Le système Velo’v fête ses cinq ans. Bon anniversaire ! Mais le système Velo’v, c’est quoi ? C’est la signature d’un juteux contrat entre le Grand Lyon et l’afficheur JC Decaux. Lequel met à disposition des Lyonnais une flottille de vélos en libre service en échange de l’exploitation du mobilier urbain pendant 13 ans. Le tout financé par la publicité.
Depuis cinq ans à Lyon, on a donc vu fleurir des stations Velo’v, mais aussi quantité de nouveaux panneaux de pub sur les abribus, des sucettes sur les trottoirs et des 4×3 double-faces et déroulants, comme celui-ci installé il y a peu le long de la bande cyclable de Vaise (Lyon 9e).
Le Grand Lyon aime raconter que Velo’v est un « service public ». Rappelons pour information qu’un service public doit être financé par l’argent public. C’est le cas par exemple des réseaux de transports en commun : le bus, le tram, le métro. Il eut effectivement été judicieux que Lyon se dote d’un système de vélos en libre service public. Mais la ville a préféré confier le système Velo’v au numéro deux mondial de l’affichage et du mobilier urbain, JC Decaux. Qui finance le tout avec force publicités pour la voiture.
Vous n’y croyez pas ? Regardez ce panneau. Un cas d’école. Il célèbre côté pile les 5 ans de Velo’v :
Et côté face, la nouvelle berline Classe C avec pack sport AMG de chez Mercedes…
La Vélorution fait de la pub pour Mercedes ?! Ah oui, vraiment ? Est-ce bien nous qui faisons de la pub pour la voiture ou le Grand Lyon par Velo’v et Decaux interposés ? En cinq ans, combien Velo’v a-t-il permis de vendre de bagnoles ?
Un anniversaire n’est-il pas enfin le moment de se poser les bonnes questions?
Source: http://velorutionlyon.free.fr/
Moi, je trouve ça plutôt bien d’alléger les dépenses publiques par ce genre de pacte (qui a dis avec le diable??). Oui, c’est vrai la pub engendre un peu de pollution (visuelle, transport des affiches par camionnette…) mais un c’est un petit mal pour un grand bien.
Et puis qui croit encore aujourd’hui que la pub fais vendre? Vous achetez souvent, vous, en fonction de telle ou telle pub? Surtout pour des voitures? Alors si des entreprises (dont les constructeurs automobiles) sont assez bêtes pour financer par ce biais nos vélo’v, pourquoi pas?!
Malheureusement, je ne suis plus lyonnais. Cependant, j’ai connu les débuts cauchemardesques de Vélo’v puis l’apogée mais j’ai connu aussi la honteuse augmentation des tarifs…et ça ça me dérange plus. C’est exactement là où les pouvoirs publiques ne jouent pas leur rôle de régulateurs financiers.
C’est malheureusement la même chose à Bruxelles. Après une première expérience désastreuse, il y a eu un appel d’offres et c’est aussi Decaux qui a « gagné ». Il faut savoir que le seul but de Decaux c’est de profiter des embouteillages pour asséner leurs puants messages publicitaires aux gens qui sont prisonniers de leur voiture.
Je suis ravi qu’il y ait un système de vélos en libre service à Lyon. Mais consterné que ce ne soit pas un service public. Voilà typiquement à quoi devrait servir nos impôts.
Au lieu de ça, le Grand Lyon (et nous avec) se retrouve pieds et poings liés à Decaux pour 13 ans. Et sans doute davantage car si le contrat n’est pas reconduit, il faudra alors tout casser (ou tout racheter).
Decaux a augmenté le nombre de panneaux de pubs à Lyon et a en plus installé des panneaux déroulants et lumineux. Au delà de la gêne visuelle bien réelle à laquelle fait allusion Kapitch, la pub n’est hélas pas un petit mal pour un grand bien. Car oui bien sûr, la pub fait vendre ! Et notamment des bagnoles. Sinon, pourquoi les constructeurs automobiles compteraient parmi les plus gros annonceurs mondiaux ? Ces gens-là ne balancent pas leur argent par la fenêtre. Ils calculent très précisément leur retour sur investissement.
