Le journal Le Monde fait aujourd’hui sa Une sur l’ampleur de la crise environnementale. Le titre se veut choc: « Il sera bientôt trop tard… » et l’article reprend le cri d’alarme de quinze mille scientifiques sur l’état de la planète.
C’est la deuxième fois qu’un groupe notable de scientifiques se réunit pour tirer la sonnette d’alarme. La première fois, c’était en 1992 lors du Sommet de la Terre de Rio. A l’époque, on lançait en grande pompe ce qui deviendra le « Développement Durable » (DéDé pour les intimes) avec le résultat que l’on sait.
Aujourd’hui, quasiment tous les indicateurs sont dans le rouge. La détérioration a été continue depuis 25 ans et la Terre supporte 2 milliards d’habitants en plus.
C’est pourquoi, le titre « Il sera bientôt trop tard… » paraît aujourd’hui trompeur. Ce titre était jouable en 1992, aujourd’hui il ne veut plus rien dire. A vrai dire, il est déjà trop tard…
On peut toujours chercher à positiver, ce qui n’a pas été fait depuis 1992 malgré la prise de conscience déjà globale à l’époque, ne pourra désormais plus être fait aujourd’hui. Nous sommes allés trop loin et surtout, nous ne savons pas faire autrement.
Le destin des sociétés occidentales, c’est de préserver coûte que coûte leur mode de vie dit « évolué ». Le destin des sociétés dites « en développement », c’est d’accéder au « modèle occidental ». La volonté des riches, c’est de gagner toujours plus quand la volonté des pauvres est de devenir riche.
Et au milieu de tout cela, il y a le complexe industriel dont l’unique projet est de maximiser ses profits.
Et il y a aussi Brune Poirson (qui ça?). C’est notre Secrétaire d’État auprès du Ministre d’État, Ministre de la Transition écologique et solidaire. Elle déclare: « L’hydrogène est une solution indispensable pour atteindre les objectifs de l’#AccorddeParis. Il fera partie intégrante de notre programmation pluriannuelle de l’énergie. » Tout est dit…
C’est avec ce genre de déclarations provenant de politiques chargés du problème que l’on sait qu’il est déjà trop tard…
Par ailleurs, on parle de 1992 et de la date symbolique du Sommet de la Terre de Rio. Mais, le monde scientifique, économique et politique savait déjà tout cela depuis 1972 et la publication du rapport du Club de Rome sur les limites de la croissance. C’était il y a 45 ans…
Vous allez me dire qu’il n’est jamais trop tard pour changer les choses. Si nous n’avons pas été capables d’inverser les choses, les générations futures trouveront des solutions. Si vous pensez cela, je vous conseille alors de voir en replay sur Arte le documentaire « Demain tous crétins? »
L’idiocratie n’est plus un concept de science-fiction. Les tests les plus sérieux révèlent ce qui paraissait inimaginable il y a 20 ans : le déclin des capacités intellectuelles humaines. Serions-nous entrés dans une sorte « d’évolution à l’envers » ? La question est posée par d’éminents chercheurs. Au banc des accusés, les perturbateurs endocriniens qui ont envahi notre quotidien et menacent les cerveaux des bébés.
Non seulement nous avons pourri la planète pour les générations futures, mais nous avons aussi pourri le cerveau de ces mêmes générations futures.
C’est pourquoi, il est déjà trop tard…
… la catastrophe des sales petites habitudes…
comment faire comprendre ce qu’il y a comme conséquences terribles derrière le terme,
anodin d’apparence… :
« routine »…
Du coup, m’sieur Ducon n’a plus besoin de se priver ni de culpabiliser quand il fait ce qu’il aime, puisque tout est foutu. Allez, tiens, il va s’acheter le 4×4 et la balade en bateau de tourisme et les vacances à Honolulu et le super ordi caduc dans trois semaines et l’eau minérale australienne et le climatiseur et…
Je trouve pas de conclusion, là. Boooah ?
Merci à Marcel Robert pour cette bonne claque de réveil pour ceux qui s’endorment au fond de la classe.
Effectivement si on mets tout les éléments bout à bout on en vient à un truc plutôt vraiment mal barré.
Je crains effectivement qu’il soit trop tard.
Parce que pour l’essentiel alors qu’effectivement le rapport Meadows qui date de 1972, contient tout ce qui est nécessaire pour décider de changer de trajectoire, on continue à parler de croissance et à vouloir avoir plus.
Par contre, je ne suis pas d’accord avec : » La volonté des riches, c’est de gagner toujours plus quand la volonté des pauvres est de devenir riche. » Cette phrase signifie que pour les riches et leurs affidés (mediacrates, journaleux de tout poil et politocards de connivence) gagner plus et devenir riche est un horizon indépassable. Alors que pour la majorité de ceux qui ont suffisamment pour vivre correctement (c’est loin d’être tout le monde en France, mais ça représente néanmoins du monde), le problème est plus de garantir, dans une société toujours plus socialement violente, qu’ils ne seront pas dans la misère demain.
Il est vrai que beaucoup sont obnubilé par le besoin (compulsif) d’avoir le dernier « smartphone » ou le dernier « quatquat ». Mais cela traduit simplement leur stricte observance de la religion de cette fin d’humanité : la consommation. Nulle idée de richesse là dedans. Juste un asservissement librement consenti par manque de capacité ou de temps de réflexion.
Pour ma part, et je ne pense pas être le seul, je préférerai nettement « être plus » qu’avoir plus.
pas boaaaaaa du tout ma belle…
on a de plus en plus des gueules de lemmings, dans ce coin de notre bonne vieille galaxie…
encore appelée Galaxie…
autre élément pas rassurant, en rapport avec la précédente élucubration…:
les techno-techni centrés ne sont toujours pas en mesure de réaliser l’impossibilité physique de pouvoir saccager aussi facilement une autre planète, après avoir pris la poudre d’escampette…
on devrait convaincre tous les muséums d’histoire naturelle du bled galactique, de prendre le lemming comme mascotte, symbolique de l’impuissance voulue, pour ce XXIe s. de merdre… à chialer…
courage quand même les potes carfristes…
Il est même trottoir… Allons en marche petit piéton, y a de l’espoir !
boaaaaa… (sans conviction)
D’accord avec emmp.
Alors quoi ? Climato-sceptiques et climato-pessimistes, même combat ?
On continue quand même nos coups de pédales de colibri, Non ?
Bien évidemment qu’il est trop tard. Le Monde a aussi fait un papier sur la fonte du permafrost qui libère du méthane, un gaz qui est 20 fois plus « réchauffant » que le CO². Pour ne dépasser les capacités de la planète il faudrait diviser par 4 notre consommation de biens matériels. Nous faisons l’opposé.
L’écocide avance à grande vitesse. Nous n’avons plus aucune chance d’échapper à la méga cata.
Comme le dit l’historien J François Mouhot, nous nous comportons comme les propriétaires d’esclaves. En clair, nous savons que notre mode de vie fait souffrir, mais nous refusons de renoncer à notre « confort « . A fond vers la méga cata, vive la croissance