De la ville auto-centrée à la ville vélo-amicale

Quand on parle de mettre en place une ville qui soit réellement vélo-amicale, et non plus auto-centrée comme c’est le plus souvent le cas, on s’entend fréquemment dire qu’ici ce n’est pas la Hollande et que notre ville n’est pas Amsterdam. Derrière le pseudo-argument, il y aurait l’idée qu’Amsterdam est la ville du vélo depuis la nuit des temps. C’est bien simple, les Néerlandais seraient passés directement de l’âge de pierre à l’âge du vélo sans passer par la case automobile. Les quelques exemples suivants montrent que la réalité est tout autre. Lire la suite…

La mutation du paysage formidablement illustrée par Jörg Müller

Certaines images valent mieux que de grands discours! L’artiste Jörg Müller* a fait ce choix pour représenter l’impact du développement urbain sur le paysage. Il a publié en 1973 et 1976 deux livres intitulés « La ronde annuelle des marteaux-piqueurs ou la mutation d’un paysage » et « La pelle mécanique ou la mutation d’une ville. » Jörg Müller dont le style s’inspire du courant du photo-réalisme, utilise uniquement son talent de dessinateur pour questionner l’évolution de nos sociétés contemporaines, sans être moraliste ou fabulateur. Ses illustrations présentent avec conscience et réalisme comment l’aménagement du territoire et l’urbanisme ont profondément et irrémédiablement modifié le paysage. Lire la suite…

Les 10 mesures pour des territoires efficaces (+ un bonus)

Tu veux devenir président(e) de la République, mais tu n’as pas d’idées ?

« Si c’était un problème, ça se saurait ! ». Oui, bon. Mettons que nos concitoyens soient d’un coup devenus très exigeants sur le programme… Mettons que d’un coup, la pollution, le respect des engagements de la France à la COP21, leur santé, leurs finances, la qualité de leur cadre bâti, soient devenus prépondérants à leurs yeux. Mettons que tout le monde se mette à voter, même les blasés. Que faire? Lire la suite…

Ivan Illich ou la ville conviviale

Ivan Illich (1926-2002) propose dans ses ouvrages une critique radicale des « institutions » (Église, école, hôpital, transports, machines, etc.) qui toutes, à un moment de leur déploiement, se révèlent contre-productives. Peut-on transposer au domaine de l’urbain ses analyses? Si oui, en quoi contribuent-elles à rendre intelligible ce qui « travaille » les villes à l’ère de l’urbanisation planétaire? Lire la suite…

Le changement est possible

Aujourd’hui encore, il est parfois très difficile d’imaginer ce que pourraient être nos villes sans toutes les voitures. Des progrès ont été réalisés depuis les années 1970 et la voiture n’est désormais plus en odeur de sainteté dans la plupart des villes. Malgré tout, très souvent, la voiture reste omniprésente dans l’espace public et tend à apparaître comme une sorte de « normalité ». Lire la suite…

J’ai visité SmartCity

Voici un reportage exclusif de notre envoyé spécial à Smart City, Tom 2.0. Ce reportage présente une double nouveauté. C’est le premier jamais réalisé par un avatar et le premier également sur la mythique Smart City, actuellement en construction entre Doha et Songdo. Nous ne doutons pas de voir cette double nouveauté suivie de multiples répliques, à plus ou moins bref délai, suivant les lois de l’imitation médiatique. Lire la suite…

A Colombes, un parking pourrait remplacer un projet écologique et social

A Colombes, dans les Hauts de Seine, le béton remplacera-t-il un projet d’agriculture urbaine modèle ? C’est ce que craint un collectif d’habitants engagés dans ce projet où se mêle recyclage, maraichage, jardins partagés, toilettes sèches. Cet espace au pied des tours propose une autre perspective de la ville, plus démocratique et écologique, et suscité l’intérêt de municipalités comme Séoul ou Montréal. Qu’importe, la mairie lui préfère la construction d’un parking temporaire. Visite guidée par Patrick Laroche, citoyen indigné. Lire la suite…

Retrouver la ville

Pourquoi, “la ville” ?

J’ai préféré ne pas adjoindre d’adjectif (durable, verte, douce…) au mot “ville” présent dans le titre de cet article, afin d’éviter le pléonasme. La ville-voiture, en effet, n’a-t-elle pas déjà cessé d’être une ville ? En ayant assujetti la ville à la circulation automobile, nous en avons fait une route. Une route maillée, avec des carrefours, des voies rapides et secondaires, des feux et une signalisation spécifique, mais une route quand même. Cette “ville-machine”, qui profite uniquement à la circulation motorisée et nuit aux autres usagers (pollution, bruit, insécurité, barrières de franchissement…) fut rêvée par les urbanistes du XXe siècle, eux même bercés par les pionniers de la seconde révolution industrielle comme Eugène Hénard, appliquée dans l’après-guerre et remise au cause dès les années 1970. Un modèle donc tout à fait éphémère, à l’échelle de l’histoire. La grande question est alors de savoir de quoi sera faite la ville du futur, de quelle modèle voulons-nous et, surtout, comment l’appliquer. Lire la suite…