout-e seul-e dans sa boite outré que je ne me sois pas prosterné face à lui/elle.
Pour info, le terme de bagnolard/bagolarde permet de remettre à leur place ces petites personnes puériles qui se prennent pour les maitres du fait de la puissance de leur bagnole.
Néanmoins, il m’arrive de temps en temps (rarement car cela n’arrive presque pas) que je félicite un automobiliste qui a très largement anticipé mon passage en me laissant passer alors qu’il aurait eu le temps de passer sans occasionner de gène. Dans ce cas -très très rare- je le félicite en levant le pouce pour être sûr qu’il interprete correctement mon signe.
En résumé, remercier une automobiliste jamais et j’invite tous les piétons et cyclistes de ne pas remercier les automobilistes.
Les féliciter de temps en temps, oui. Car en plus de les encourager (l’effet croquette), ça leur montre qu’habituellement eux et leurs congénères se comportent comme des gros cochons irrespectueux et dangereux pour les plus faibles.
Pour ma part, je ne vois pas pourquoi il faudrait remercier les automobilistes de respecter le code de la route.
Alors effectivement on peut avoir envie de remercier quelqu’un qui s’arrête quand on pense à tous les cons qui s’arrêtent pas.
Mais cet ordre des choses n’est pas normal, donc je vais pas m’excuser de ne pas remercier un automobiliste qui respecte le code de la route.
Les commentaires qui encouragent à remercier les conducteurs sont surprenants.
Est-ce si difficile pour un automobiliste d’exercer cet « effort » comme l’écrit meep ? L’effort surhumain qui consiste à actionner la commande des freins, d’attendre cinq secondes, puis d’actionner la commande des gaz, l’accélérateur (une dénomination révélatrice de l’esprit automobile)…
Lorsque je roule à vélo, je ralentis à l’approche des passages piétons, surtout ceux masqués par les bagnoles stationnées devant ou dessus, et ça tombe bien, j’ai un frein rétro qui ne me sert qu’à ça : anticiper. Certes, ça me coûte un effort, l’effort de me relancer après avoir laissé le piéton franchir le passage… Ça tombe bien, j’ai des jambes et un moyeu à vitesses, juste pour ça ! Les voitures modernes n’ont elles ni moteur, ni freins, ni boîte ? Les conducteurs n’ont-ils ni bras ni cerveau pour actionner ces commandes ?
Lorsque je roule en bagnole, même chose, avec en plus la satisfaction de faire ralentir le trafic à une vitesse réellement adaptée à l’environnement parsemé de passages, de bagnoles en stationnement gênant et de ruelles en priorité à droite ignorées, mais surtout, un environnement parsemé de vies !
Lorsque je suis piéton et que je vois arriver un dingue à toute vitesse, je me manifeste à l’image de quelqu’un de très joyeux et un peu fou en agitant les bras, effet de (bonne) surprise garanti. Élevé en campagne où rares sont les conducteurs à s’arrêter, ma maman m’a appris à remercier… Une habitude que les conducteurs qui m’agressent à chaque sortie à vélo m’encouragent à perdre.
Faut-il remercier les gens de respecter la loi ? Jean-Marc a répondu à la question. La dernière fois que j’ai adressé un signe neutre voire courtois c’était à un conducteur qui, bloqué à un giratoire, mordait de 20 cm sur le passage mais a reculé à ma vue : il ne me gênait pas outre-mesure et a reconnu sa faute, ça mérite une forme de récompense. L’autre enclume qui stationnait devant lui occupait plus de la moitié du passage (ce qui s’explique par cette manie de placer les passages à moins d’un mètre des lignes d’arrêt des intersections)… J’allais pas le remercier de ne pas me reculer dessus !
Si je remercie pâtissière, ce n’est pas uniquement par politesse, c’est aussi parce qu’elle m’offre un service et de bons produits. Qu’ont à m’offrir les véhicules qui s’arrêtent pour me laisser passer ? Le droit, octroyé à leur bon vouloir, de ne pas me faire rouler dessus ?
