Le Réseau « Sortir du nucléaire » a déployé une grande banderole sur un immeuble à Copenhague à 100 mètres du Bella Center où va se tenir demain le Sommet international pour le climat. Sur la banderole on peut lire les mots « Don’t Nuke the Climate ! » » (« ni nucléaire ni effet de serre ! »)
Don’t Nuke the Climate !
Cette image symbolise les dizaines de milliers de personnes qui, dans le monde entier, dénoncent les tentatives de certains Etats (dont la France) de faire passer le nucléaire pour une solution au changement climatique.
Un nombre grandissant d’Etats, parmi lesquels le Japon, le Canada, la Russie, l’Inde, le groupe des pays africains et la France, souhaitent en effet que le nucléaire soit inclus dans les mécanismes de flexibilité et d’atténuation du prochain accord climatique, actuellement en cours de discussion [1]. Ce soutien au nucléaire se fonde en réalité sur des intérêts industriels directs ou indirects, ou sur des arguments parfaitement hors sujet dans les discussions sur le climat, liés au « prestige » ou à l’ « indépendance nationale ».
La position des Etats est systématiquement à l’opposé de celle des populations, qui partout dans le monde rejettent clairement le nucléaire. C’est cette société civile privée de parole qui est représentée sur la banderole.
Monsieur Borloo a récemment reconnu dans une déclaration à la télévision que le nucléaire « n’est pas écolo » [2] .De plus, pour 1 euros investi, l’efficacité énergique et certaines énergies renouvelables sont jusqu’à 11 fois plus performantes que le nucléaire pour réduire les gaz à effet de serre [3]. La France continue pourtant à promouvoir cette technologie, notamment dans le cadre des négociations climatiques. Elle sacrifie de manière scandaleuse l’intérêt général à l’intérêt de son industrie nucléaire !
Totalement inefficace et très coûteux, le nucléaire masque les vraies solutions et les prive de financements considérables. Le nucléaire entrave ainsi de fait la lutte contre le changement climatique. Y recourir dans cette lutte serait parfaitement contreproductif. Or lors du Sommet de Copenhague, les décideurs ont non seulement le devoir de parvenir à un accord ambitieux sur le climat, mais aussi de refuser les « fausses bonnes solutions ».
Plus largement, le nucléaire est au même titre que le changement climatique une menace porteuse de grands dangers : déchets radioactifs quasi-éternels qui s’accumulent, risques d’accidents majeurs, risque de prolifération des armes nucléaires…
Sauver le climat et sortir du nucléaire vont de pair : il faut développer la sobriété et l’efficacité énergétique, ainsi que les énergies renouvelables. Tout autre choix serait une erreur majeure pour l’avenir de la planète.
Les citoyens de tous les pays sont appelés à signer sur internet la pétition « Don’t Nuke the Climate ! », traduite en dix langues. Déjà près de 50.000 personnes ont signé l’appel [4].
Contacts presse :
Frédéric Marillier (attaché de presse) : 06 73 89 55 04
Charlotte Mijeon (porte parole du Réseau « Sortir du nuclaire ») : 06 75 36 20 20
Téléchargez les photos en haute résolution :
http://www.flickr.com/photos/43160621@N08/
Notes :
[1] Lors de la session de négociations à Bangkok au mois d’octobre, le nucléaire, pourtant exclu à juste titre des mécanismes du Protocole de Kyoto, a refait surface. Les pays cités ont en effet demandé que cette source d’énergie puisse bénéficier de financements par les pays industrialisés dans le cadre des futures actions de réduction des émissions de gaz à effet de serre des pays en développement (NAMAs).
[2] Sur Canal + dans l’émission Le Grand Journal le 1er décembre 2009
[3] Rocky Mountain Institute, 2008
[4] Parmi les organisations françaises partenaires : Le Réseau Action Climat, France Nature Environnement, Greenpeace, Les Amis de la Terre, ATTAC, La Confédération paysanne, Agir pour l’Environnement, Cap 21, Solidaires, SUD-Etudiant, Fac Verte, Nature et Progrès, Biocoop, Enercoop, Action Consommation, Centre National d’Information Indépendante sur les Déchets (CNIID), Association pour le Contrat Mondial de l’Eau (ACME), Fondation pour une Terre humaine, …
Les mises en ligne sur carfree, d’articles « anti-nucléaires » se multiplient ces temps-ci.
Il va falloir penser à rajouter le mot « nucléaire » dans la colonne « Nuage de thèmes ».
Lors de la mise en ligne de l’article « L’URSS Nucléaire », un lecteur avait posé la question « quel rapport avec la voiture ? » Une réponse laconique avait été fournie par carfree. Personnellement, l’innocence de la question m’avait laissé sans voix, j’étais bien heureux de la réponse de carfree.
Puisque le « nucléaire » devient un thème habituel sur carfree je proposerai quelques articles de réflexion ou « d’investigation littéraire » (selon la formule de Soljenitsyne) sur le sujet… Ils rappellent justement l’interrelation des énergies entre elles. Et plus particulièrement de la dépendance historique et politique du nucléaire, par rapport au pétrole.
Voici les articles déjà en magasin :
– Führers et spéculateurs, le marché la sauvette du nucléaire.
– De fait, l’Iran possède déjà la Bombe.
Effectivement, certaines questions laissent parfois sans voix… mais ce jour-là je devais probablement être bien luné et j’avais fait l’effort d’y apporter une réponse…Plus généralement, quand on creuse la question de l’industrie automobile comme on le fait ici depuis maintenant 5 ans, on s’aperçoit qu’on ne peut pas faire l’impasse sur tout un ensemble de sujets intrinsèquement liés à la civilisation de l’automobile, comme la publicité et le marketing, le sexisme, le climat, le nucléaire, la surconsommation, l’épuisement des ressources et en particulier du pétrole, la diminution inquiétante de la biodiversité, le capitalisme, la décroissance, et j’en oublie! D’ailleurs, j’aimerais bien voir aussi sur Carfree France des sujets comme la permaculture ou les villes en transition. Avis aux amateurs…
@Carfree : je me permets de préciser ce qu’est la permaculture, car ce n’est probablement pas évident pour tout le monde (pas pour moi en tout cas)…
d’après wiki (http://fr.wikipedia.org/wiki/Permaculture) c’est « une science systémique qui a pour but la conception, la planification et la réalisation de sociétés humaines écologiquement soutenables, socialement équitables et économiquement viables. Elle se base sur une éthique, d’où découle des principes et des techniques permettant une intégration des activités humaines avec les écosystèmes. »
Et pour celles et ceux que cela intéresse, on avait publié un article sur la permaculture dans les lotissements périurbains:
http://carfree.fr/index.php/2009/05/12/permaculture-dans-les-lotissements-periurbains/
Si tu veux puiser dans mon blog des sujets sur la perma, ne te gène pas
C’est noté Nicollas!