Toute technologie nouvelle porte en elle des risques inhérents qu’il convient sans aucun doute d’appréhender afin que la société humaine dans son ensemble puisse décider en toute connaissance de cause ce qu’il est acceptable ou non de développer.
Imaginez ainsi une nouvelle technologie prometteuse qui pourrait créer des millions d’emplois à l’échelle mondiale, permettrait à plein de gens de trouver un emploi, permettrait de rapprocher les gens, augmenterait la liberté individuelle, permettrait d’avoir de meilleures communications, permettrait aussi de rapprocher les services médicaux des citoyens, rendrait la police plus efficace, etc. Bref, cette nouvelle technologie semble intéressante à développer.
Par contre, il y a un corollaire. Si on généralisait cette technologie à l’échelle mondiale, elle provoquerait environ 1,3 million de morts par an dans le Monde, et des dizaines de millions de blessés chaque année. Dans ces conditions, cette technologie vaut-elle le coup d’être développée?
Si vous pensez qu’aucune technologie même prometteuse ne devrait aboutir à sacrifier la vie d’environ 1,3 million d’humains chaque année sur Terre et blesser des dizaines de millions de personnes, vous venez de condamner l’industrie automobile.
Cette industrie est en effet responsable, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), de 1,3 million de morts par an dans des accidents de la route à travers le monde et de 20 à 50 millions de blessés par an.
Et encore, ce petit exercice théorique ne prend pas en compte le fait que l’OMS estime également que la seule pollution de l’air extérieur, dont une bonne partie est causée par l’automobile, provoque environ 4,2 millions de morts chaque année à l’échelle mondiale…
comme d »hab manquent à l’appel mortalité et co-morbidité liées à la pandémie mondiale d’obésité, où l’usage systématique de la bagnole contribue pour une part camouflée dans l’angle mort de l’analyse…
la partie immergée de l’iceberg… ?
pas de revue de littérature 100% sur ce thème de santé publique, disponible à ce jour et repéré par votre serviteur… mais il pourrait bien être bigleux…
mais est-on dans la bonne discipline pour évaluer l’ensemble du coût socio-environnental du système automobile… ? sans doute une étude transdisciplinaire – avec la géo « naturalo-recentrée » et la psychosociologie comme « chefs de file »… ? serait plus efficace pour faire la recension exacte de ses effets sur les sociétés dans leur environnement…