Et maintenant, quelques rappels du Code de la route, ce texte dont on dénombre en France 40 millions d’experts :
— R. 417-11 : stationnement à 5 m en amont d’un passage piéton interdit. Malheureusement, le stationnement en aval est toujours autorisé, bien qu’aussi dangereux, et pire, le stationnement en amont est autorisé si une place est tracée au sol… Je vois venir les employés des mairies avec des pots de peinture blanche, pas jaune hélas, pour vite tracer des places « indispensables ».
— R. 412-37 : les piétons doivent « tenir compte de la distance et de la vitesse des véhicules » et utiliser le passage piéton s’il en existe un à moins de 50 m. Par cet article, le législateur fait un bon gros bras d’honneur à l’administré et lui rappelle d’utiliser les « couloirs » tracés au sol et surtout, de ne pas gêner les bagnolards et autres utilitarés ;
— R. 415-11 : « Tout conducteur est tenu de céder le passage, au besoin en s’arrêtant, au piéton s’engageant régulièrement dans la traversée d’une chaussée ou manifestant clairement l’intention de le faire […] » enfin un peu de bon sens, ce bon sens si cher aux automobilistes. En effet, un piéton, plus petite entité de la voie publique, est fragile face à un véhicule. 292 d’entre-eux l’ont payé de leur vie en 2014 (bilan de l’ONISR et pour être objectif, 2 contre des vélos, 7 contre des cyclomoteurs, 22 contre des motocyclettes, 41 contre des utilitaires, 78 contre des PL).
Ne remarquez-vous rien dans cette phrase ? Eh oui, le piéton est prioritaire dans sa traversée même en dehors des passages ! Et qu’on ne réponde pas « il a pas le droit », oui, il ne l’a pas s’il dispose d’un passage à moins de 50 m. L’automobiliste qui constate cette infraction ne bénéficie pas pour autant du droit de réprimander le piéton en l’agressant avec sa langue, son avertisseur ou pire : son énergie cinétique.
Pour finir, je regrette que le permis de conduire ne comporte pas dans sa formation un stage de « partage de la route » qui consisterait à mettre les élèves quelques heures dans la peau des utilisateurs vulnérables, piétons et cyclistes. Je me souviens que lorsque je prenais des leçons de conduite, mon moniteur m’a dit sèchement : « ici c’est 50, alors roule à 50 au lieu de te traîner ! », dans cette rue, il y avait une école.
A pieds souvent non, quoique ça m’arrive, reflex. C’est pas que je suis pour mais en temps qu’animal social, et peut être à cause du dressage subit :)…
En velo oui toujours car censément je n’ai rien a faire la, mais avec les filles j ‘y suis souvent. et en velo avec une carriole, ou le « follow me », les gens sont d’une politesse… c’est tellement agréable quand tout le monde s’arrête et vous laisse passer avec un sourire que s’en est naturel… oui, j’habite sur la planete enfants en bas age, et pour ça j’aimerai qu’ils ne grandissent pas.
En lisant tout ceci, je me demande si il y a deux groupes d’individus bien distincts: les piétons et les automobilistes. Il me semble que tout automobiliste est aussi piéton à ses heures, et vice-versa dans la majorité des cas, la plupart des piétons ayant aussi le permis. Parce que un, quand il a laissé la voiture au parking, il devient piéton, non?
Perso, j’oblige souvent à s’arrêter les automobilistes quand le traverse sur le passage piétonnier et je m’arrête quand je suis en voiture pour laisser passer les piétons. Je ne m’arrête jamais quand le piéton prétend traverser en dehors des clous, vu que moi, je n’y fais jamais. Si il n’y a pas de passage protégé, en tant que piéton je sais que je n’ai pas priorité et je laisse passer les voitures.
On ne peut pas prétendre avoir la loi pour soit quand on est en voiture et que cette loi soit renversée quand on est piéton.