Par ailleurs, je rappelle que le financement par la pub ne rend pas Velo’v gratuit. Car le surcoût de la pub est directement réintégré dans le prix des produits que nous consommons. On ne paye pas directement Velo’v. On le paye quand on achète des produits vantés par les panneaux Decaux. C’est plus pernicieux.
une info qui mériterait d’être valorisée :
http://www.advertiseco2.eu/spip.php?rubrique2&lang=fr
Merci pour l’info, on en avait parlé en 2008:
http://carfree.fr/index.php/2008/03/27/les-pubs-pour-autos-illegales-en-france/
« Nous travaillons actuellement pour l’Europe, voire pour le monde » (« L’Europe », in « Des Visages, des figures », Noir Désir featuring Brigitte Fontaine) :
http://www.rtbf.be/info/regions/detail_jcdecaux-fait-fabriquer-ses-velos-a-2-euros-h-en-hongrie?id=5290793
Super info le Géographe!
Merci.
Le lien de Legeographe montre que 10% de la pop. est au chômage
(« Là où l’usine est implantée, pas très loin de Budapest, il y plus de 10% de chômage donc en fait il y a énormément de demandeurs d’emploi. Ils n’ont aucun mal à trouver des ouvriers pour cette usine. « )
Ce qui permet de payer les ouvriers et les cols blancs (encadrement) en dessous du salaire moyen hongrois (qui n est deja pas élevé…)
En fait, chaque salairié/chômeur est en concurrence directe avec les autres (en dehors du droit du travail, qui les protège plus ou moins… mais qui n’intervient pas sur toutes les conditions de travail) :
Plus il y a de travailleurs + chômeurs pour peu d’emplois salariés, plus les patrons peuvent mettre la pression
c.f. à l’opposé ceci :
http://transit-city.blogspot.fr/2009/10/quand-une-pandemie-met-mal-tout-un.html
La peste : il y a moins de paysans; donc ils n’hésitent pas à quitter les seigneurs les plus intransigeants, et ils sont accueillis où ils veulent, chez les seigneurs leurs offrants les meilleurs conditions de vie.
Résultat, pour améliorer ses conditions de travail… le plus simple, ce n est pas de travailler plus, pour espérer hypothétiquement obtenir plus en retour, mais en fait pour offrir un moyen de pression encore plus fort contre soi et ses collègues;
mais de travailler moins… à 80% ou moins encore :
Que le patron voit qu’il a plus besoin de toi, que toi de lui.
(temps partiel choisi… qui n a rien à voire avec le temps partiel subis…⁾
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(je dis « Grèce » un peu, mais c est parce que je parcours certains sujets de transit-city.
Je déborde un « Détroit » sujet )
p.s. pardon aux familles…
Super : une bonne pandémie bien mortelle et la société de manges-merde que nous subissons pourrait se transformer radicalement !
OUI . . . MAIS, moi, je vais survivre ?
Ne fait pas semblant de n’avoir pas compris…
je ne souhaite pas une pandémie
(même s’il existe deja des pandémies actuellement…)
je rappelle juste un principe de base de politique et d’économie, qu’on n entend plus trop,
qui est le principe de l’offre et de la demande.
Enfin, si… on l entend… mais utilisé contre les plus nombreux, contre les employés :
comme raison de revenir sur des acquis sociaux.. sinon on délocalise/ferme/est dépassé par la concurrence/…
Après, je ne propose pas comme solution d attraper la tuberculose
(même si elle est en très forte progression en france métropolitaine, depuis quelques années…
le « succès » attendu des baisses de remboursement, et autres franchises, couplé au « succès » de Mme Bachelot sur la vaccination, du fait de la grippe A: rougeole, rubéole, scarlatine, oreillons, tuberculose, varicelle, galle : elles sont toutes en fortes progressions ces dernières années… on retourne de plus en plus vite au XIX siècle la tuberculose devient particulièrement inquiétante… car non seulement elle atteinds un nombre qui n est plus négligeable, elle progresse, mais en plus, sa progression va en s accélérant)
Non, je propose juste de retourner cet argument de l offre et de la demande :
la solution que je propose est bcp plus simple :
il faut réussir à être moins dépendant de son patron, que nous de lui.
Donc le travail à temps partiel est une solution.
(voilà, la solution que j’évoquais)
Mais le multi-patronat en est une autre,
Les capacités, dans un domaine spécifique, ultra-pointues, peuvent en être une autre.
Devenir son propre patron, encore une autre (par ex, auto-entrepreneur dans une AMAP : on manque, actuellement, de plus de 1 000 producteurs dans des AMAP sur tout le territoire… de même, il manque une 100aine de livreurs à vélo… une profession qui peut faire boule de neige)