Le déclin de l’automobile a-t-il commencé?

Notre société de surconsommation comptait jusqu’à présent peu d’individus prêts à ne serait-ce que limiter l’utilisation de leur véhicule automobile. Celui-ci demeure en effet largement symbole de liberté individuelle. Et pour cause, notre autonomie passe par la possibilité de nous rendre où notre envie nous porte, quelle que soit la distance et quels que soient les horaires des transports en commun, par trop populaires. Peu importe les embouteillages sur l’autoroute des vacances ou sur le périphérique, nous nous contentions habituellement de pester et jurer une fois bloqués dedans. Lire la suite…

Autopia

AUTOPIA : 1. Forme d’organisation de l’espace pensée pour l’automobile et caractérisée par une déconnection croissante entre activités (habiter, travailler, se détendre). L’autopia, ou autopie, matérialise le concept de dépendance automobile, au travers des lotissements périurbains assimilables à des villes-dortoirs, les zones d’activités et d’emploi concentrées, les zones commerciales connectées aux échangeurs autoroutiers, etc. D’une ville pensée pour l’automobile, on passe à une ville interdite à l’altermobilité. (voir ici) 2. Attraction mise en place dans les parcs Disney, et en particulier à Disneyand Paris. Selon la définition exacte de l’attraction, « Autopia est un endroit où la ville, la nature et les autoroutes vivent en parfaite harmonie« .

Source
: Dictionnaire critique de l’automobile

Posséder une voiture

La possession d’une voiture n’est pas le fruit du hasard ou uniquement de choix individuels. Cette carte, représentant la proportion des ménages possédant au moins une voiture à l’échelle de la région Ile-de-France, montre clairement que la possession d’une voiture est étroitement corrélée avec la situation du système de transports urbains pris dans son ensemble, lui-même dépendant de choix politiques et urbanistiques. Lire la suite…

La fin du dernier monde qu’on eut…

« The End of Suburbia: Oil Depletion and the Collapse of the American Dream », par deux réalisateurs canadiens (Gregory Greene et Barry Silverthorn), dresse l’état des lieux d’un monde où les réserves de pétrole diminuent, où son extraction se complique, ses prix augmentent et condamnent, à plus ou moins long terme, les banlieues Nord-américaines. Un mode de vie s’effondre. Lire la suite…

La dépendance à l’égard de l’automobile

Apparue au début des années 1990, la notion de « dépendance » à l’égard de l’automobile s’est peu à peu imposée aux chercheurs et aux praticiens. La motorisation systématique dans de nombreux pays du monde, dont la France, a conduit à des situations apparemment irréversibles. Or aujourd’hui les enjeux énergétiques et le souci croissant d’un développement durable incitent justement à renverser les tendances dans ce domaine. Lire la suite…

Automobile et partage de l’espace public

par Dominique Bied

L’automobile consomme une moyenne 170 mètres carré d’espace public par voiture (il suffit de diviser la surface totale de voirie de circulation par le nombre de voitures, et on trouve cette consommation moyenne). En fait il est impossible d’obtenir ce chiffre dans les services techniques des agglomérations. Cet ordre de grandeur nous a été donné par un ingénieur de la RATP des années 1970, Mr Marchand. Lire la suite…

La fête est finie: pétrole, guerre et destin des sociétés industrielles

Les quartiers périurbains n’existeraient pas sans pétrole bon marché. Les Etats-Unis ont une culture automobile, l’industrie automobile a commencé aux Etats-Unis. Et elle a commencé ici parce qu’on cherchait des moyens d’utiliser ce pétrole bon marché. Les Etats-Unis étaient lessivés par le pétrole au début du 20ème siècle. Dans les années 30, ils le découvraient si vite que le pétrole au Texas était moins cher que l’eau potable et de loin. Lire la suite…

La planification urbaine peut-elle conduire à une mobilité durable?

par Vincent FOUCHIER*

Une des questions clé du débat est de savoir si l’on souhaite limiter la place de l’automobile dans nos agglomérations. Cette question dépasse largement les aspects technico-environnementaux (pollution, nuisances, coûts, etc.) : elle concerne un choix de société (modes de vie, paysages, équité, etc.). La réponse à cette question de la place accordée à l’automobile est lourde de conséquences quant aux décisions de planification urbaine. Nous illustrerons nos propos avec l’exemple de l’Île-de-France et de quelques éclairages tirés de l’étranger. Lire la suite…